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Tempête sur le «Grand Moyen-Orient»
Un ancien ambassadeur français révèle la duplicité de l'Occident
Publié dans La Tribune le 10 - 11 - 2015

Dans «Tempête sur le Grand Moyen-Orient», l'auteur estime que l'Occident fait preuve d'absence de logique sur la question syrienne lorsqu'il soutient les groupes djihadistes et les armes (le ministre des Affaires étrangères français qui affirme que Al-Nosra fait du bien travail) et dans le même temps les fustigent dans le discours. Pour Raimbaud c'est bien une autre logique qui commande les Occidentaux, dont les Américains et leur «stratégie du chaos». Laquelle stratégie s'inscrit dans la fragilisation de tout ce qui entoure Israël. Washington a continué à soutenir Al-Qaïda, dont il est le créateur, avec l'Arabie saoudite et le Pakistan, estime l'ex-ambassadeur puis, quand ils n'en ont plus eu besoin, ils les ont laissé tomber en leur disant «débrouillez-vous !». Les mouvements terroristes internationaux, comme ceux qui sévissent aujourd'hui en Syrie et ailleurs dans le Moyen-Orient ou le monde musulman, sont des héritiers d'Al-Qaïda, explique le diplomate. Les Etats-Unis s'en servent tout en sachant que ce n'est pas leur modèle social. «Ils les utilisent puis, quand ils ne s'en servent plus, ils les bombardent.» Les meilleurs alliés des Américains dans la région sont des gouvernements islamistes. Ils ont du mal à trouver des alliés progressistes. «Ils n'en ont jamais eu dans l'histoire», tranche-t-il. Pour Michel Raimbaud c'est bien la Syrie qui aura finalement fait capoter la logique méthodiquement mise en branle dans le monde arabe appelée Grand Moyen-Orient. La Syrie s'est retrouvée au cœur d'un conflit global qui dure depuis plus de quatre ans. «Si le gouvernement légal de la Syrie était tombé comme les autres auparavant, ou si le régime a été renversé comme celui de Kadhafi, il y aurait eu d'autres printemps arabes.» Mais la Syrie a résisté mettant un coup d'arrêt au processus en marche. «Bachar al-Assad reste populaire chez la majorité de ceux qui vivent en Syrie», estime Raimbaud. Quels que soient les défauts de son régime, il est perçu dans le contexte actuel comme un rempart contre le démantèlement du pays. Damas conserve ses alliances avec le Hezbollah, l'Iran, «certainement une vieille alliance qui date du temps du shah», et le partenariat avec la Russie s'est révélé plus solide que prévu par les occidentaux. Des alliances renforcées par l'adversité. Pour l'ancien ambassadeur, Israël, toujours à l'affut, est derrière toutes les crises du monde arabe. La centralité de la question palestinienne reste patente. La colonisation qui dure depuis plus de 60 ans et le déni de droit du peuple palestinien entretiennent une situation d'instabilité permanente. D'autres plans de déstabilisation ont été récemment opérés visant des Etats récalcitrants. La sécession du Sud-Soudan reste à l'évidence un triomphe de la diplomatie américaine, poussée en sous main par la diplomatie israélienne pour qui Khartoum constituait un casse tête permanent.
Logique du chaos
Il fallait transformer le Sud-Soudan en base israélienne, au détriment de ce qui reste du Soudan. «Ceux qui chargeaient Khartoum ne désiraient pas la peau d'Al-Bachir, mais voulaient couper le Soudan en plusieurs parties» et donc l'affaiblir. Michel Raimbaud qui a été en poste à Ryadh, et qui connaît les engrenages d'une région multiforme, estime que ce qui fait courir les chefs d'Etat occidentaux au Moyen-Orient c'est bien le pétrole et les intérêts d'Israël. La démocratie, les droits de l'Homme et la protection des peuples menacés par leurs dirigeants «criminels et sanguinaires» ne sont à l'évidence que des prétextes pour appliquer des plans aux desseins moins vertueux. Il est autrement plus facile d'exploiter les ressources d'énergie avec des Etats faillis. Quand la configuration est défavorable «on essaie de changer le régime», et si on n'y arrive pas on détruit l'Etat, on ruine le pays. Les exemples dans la zone s‘étendant de l'Atlantique à l'Indonésie, sur plus de 50 degrés de latitude, sont éclatants. Ce n'est pas de l'ordre du secret, cette stratégie figure dans beaucoup de documents américains ou israéliens. L'auteur livre d'ailleurs des éléments précis et des documents authentiques sur lesquels il a travaillé se défendant de s'inscrire dans les faciles accusations dites «conspirationistes». « Al-Qaïda a été créée par les Américains, les Saoudiens et les Pakistanais pour lutter contre les Soviétiques en Afghanistan. En 1989, les Soviétiques se retirent et Al-Qaïda se retrouve sans emploi. Ben Laden offre alors ses services aux Saoudiens qui n'en veulent pas, il va se réfugier au Soudan et Al-Qaïda devient une organisation terroriste internationale. Evidemment, il n'y a jamais eu de collaboration entre Al-Qaïda et Saddam Hussein. Toute cette affaire fut une grande escroquerie», estime l'auteur. Ainsi l'industrie de production de «la démocratie américaine du nouveau Grand Moyen-Orient» est un trompe-l'œil qui vient des années 1980-1990. Cette stratégie sert à maintenir en l'état le monde arabo-musulman comme cela est attesté dans de nombreux documents, selon Michel Raimbaud. Les résultats sur le terrain sont particulièrement parlants : leur politique dans la région c'est bien «la logique du chaos». Le mouvement djihadiste Daech qui fait aujourd'hui tant parler de lui est le résultat de l'invasion américaine de l'Irak. L'invasion américaine a cassé toutes les institutions irakiennes (armée, police, gouvernement, parti Baath, etc.). Ils ne pouvaient mieux faire pour encourager l'émergence de mouvements extrémistes aux méthodes et discours moyenâgeux. Un creuset riche pour toute manipulation. Le livre de Michel Raimbaud est préfacé par le journaliste Richard Labvierre, qui estime que l'ouvrage sera incontestablement un grand classique parmi les travaux qui s'intéressent à la question du GMO qui n'a pas encore révélé tous ses secrets.
M. B.


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