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La Cour suprême italienne annule la relaxe de l'ancien P-DG d'ENI
Dans le scandale des pots-de-vin versés par Saipem aux dirigeants de Sonatrach
Publié dans La Tribune le 27 - 02 - 2016

Acquitté le 2 novembre dernier, par le tribunal milanais, pour manque de preuves valables, l'ancien patron de l'entreprise italienne ENI, Paulo Scaroni, est à nouveau inquiété par la justice italienne. L'information a été donnée par plusieurs quotidiens italiens, relayés par la presse électronique, où il est précisé que Paulo Scaroni et son entreprise ont été renvoyés, jeudi dernier, devant la justice par la Cour suprême.
Acquitté le 2 novembre dernier, par le tribunal milanais, pour manque de preuves valables, l'ancien patron de l'entreprise italienne ENI, Paulo Scaroni, est à nouveau inquiété par la justice italienne. L'information a été donnée par plusieurs quotidiens italiens, relayés par la presse électronique, où il est précisé que Paulo Scaroni et son entreprise ont été renvoyés, jeudi dernier, devant la justice par la Cour suprême. Accusé d'implication dans le versement de 198 millions d'euros de pots-de-vin à des responsables algériens en échange d'un contrat de 8 milliards de dollars pour sa filiale Saipem entre 2007 et 2010, Paulo Scaroni avait rejeté ces accusations en juillet dernier, avançant que Saipem agissait en toute indépendance par rapport à ENI . Une enquête sur ces pots-de-vin est également ouverte devant la justice algérienne, qui a envoyé des commissions rogatoires pour étoffer son dossier dans ce qui est appelé «affaire Sonatrach 2». Une affaire toujours en instruction et qui implique l'ex-ministre de l'Energie, Chakib Khelil, sa femme et ses deux enfants. Pour revenir à la justice italienne, Paulo Scaroni avait été traduit devant la justice en février 2015, après la présentation de «preuves et d'enregistrements», par l'ancien P-dg de Saipem Algérie, Tullio Orsi, au juge d'instruction de Milan. Ces preuves concernent une rencontre entre lui et l'ancien ministre de l'Energie, Chakib Khelil, dans un hôtel à Paris, et comprennent des enregistrements de certaines de ses conversations téléphoniques. Mais la juge milanaise, Alessandra Clemente, avait considéré ces preuves comme étant insuffisantes et non valables contre l'ancien P-dg de la multinationale pétro-gazière italienne, avant de décider de sa relaxe. L'appel introduit par l'accusation a été fructueux puisque la Cour suprême a décidé de renvoyer ENI et son responsable devant la justice en vertu de la loi 231 de 2001 qui prévoie «la responsabilité administrative des entreprises pour des crimes commis par leurs administrateurs». Eni continue d'affirmer que Saipem agissait en toute indépendance de la maison mère. D'ailleurs l'avocat de la multinationale, Enrico De Castiglione, a rappelé, dans une déclaration faite à la suite de la décision de la Cour suprême, que «les contrôles effectués par les enquêteurs sur les activités algériennes d'ENI n'ont révélé aucune conduite illégale de cette dernière (…) Ma mandante continuera à se défendre pour démontrer qu'ENI et ses dirigeants sont étrangers aux faits de la procédure en cours». Il a affirmé aussi qu'ENI continuera à présenter son entière coopération à la justice pour prouver sa non implication dans fonctionnement de sa filiale Saipem et les faits jugés dans cette affaire. Selon le défenseur, le fait que Paulo Scaroni ait rencontré Chakib Khelil dans un hôtel parisien ne signifie nullement que cette rencontre a été un acte de corruption. Il affirme qu'aucune preuve de versement de-pots-de-vin pour ledit contrat n'a été reconnue recevable par la justice contre Eni. Il a qualifié les accusations pesant sur ENI de «contradictoires», «génériques» et «indifférenciées» par rapport à l'ensemble des accusés. Pour rappel, lors du premier procès, le procureur général de Milan avait requis 2 ans et 10 mois de prison à l'encontre de Tullio Orsi, ancien P-dg de Saipem Algérie, en plus de la