Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a affirmé, hier à Alger, qu'«il y a une convergence de vues» entre l'Algérie et la Grande-Bretagne «en faveur d'une solution politique et la mise en place d'un gouvernement d'union nationale en Libye». Le ministre délégué a fait cette déclaration à l'issue de la 4e Session du partenariat stratégique algéro-britannique sur la sécurité, qu'il a co-présidée avec Kim Darroch, conseiller à la sécurité du Premier ministre britannique, David Cameron. M. Messahel a souligné que les discussions ont été axées sur la menace terroriste dans la région du Sahel, notamment la dégradation de la situation en Libye et ses répercussions sur la sécurité régionale, et la manière de faire face à cette situation. Il a indiqué que les discussions ont porté notamment, sur l'expérience algérienne en matière de déradicalisation, à laquelle le Royaume-Uni est très intéressé, la conférence prévue à Alger les 22 et 23 juillet prochain, qui portera sur ce même thème, ainsi que d'autres questions relatives à l'échange d'informations entre les deux pays. La situation dans le bassin méditerranéen et l'expérience algérienne dans la lutte contre le terrorisme et l'immigration clandestine, ont été au menu de cette rencontre, a ajouté le ministre délégué. Pour sa part, M. Darroch a relevé les progrès enregistrés au cours de ces dernières années par l'Algérie et le Royaume-Uni dans les différents domaines de coopération bilatérale, à travers les échanges de visites de haut niveau de part et d'autre. Il a affirmé qu'il y a eu de «riches discussions» lors de cette 4e session du partenariat stratégique algéro-britannique sur la sécurité, soulignant que son pays a «beaucoup à apprendre de l'Algérie, vu son expérience dans la lutte contre le radicalisme et le terrorisme». Ainsi, l'expérience algérienne en matière de lutte antiterroriste et en faveur de la paix est de plus en plus appréciée par ces partenaires. L'Algérie qui assume le rôle d'intermédiaire et de facilitateur entre les parties du conflit libyen, et plaide pour une solution pacifique et politique, basée sur le dialogue et le refus de toute intervention militaire, ne cesse de recevoir le soutien de plusieurs capitales du monde. Ce qui confirme et conforte son rôle stratégique dans la région du Maghreb et du Sahel. La coopération entre Alger et Londres, en matière de sécurité et de lutte antiterroriste et d'échange d'informations, a été renforcée par le président Abdelaziz Bouteflika et le Premier ministre britannique, David Cameron, au cours de la visite de ce dernier à Alger en janvier 2013. Ce partenariat prévoit la discussion de sujets liés à la sécurité. Depuis, le Royaume-Uni ne cesse de rappeler le rôle très important que joue l'Algérie dans le règlement des conflits, notamment dans la région du Sahel, menacée par le terrorisme. Rappelons que la première réunion de partenariat stratégique de sécurité a eu lieu le 17 avril 2013 à Londres. Lors de sa visite en Algérie en novembre 2014, le ministre britannique chargé du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord a souligné «le rôle clé de L'Algérie dans la région». Alger et Londres partagent le même point de vue dans le domaine de la lutte antiterroriste, notamment le refus des deux parties du versement de rançons. Dans le domaine de la coopération économique, l'Algérie est le premier partenaire commercial du Royaume-Uni au Maghreb. Le volume des échanges commerciaux entre les deux pays en 2013 a atteint 8,36 milliards de dollars, en hausse de 3,6 milliards de dollars par rapport à 2012, avec un excédent favorable à l'Algérie de 6,01 milliards de dollars. Les entreprises britanniques sont présentes en Algérie dans plusieurs secteurs notamment les hydrocarbures, les travaux publics, l'industrie pharmaceutique, les produits de consommation, l'éducation et les finances. H. C.
