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La voie pour la modernisation de l'école tracée
Conférence nationale de l'éducation
Publié dans La Tribune le 28 - 07 - 2015

Revenu longuement sur le contexte et les objectifs de la rencontre, lors d'une conférence de presse tenue au siège du ministère, M. Benramda a précisé que près de 45 catégories ont été conviées pour dégager «une vision globale et claire à l'horizon 2030». Selon lui, 20% des 800 participants ne sont pas de la capitale, 6% représentent des institutions élues, 16% sont des professeurs chercheurs et 8% représentent les syndicats de l'éducation en plus des représentants des écoles privées et la société civile, dont des associations en charge d'enfants aux besoins spécifiques. Cette rencontre, expliquent les deux responsables, est l'occasion pour apporter une réflexion au «redéploiement» du système éducatif d'un point de vue qualitatif car «l'Algérie a réussi le défi de la scolarisation, d'ailleurs toutes les conférences ont versé dans des indicateurs de la qualité, partant de la réalité du terrain et du vécu», ajoutant que «nous visons à positionner l'école algérienne à l'horizon 2030, à partir de son environnement», ont-ils soutenu.
Allant dans le sens du respect de l'environnement, ils ont fait savoir que des recommandations ont porté particulièrement sur le respect de cet environnement dans l'élaboration des nouveaux manuels scolaires et dans les programmes de l'éducation, en respectant les langues maternelles lors des premières années de l'enseignement obligatoire (primaire) afin d' «éviter un conflit cognitif et linguistique» et d'accorder «la priorité au patrimoine national dans les nouveaux programmes, afin d'imprimer la spécificité algérienne aux manuels scolaires».
Temps scolaire
S'étant fixé comme «objectif prioritaire» le retour au temps scolaire standardisé de l'élève en Algérie, le ministère de l'Education nationale compte revenir aux 36 semaines de scolarité par an, a indiqué le conseiller au ministère, chargé de la pédagogie, Farid Benramdane, «sachant que le temps scolaire chez nous est l'un des plus bas au monde», a indiqué M. Benramdane lors d'une conférence conjointe animée avec l'inspecteur général du ministère, Nedjadi Messeguem, au lendemain de la Conférence nationale sur l'évaluation de la mise en œuvre de la réforme de l'école. Il a également déploré l'amputation de la durée de l'année scolaire, imposé par les grèves successives dans ce secteur, passant d'une durée de 36 semaines à une durée de seulement 24 à 26 semaines, «soit près de la moitié d'un cursus normal», alors que dans certains pays, il atteint les 44 semaines. Une durée imposée non seulement par les grèves, mais également par «les activités d'ordre politiques des écoles qui ont été fermées dans certaines wilayas», ajoutant à tout cela, l'inconscience des parents qui avortent l'année scolaire en imposant les sorties précoces de leurs enfants à partir des mois d'avril-mai pour les grandes vacances scolaires.
«Le temps scolaire bas en Algérie suppose que ce sont des compétences qui chutent, des contenus disciplinaires qui sautent et des qualifications scientifiques qui sont diluées», regrette-t-il, en expliquant qu'il est «nécessaire de respecter les exigences scientifiques internationales et redonner ainsi au baccalauréat algérien sa valeur scientifique pour qu'il soit positionné dans la comparaison internationale».
Généralisation du préscolaire en 2017
Dans un souci d'«équité», les deux responsables ont indiqué que les classes de préscolaire seront généralisées, sur tout le territoire national à partir de 2017, mais en attendant, le taux sera de 65% pour la prochaine rentrée scolaire.
Une étape qui précède la phase de l'enseignement obligatoire, inculquant à l'enfant «une éducation globale et complète, qui ne bénéficie actuellement qu'à 50% seulement des enfants. Les représentants du ministère de l'Education ont expliqué en outre que le préscolaire concerne plusieurs départements ministériels, précisant que le ministère de l'Education s'atèle d'ores et déjà à mettre en place «un socle commun» pour tous les enfants de ce cycle, en coordonnant le travail déjà avec le ministère des Affaires religieuses qui dispose de classes de ce type.
Le ministère préparera également le terrain avec d'autres partenaires comme les communes et les entreprises dans le but de faire bénéficier les enfants fréquentant ces classes du programme élaboré par ses services, ont-ils conclu.
