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Du Capitole à la Roche Tarpéienne
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Publié dans La Tribune le 27 - 03 - 2013

A franchement parler, il n'y a pas de politique culturelle ou même un semblant de feuille de route visant à prendre en charge ou à promouvoir l'art et la création dans toutes leurs expressions et leurs dimensions. Il n'y a qu'à voir les rafistolages et les bricolages initiés par-ci et organisés par-là pour faire accroire que l'on s'occupe de cette culture malmenée et maltraitée, parce que ceux qui en ont la charge ne s'y intéressent pas vraiment et assimilent leur travail à une corvée dont il faut se débarrasser pour plaire au prince du moment et l'inviter à présider aux cérémonies pompeuses, mais qui, en réalité, n'ont aucun impact culturel. Parce que dès que «le prince» tourne les talons, on remballe tout et on l'enferme dans la remise jusqu'à l'année suivante, comme si de rien n'était. Et on revient à ses occupations, oubliant la culture et ses gens, ses artistes, ces personnes dont la sensibilité et les sens sont à fleur de peau et dont les œuvres ne sont appréciées à leur juste valeur que par les initiés et les amoureux de l'Art. Mais la valeur culture n'a plus cours, boudée par tous, recluse et condamnée à l'oubli. Les festivals institutionnalisés sont juste un feu de paille dans les ténèbres d'un abîme que comblent l'inculture et l'ignorance. Une politique culturelle ? C'est juste une vue de l'esprit. Il faudrait d'abord que ceux qui ont en charge ce chantier immense aient cette passion pour la chose culturelle, cet amour pour tout ce qui est expression de la culture, cette communion indispensable avec l'Art, cette volonté irrépressible de le partager avec tout le monde et faire partager à tout le monde, cette envie de passer le «virus» pour «contaminer», si l'on peut dire, le citoyen lambda pour lui donner ce goût si particulier, cette sensation que l'on ressent à la vue d'une œuvre ou en écoutant une musique. Il faudrait, ensuite, donner à cette entreprise grandiose toute la latitude pour sa diffusion, de sorte que tous puissent en profiter. Nos artistes, acteurs, musiciens, peintres, sculpteurs, hommes de lettres, poètes ont disparu, écrasés et étouffés par l'ignorance et par les gratifications bidon qui viennent enchanter ceux qui n'ont aucun talent mais qui, par le miracle des jeux de coulisses et des marionnettistes, se retrouvent au premier plan reléguant ceux talentueux et dont les œuvres crient à l'injustice.
Chez nous, il n'y a pas de rentrée culturelle, et c'est à peine si, pour combler un creux, à la télévision, à la radio ou dans les journaux, on présente un livre, une œuvre, une musique ou une forme de culture, juste pour s'acquitter d'une corvée, assimilée à un mal
nécessaire, pour que les artistes se souviennent qu'ils existent. Mais ces hommes qui font la culture qui fait tout un peuple, qui le différencie des autres, qui lui donne son identité propre, savent que ce n'est là qu'une façon de les «remercier» et de renvoyer leur émergence et leurs expressions aux calendes grecques. L'artiste fêté un jour et encensé à l'occasion d'un festival est très vite oublié jusqu'à la prochaine occasion. Et quand il n'y en aura plus, il tombe irrémédiablement dans l'oubli, parfois la misère, crevant à petit feu dans son monde qu'il voulait idéal, mais qui s'est débarrassé de lui comme une vulgaire scorie. Décidément, il n'y a pas loin du Capitole à la Roche Tarpéienne.
M. R.


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