confiscation de 1,3 million de francs suisses lui appartenant. L'ancien représentant de Saipem pour l'Afrique du Nord, Antonio Vella, a été relaxé par cette même instance judiciaire, alors que pour l'ancien directeur de la division ingénierie et construction de Saipem, Pietro Varone, ainsi que deux intermédiaires algériens, à savoir Farid Bedjaoui et Samy Ouraied, le tribunal a ordonné la saisie de 250 millions d'euros d'actifs et des biens immobiliers. Il est à rappeler que le tribunal de Milan a jugé une affaire où il est question de 198 millions d'euros de commissions qui auraient été déboursés à des intermédiaires pour permettre à Saipem de décrocher des marchés de l'ordre de 8 milliards d'euros en Algérie. Il y a dans ce dossier 6 accusés, dont trois Algériens. Il s'agit de Farid Bedjaoui, neveu de l'ancien ministre des Affaires étrangères Mohamed Bedjaoui et homme de main de l'ancien ministre de l'Energie et des Mines Chakib Khelil; Samir Ouraeid et Omar Harbour, deux autres intermédiaires travaillant visiblement pour le compte de Farid Bedjaoui. Du côté italien, il y a au banc des accusés, Pietro Varoni, ex-directeur des opérations de Saipem, Alessandro Bernini, ex-directeur financier d'ENI et, enfin, Pietro Tali, ancien administrateur délégué de Saipem. Mais il ne s'agit là que d'une partie de ce scandale international, où il est question pour le parquet de Milan de «corruption internationale». Raison qui a amené à la poursuite du directeur général du groupe pétrolier italien ENI, Paolo Scaroni et plusieurs hauts dirigeants de l'entreprise italienne. Huit contrats sont incriminés liés aux travaux dans les projets du gazoduc Medgaz (gazoduc reliant l'Algérie à l'Italie) et sur le gisement Menzel Ledjmet Est, évalués à 11 milliards de dollars (8,2 milliards d'euros). ENI et sa filiale d'ingénierie Saipem auraient versé à une société de Hongkong, Pearl Partners Limited, appartenant à Farid Béjaoui, la somme de 197 millions d'euros, qui aurait ensuite été reversée, entre autres, à Chakib Khelil.
A souligner que l'affaire de corruption touche plusieurs autres sociétés, à l'instar de la canadienne SLC Lavalin, groupe mondial de l'ingénierie pétrolière qui aurait eu recours à Farid Bejaoui, qui, selon le journal The Globe And Mail et le quotidien italien Il Sole 24, aurait perçu plus de 195 millions de dollars pour l'obtention de nombreux contrats avec Sonatrach et Sonelgaz d'une valeur de plusieurs milliards de dollars,. Cette gigantesque affaire de pots-de-vin, liés à des contrats juteux de plusieurs dizaines de milliards de dollars, ayant pris une dimension internationale impliquant au moins quatre pays -Algérie, Italie, Canada et Emirats arabes unis-, a amené le parquet d'Alger à se saisir de l'affaire et à lancer des mandats d'arrêt internationaux contre l'ex- ministre, Chakib Khelil, et sa femme, ainsi qu'à l'encontre de plusieurs autres intermédiaires comme Réda Béjaoui. Mais le mandat d'arrêt contre Chakib Khelil a été retiré pour vice de procédure et l'ex-ministre, qui a quitté le territoire national après avoir démissionné de son poste, juste avant sa mise en accusation, séjourne aux Etats-Unis sans être inquiété. D'ailleurs et selon les dernières informations, l'ancien ministre aurait récupéré son appartement, situé à la cité Chaabani, à Hydra. L'information a été donnée par le journal arabophone El-Khabar qui cite une «source judiciaire». Est-ce là un signe avant-coureur de la réhabilitation de Chakib Khelil ? Possible puisqu'Amar Saâdani, considéré comme le porte-parole du pouvoir, a été le premier à clamer son innocence et à affirmer sa probité. Il ne faut pas oublier aussi que l'ancien ministre a été invité, le 1er novembre 2015, au sein de l'ambassade d'Algérie à Washington. La semaine dernière, Chakib Khelil est intervenu dans une émission de la chaîne de télévision américaine Bloomberg. Il y était consulté en sa qualité d'ancien président de l'Opep.
H. Y./sites électroniques


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