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Exposition sur la mémoire d'une nation en hommage aux sacrifices du peuple Célébration de la Journée nationale du Chahid au Palais de la culture d'Alger
A l'occasion de la célébration de la Journée nationale du Chahid, commémorée chaque année le 18 février, l'association Machaâl Echahid, organise une exposition, dans le cadre de la 16e semaine culturelle et historique, qui se poursuivra jusqu'au 20 février prochain, au Palais de la culture Moufdi-Zakaria d'Alger. A l'occasion de la célébration de la Journée nationale du Chahid, commémorée chaque année le 18 février, l'association Machaâl Echahid, organise une exposition, dans le cadre de la 16e semaine culturelle et historique, qui se poursuivra jusqu'au 20 février prochain, au Palais de la culture Moufdi-Zakaria d'Alger. L'exposition est un véritable hommage et reconnaissance au peuple algérien, qui a tout sacrifié pour que vive l'Algérie libre et indépendante. Elle est composée de prêts du Musée nationale du moudjahid, à l'instar de photographies, tableaux de peintures, documents et ouvrages historiques. Il y aura également la projection d'un documentaire vidéo retraçant plus d'un siècle de résistance du peuple algérien et ses nombreuse révoltes contre le colonialisme français . Véritable parcours historique, l'exposition remonte jusqu'au premier document du rapport secret de l'espion de l'armée de Napoléon Ier, en 1808, concernant les préparatifs de l'invasion de l'Algérie. Le visiteur est ainsi convié à parcourir la chronologie des événements à travers des tableaux de peinture, du fameux incident de l'éventail à la bataille de Staoueli dirigée par le dey Hassen contre les forces coloniales le 19 juin 1830. Ainsi que les tableaux de scènes des nombreuses résistances populaires sur tout le territoire nationale lors des premières années de colonialisme, à l'instar de celles menées dès 1830 par lala Fatma Nsoumer, El Hadj Ahmed Bey de 1830 à 1848 à Constantine, et celle menée par Ahmed Bentoumi Ben Ibrahim dans la région d'Ouargla de 1869 à 1874. Il y a aussi le portrait de Cheikh El Haddad, et un tableau sur la révolte menée en 1871 par et Ahmed Boumerzak El Mougrani dans les régions de Bordj Bou Arreridj, Setif et Sour El Ghozlane de 1871 à 1872. Il ya également des tableaux dédiés l'Emir Abdelkader, ainsi que L'Emir Khaled qui a repris le flambeau du combat politique des années après l'exil de son grand-père. Ainsi, des preuves historiques que le peuple algérien s'est toujours insurgé et a résisté contre le colonialisme dès les premières années du colonialisme. Une résistance armée sauvagement réprimée dans le sang et les exactions commis sur tout un peuple. Des exactions qui ont redoublé d'horreur lors des massacres du 8 mai 1945, où des photos insoutenables sont présentées dans cette exposition, nécessaire pour le devoir de mémoire et afin que nul n'oublie. Ainsi la barbarie immonde subie par les Algériens est dévoilée à travers des photos de victimes civiles et de militants torturés ou humiliés sous les flashs des soldats de l'armée coloniale. Il est également montré à travers ces photos comment les Algériens étaient utilisés comme des cobayes lors des explosions nucléaires dans le Sud algérien, et sont foulées aux pieds toutes les conventions internationales concernant les prisonniers. Des Algériens raflés étaient suspendus à des piquets au cœur même de cette ignominie pour constater les effets du souffle de la bombe nucléaire et des radiations sur le corps humain Il y a également de nombreuses photos de figures emblématiques de la résistance du peuple algérien malgré l'horreur et malgré la répression, à l'instar de celles de la bataille d'Alger, des moudjahidine dans les montagnes ou l'emblématique sourire de Larbi Ben M'hidi face à ses geôliers. Au fil de ce parcours historique, le visiteur est ainsi amené à découvrir les photos de l'action politique conjuguée à l'action armée, avec notamment celles des accords d'Evian et de la célébration de l'indépendance, le 5 juillet 1962, une des rares photos en couleurs ou l'éclat vert blanc rouge de l'emblème national prend tout son sens dans les mains d'une fillette brandissant fièrement le drapeau algérien. L'exposition est également enrichie des nombreux livrets de la collection «Min Amdjad eldjazair», dédiée à la biographie des nombreux martyrs qui se sont sacrifiés pour l'Algérie depuis les premières années de résistance, dont certains méconnus du grand public à l'instar des militantes Ouardia Medad, fauchée en 1937, ou Meriem bouattoura tombée au champ d'honneur en 1960. Afin de compléter l'exposition un documentaire projeté en boucle aborde la résistance du peuple algérien et les exactions du colonialisme français, dont le bombardement, par l'aviation de l'armée coloniale, de la population de Sakiet Sidi Youcef en territoire tunisien le 8 février 1958. L'exposition, qui se poursuit jusqu'au 20 février prochain est un véritable hymne à l'héroïsme et aux lourds sacrifices du peuple algérien face au colonialisme français, et une reconnaissance de la nation à ceux et celles qui sont tombés au champ d'honneur pour que vive l'Algérie libre et indépendante. La mémoire de toute une nation, qu'il devient nécessaire aujourd'hui de transmettre aux nouvelles générations, afin qu'elles soient conscientes du sacrifice suprême de leur ainés, ces fils et fille du peuple qui ont abreuvé la terre de leur sang pour la liberté, la dignité et l'indépendance. S. B.