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La Réserve fédérale américaine prise entre deux feux
Elle sera au centre de la planète finance
Publié dans La Tribune le 16 - 03 - 2016

La plupart des observateurs estiment néanmoins que la prudence devrait l'emporter. Et que la Fed optera pour le statu quo. «En revanche, elle préparera probablement les esprits à une hausse des taux en avril ou plus probablement les 16 et 17 juin, date de sa prochaine réunion suivie d'une conférence de presse», prévoit M. Julien. «Elle ne peut pas différer éternellement le relèvement des taux, car l'économie américaine est solide», ajoute Christian Parisot, chez Aurel BGC
Après la Banque centrale européenne (BCE), la Réserve fédérale américaine (Fed) sera, cette semaine, au centre de l'attention de la planète finance.
Mercredi 16 mars, à l'issue d'une réunion de deux jours, son comité de politique monétaire (le FOMC) devra choisir s'il relève ou non ses taux directeurs. «Le suspense est total, car les marchés sont particulièrement déboussolés depuis le début de l'année», juge Alexandra Estiot, spécialiste des Etats-Unis à BNP Paribas. «Ce climat d'incertitude devrait convaincre la Fed d'opter plutôt pour le statu quo», estime, pour sa part, Thomas Julien, économiste chez Natixis, à New York.
Constatant la solidité de la reprise américaine, la Fed a entamé une remontée de ses taux directeurs en décembre 2015 – cela n'était pas arrivé depuis l'été 2006. Aujourd'hui, ils évoluent entre 0,25% et 0,5%, contre 0% à 0,25% auparavant. Et leur hausse devrait se poursuivre ces prochains mois.
Or, celle-ci aura des conséquences pour l'ensemble de l'économie mondiale. En rendant les placements plus attractifs aux Etats-Unis, mais aussi en contribuant au resserrement des conditions de financement à l'international, le changement de cap de la Fed peut déclencher une tempête sur les places boursières des autres continents. «Du moins, s'il est mal préparé, comme en 1994 : le relèvement surprise des taux américains avait alors provoqué un krach obligataire mondial», rappelle Christophe Boucher, économiste à Paris-X-Nanterre. Un scénario que Janet Yellen, la présidente de la Fed, souhaite à tout prix éviter.
Proche du plein-emploi
Autant dire que la Banque centrale américaine se trouve aujourd'hui dans une situation délicate. D'un côté, les derniers indicateurs macroéconomiques américains, plutôt bons, confirment que le pays est en mesure de supporter le relèvement des taux. En février, 242 000 emplois ont été créés, soit bien plus qu'attendu. Avec un taux de chômage à 4,9%, au plus bas depuis huit ans, les Etats-Unis sont proches du plein-emploi. Et le taux de participation au marché du travail se redresse enfin.
De même, la consommation des ménages a enregistré en janvier sa plus forte hausse depuis dix mois. «Elle profite de l'importante baisse des cours du pétrole», explique Mme Estiot, rappelant que la consommation pèse 70% de la croissance américaine. L'inflation, enfin, indicateur-clé que la Fed surveille avec l'emploi, donne, elle aussi, des signes d'accélération. En janvier, elle s'est élevée à 1,4%, au plus haut depuis quinze mois. Surtout : l'indice des prix sous-jacent, qui exclut les tarifs de l'énergie et de l'alimentaire, s'est élevé à 1,7% en janvier, se rapprochant de la cible de 2% de l'institution.
Certes, la hausse du dollar face aux autres devises enregistrée en 2015, notamment face à l'euro, a quelque peu pénalisé les exportateurs américains, nombreux à plaider pour un report de la hausse des taux. Mais en renonçant implicitement, lors de sa réunion du 10 mars, à agir pour faire baisser la monnaie unique face au billet vert, la BCE s'est retirée de la guerre des monnaies. Et a facilité la tâche de son homologue américaine.
Les membres de la Fed très divisés
Si elle ne s'en tenait qu'à ce tableau positif, la Fed n'hésiterait probablement pas à relever ses taux le 16 mars. Seulement voilà : la tempête qui a secoué les marchés en début d'année a quelque peu obscurci l'horizon. Angoissées par le ralentissement économique des pays émergents – et en particulier celui de la Chine –, les Bourses américaines, européennes et asiatiques ont violemment plongé. Entre début janvier et mi-février, le S&P 500, indice phare du marché boursier américain, a ainsi perdu 10%. «Les marchés ont surréagi à ces craintes, si bien qu'il y a trois semaines encore, la plupart estimaient que la Fed renoncerait totalement à remonter ses taux en 2016», analyse Paul Ashworth, analyste chez Capital Economics.
Depuis, ils ont retrouvé leurs esprits. Le S&P 500 a regagné 9,5% depuis son point bas du 11 février. Et les financiers estiment désormais que la Fed devrait bel et bien poursuivre la normalisation de sa politique, en remontant ses taux deux ou trois fois d'ici décembre 2016…
Que décidera la Fed ? Si l'on se fie à leurs dernières déclarations, les douze membres du FOMC semblent très divisés sur le sujet. «Tout dépendra de la façon dont ils estiment les risques baissiers, notamment ceux liés au ralentissement de l'économie mondiale», explique Mme Estiot.
Probable statu quo
Les plus «faucons» d'entre eux, redoutant qu'un resserrement monétaire trop lent ne génère de l'inflation et des bulles financières, pourraient juger qu'il est opportun de profiter de l'accalmie sur les marchés pour relever les taux dès à présent. De quoi regagner des marges de manœuvre pour faire face à éventuel ralentissement de l'économie dans le futur.
La plupart des observateurs estiment néanmoins que la prudence devrait l'emporter. Et que la Fed optera pour le statu quo. «En revanche, elle préparera probablement les esprits à une hausse des taux en avril ou plus probablement les 16 et 17 juin, date de sa prochaine réunion suivie d'une conférence de presse», prévoit M. Julien. «Elle ne peut pas différer éternellement le relèvement des taux, car l'économie américaine est solide», ajoute Christian Parisot, chez Aurel BGC.
Dans tous les cas, économistes et marchés scruteront de près les dot plots, ces prévisions que les membres de la Fed tireront, chacun, pour le calendrier 2016 de la hausse des taux. Même si elles ne présagent en rien les choix futurs de la Fed, ces prévisions donneront une indication fiable de l'état d'esprit de l'institution. Surtout, les dots plots révéleront jusqu'à quel point les banquiers centraux américains redoutent que le ralentissement de l'économie mondiale contamine, ou non, la croissance de leur pays.
M. C.


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