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La culture dans un état de délabrement général
Annaba
Publié dans La Tribune le 18 - 02 - 2016

La deuxième fournée postindépendance qui avait donné ces hommes de lettres, ces musiciens, ces peintres, ces artistes aux expressions multiples n'a hélas pas été suivie par d'autres et la relève attendue n'est pas arrivée.
La deuxième fournée postindépendance qui avait donné ces hommes de lettres, ces musiciens, ces peintres, ces artistes aux expressions multiples n'a hélas pas été suivie par d'autres et la relève attendue n'est pas arrivée. La responsabilité de cette déconvenue est à chercher du côté du département de la culture censé préserver et développer ces activités, du moins maintenir le cap, mais aussi du côté de l'éducation qui a fait de Dame culture une sorte d'activité accessoire, facultative, sans aucune incidence sur le cursus scolaire. Ces défections sont à l'origine de la faillite qui s'est traduite par un vide culturel très vite supplanté par l'ignorance et l'inculture, lesquelles ont abouti à des productions et des «créations» de bas étage, de mauvaise facture, qui, pourtant, sont saluées par certains comme étant des réussites, voire des chefs-d'œuvre. C'est parce que justement la disette culturelle est là qu'on se contente de ces navets, ces badigeonnages, ces cabotinages, ces poèmes bancals, ces romans insipides, ces écrits alambiqués et insignifiants.
L'état de délabrement général de l'édifice culturel qui avait, par le passé, brillé de tous ses feux est aujourd'hui comparable à nos salles de cinéma abandonnées à l'inculture qui en a fait des bouges et des dépotoirs. Le cinéma, une expression de la vie, de la société, de l'art de mettre à nu les tabous, de décortiquer et d'autopsier le comportement humain, a été «évacué» des mœurs et n'est plus.
Le dernier Festival d'Annaba du film méditerranéen (FAFM du 3 au 9 décembre 2015) a bien tenté de le ressusciter l'espace d'une semaine où cet art était aux premières loges faisant le bonheur des cinéastes, des acteurs et d'un public cinéphile impatient. Mais, passé cette manifestation, on a tout de suite tout remballé, comme si le cinéma ne devait vivre que pendant cette semaine orpheline.
Rien qu'à voir la salle de cinéma El Manar (Le Phare), comme son nom ne l'indique plus, on est tout de suite renseigné sur le rang concédé à la culture en général et au 7e art en particulier. Façade complètement délabrée d'où se détachent des morceaux de peinture qui pendouillent en lambeaux, grille fermée avec une grosse chaîne comme si on voulait emprisonner cette expression artistique de peur qu'elle ne s'échappe et qu'elle ne fasse des «ravages» dans les milieux de la jeunesse, apparence hideuse et repoussante. A l'intérieur, ce n'est pas mieux. La cafète est dans un état lamentable, un comptoir envahi par la poussière, différents objets y sont déposés, le sol est jonché d'ordures et de déchets que les passants jettent à travers la grille.
La porte à double battant de la salle de projection a disparu et a été remplacée par une autre qu'on a juste posée pour masquer cette forfaiture faite à cet art qui pourtant avait eu ses jours de gloire et avait été un moyen de culture prisé par tous.
En l'état actuel de la culture, on ne peut alors que blâmer nos institutions qui ont été complices de ce désastre culturel qui a fait de l'Algérien un consommateur de produits culturels importés ou de mauvaise qualité qui ont influencé son comportement. Un comportement déphasé et désynchronisé avec sa société qui souvent le met mal à l'aise, car, quel que soit son acculturation, ses origines et ses racines le «rappellent à l'ordre».
L'erreur commise par nos institutions est difficile à réparer car nécessitant un travail de fond pendant plus d'une décennie pour «redresser la barre» et restaurer cette culture qui faisait notre fierté.
M. R.


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