«Le secteur de la santé s'oriente vers la généralisation des instruments de modernisation et des technologies de pointe dans la gestion des établissements de santé», a indiqué le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, lors de sa visite d'inspection, dimanche dernier, d'établissements hospitaliers et structures de santé de proximité dans les grandes communes de la wilaya de Naâma. M. Boudiaf a fait état de la formation du corps médical sur l'adoption du dossier électronique du malade et la généralisation de l'opération de télédiagnostic, afin d'assurer la réussite de cette approche, à même d'épargner aux malades les déplacements et les coûts élevés de soins. «Le secteur a opté pour la modernisation, dans toutes ses dimensions, à travers la mise en place d'un réseau intégré pour prendre en charge les exigences du traitement médical, la création d'un réseau intranet dans les établissements de santé et l'application virtuelle pour des circonscriptions sanitaires à créer à travers différentes daïras du pays», a-t-il ajouté. Vingt-quatre établissements hospitaliers sont actuellement raccordés à cette technique de télédiagnostic, qui sera généralisée à travers les différentes régions du pays, concomitamment avec la création du réseau Intranet au niveau de l'ensemble des établissements publics hospitaliers, en vue de raccorder les divers services et structures sanitaires au réseau Santé-Internet, a poursuivi le ministre. Selon M. Boudiaf, la prise en charge médiale est en amélioration «constante» au niveau des régions des Hauts-Plateaux, depuis l'élargissement du processus des consultations médicales spécialisées, le renforcement des moyens de dépistage et le diagnostic au niveau des structures de santé publique, en plus du renforcement de l'opération d'hospitalisation à domicile et du développement du réseau de la télémédecine. Le ministre a cité, à titre d'illustration, le secteur de la santé de la wilaya de Naâma, actuellement encadré de chirurgiens ayant bénéficié de formation, dans le cadre du jumelage inter-hôpitaux du nord et du sud du pays, ayant permis des dizaines d'interventions chirurgicales de pose de prothèses orthopédiques, d'épargner aux patients les coûts élevés des soins et d'atténuer la pression sur les grands centres hospitaliers au nord du pays. S'agissant des cas de décès de la grippe saisonnière, le ministre a tenu à rassurer que ces cas sont disparates d'une région à une autre, tels les trois cas mortels enregistrés dans la wilaya de Djelfa et autant d'autres dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj. Boudiaf a précisé que «certains malades ont présenté des complications médicales, avant même de contracter la grippe provoquée par les dernières perturbations climatiques», ajoutant que d'autres n'ont pas fait le vaccin antigrippal réfutant, ainsi, les rumeurs sur une prétendue rareté du produit, son inefficacité ou sa péremption, qui ne font que nuire à la réputation de l'institut Pasteur d'Alger, une référence à l'échelle africaine. Le ministre de la Santé a entamé sa tournée de travail par l'inspection du centre intermédiaire de traitement des toxicomanes, au chef-lieu de la wilaya de Naâma, qui a assuré, depuis son entrée en service en décembre 2014, la prise en charge de 64 toxicomanes, dont 12 femmes, avec un encadrement comprenant, entre autres, une spécialiste en toxicologie et un psychologue clinicien. Le ministre a, lors de l'inspection de l'établissement public hospitalier Kadri-Ahmed, d'une capacité de 66 lits, reçu des explications sur la mise en œuvre de la convention de jumelage entre l'établissement précité et le centre hospitalo-universitaire Tidjani- Damerdji, de la wilaya de Tlemcen. Il s'est ensuite rendu dans la commune d'Aïn Sefra où il s'est enquis de l'opération de conversion de l'hôpital psychiatrique en groupe public hospitalier, regroupant des services médicaux devant entrer en service début mai prochain. Dans la même commune, M. Boudiaf a inspecté le projet de réouverture du bloc chirurgical du service des urgences de l'hôpital Mohamed-Boudiaf (240 lits), qui s'est vu accorder une opération d'extension et d'équipement, avant de visiter le service de santé maternelle et l'unité de suivi et de traitement chimiothérapique. Dans la commune de Mécheria, le ministre de la Santé a procédé à la mise en service du nouvel hôpital (120 lits), composé de 12 services, dont un pavillon pour insuffisants rénaux, avant de clôturer sa tournée de travail dans la wilaya de Naâma par l'inspection d'une polyclinique et des travaux de restauration, et l'avancement de l'opération équipement prévue pour cet établissement. F. O./APS