Un système d'évaluation remplacera l'examen de 5e année
L'examen de fin du cycle primaire, l'ex-6e, sera remplacé par un système d'évaluation à même de déterminer le niveau et les aptitudes de chaque élève, mais aussi dans le but de revaloriser l'évaluation pédagogique, indique le conseiller chargé de la pédagogie, M. Nedjadi et le conseiller chargé de la pédagogie, M. Farid Benramdane. Une démarche qu'envisage le ministère de l'Education, selon l'annonce des responsables au ministère de l'Education nationale faite hier à Alger. De cette manière, plus de temps sera donné à l'apprentissage, ce qui permettra de «réduire l'effet pervers de l'évaluation-notation (composition, devoirs, interrogation)». Expliquant les motivations d'une telle démarche, ils ont déclaré que «lors de l'examen de 5e, 84% des élèves avaient la moyenne en langue arabe et 80% en mathématiques, cependant on ne connaissait rien d'eux en termes de compétences au terme de cinq années d'études». Ce nouveau système permettra de déterminer le niveau et les aptitudes de chaque élève en mettant en place un dispositif de suivi et d'évaluation de «manière régulière et continue afin de lui permettre de mieux assimiler et acquérir les connaissances et le savoir», ont expliqué les deux responsables. «Notre objectif est d'assigner de nouveaux objectifs à cet examen, donner une cartographie des compétences et mettre en place une nouvelle stratégie qui nous permettront de mieux prendre en charge les élèves qui arrivent au moyen en ayant déjà identifié leurs faiblesses et leurs forces», ont-ils ajouté.
Réorganisation de l'examen du baccalauréat
La Conférence nationale sur l'évaluation de la mise en œuvre de la réforme de l'école a recommandé la réorganisation de l'examen du baccalauréat devant permettre au candidat de passer les épreuves dans de «bonnes conditions».
L'inspecteur général du ministère, Nedjadi Messeguem a confirmé, au lendemain de la clôture des travaux de la Conférence nationale de la mise en œuvre de la réforme de l'école, que la principale recommandation retenue par les participants était la nécessaire réorganisation de l'examen du baccalauréat en vue de permettre au candidat de concourir aux épreuves dans de «bonnes conditions». Quant à la durée des examens, tous les rapports émanant des ateliers de travail ont conclu qu'elle était «longue d'où la nécessité de la réduire tout en introduisant des examens préalables dans certaines matières», a-t-il ajouté. La concrétisation de ces propositions exige une «mise en place de mécanismes pratiques», soulignant qu'un groupe de travail sera installé à cet effet.
Concernant la possibilité de l'application de ces mesures en 2016, le même responsable a indiqué qu'il «est fort probable que le travail commence à partir de l'année prochaine». Il s'est, par ailleurs, interrogé sur la possibilité d'exécuter le «nouveau calendrier» de l'examen du baccalauréat, si on devait tenir compte de la proposition de la conférence en raison du facteur temps, les parties concernés ayant déjà «entamé la préparation minutieuse des examens de fin d'année lesquels exigent une mobilisation préalable de moyens y compris financiers».
Concernant la question sur le recours à la fiche de synthèse, le SG du ministère a fait savoir que «tous les indices laissent croire que la question du rachat au baccalauréat n'est pas à l'ordre du jour», ajoutant que «celle-ci a été introduite en vue de valoriser les élèves qui fournissent des efforts tout au long de l'année et leur donner la chance de choisir les filières auxquelles ils aspirent».
Pour ce qui est du baccalauréat professionnel, M. Messeguem a affirmé que tous les participants à la conférence ont exprimé leur «ferme volonté de rétablir cet examen» ajoutant que le «système actuel exige de nous d'aller vers le baccalauréat professionnel d'autant plus que les outils et mécanismes nécessaires sont disponibles». Pour ce faire, a-t-il déclaré, une «commission conjointe sera créée pour la mise en place des mécanismes nécessaires au rétablissement, au plus vite, du baccalauréat professionnel», précisant que le ministère de l'Education nationale devra «adresser une correspondance au Premier ministère concernant la constitution de cette commission».
Forte présence des syndicats à la Conférence nationale
Messeguem Nedjadi déclare que la forte participation des syndicats à la Conférence nationale sur l'évaluation de la réforme constitue un pas vers la concrétisation de la charte de déontologie et de stabilité, et ajoute que «la forte présence des syndicats à cette rencontre, leur participation aux différents ateliers ainsi que les déclarations de leurs responsables à la presse prouvent que nous avons franchi de grands pas vers la mise en œuvre de la charte de déontologie de la profession et de la stabilité du secteur de l'éducation» et a ajouté que «les obstacles psychologiques qui existaient commencent à disparaître cédant la place au dialogue et la persuasion mutuelle», a-t-il ajouté.
Il a également indiqué que le ministère «entame une nouvelle étape dans ses relations avec les syndicats», ajoutant que «des rencontres se tiennent pour tenter de résoudre les problèmes en suspens». Il a également souligné qu' «aujourd'hui, le ministère de l'Education a atteint une nouvelle étape de dialogue avec les syndicats sectoriels, ce qui permettra d'établir de bonnes relations entre les deux parties.» M. A-S.


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