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Le pétrole algérien a gagné près de 2 dollars en février La hausse intervient dans un contexte de rebond général des prix sur le marché pétrolier mondial
Les cours du Sahara Blend, le brut de référence algérien, ont enregistré en février dernier une hausse de 1,98 dollar, limitant ainsi leurs pertes après l'annonce d'une initiative saoudo-russe sur le gel de la production de pétrole. Les cours du Sahara Blend, le brut de référence algérien, ont enregistré en février dernier une hausse de 1,98 dollar, limitant ainsi leurs pertes après l'annonce d'une initiative saoudo-russe sur le gel de la production de pétrole. Selon les chiffres publiés par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) dans son dernier rapport mensuel, la moyenne mensuelle des prix du Sahara Blend s'est établi à 33,26 dollars le baril en février contre 28,31 dollars un mois auparavant. En glissement annuel, le pétrole algérien a tout de même perdu 24,92 dollars, d'après les données de l'Opep. Le prix du Sahara Blend est établi en fonction des cours du Brent, brut de référence de la mer du Nord, côté sur le marché de Londres avec une prime additionnelle pour ses qualités physico-chimiques appréciées par les raffineurs. La hausse du brut algérien intervient dans un contexte de rebond général des prix au marché pétrolier mondial, la première fois depuis trois mois, gagnant plus de 8%. L'Opep explique cette tendance par de nombreux «facteurs positifs», notamment la dynamique qui a marqué récemment le marché physique ainsi que la proposition des principaux pays exportateurs de geler la production, en dépit de l'offre qui reste largement excédentaire et des signes du ralentissement de l'économie mondiale. L'Arabie saoudite et la Russie - les deux plus gros producteurs de brut au monde - ainsi que le Qatar et le Venezuela, avaient proposé un accord pour geler leur production à ses niveaux de janvier afin d'enrayer la chute des prix qui ont perdu près de 70% de leur valeur depuis juin 2014. L'Algérie, selon le ministre de l'Energie, Salah Khabri souscrit à cette démarche. Pour M. Khabri, même s'il n'est pas suffisant, le gel est un premier pas puisqu'il permet aux deux des plus grands producteurs (Arabie saoudite et Russie) de s'asseoir à la même table et de discuter dans l'intérêt des pays producteurs. L'Algérie pourrait même réduire sa production en cas de décision prise dans ce sens lors de la prochaine réunion (Opep et hors-Opep), selon M. Khabri qui rappelle qu'elle (c'est-à-dire l'Algérie) a déjà appelé à une baisse de l'offre pour soutenir les cours. En février dernier, la production de l'Algérie, selon le rapport de l'Opep, a atteint 1,125 million de barils par jour (Mbj), soit en léger repli de 30 000 barils par jour comparativement à la production moyenne de 2015 (1,156 Mbj). Globalement, les pays de l'Organisation ont produit 32,396 Mbj en février, contre 32,887 Mbj en janvier, mais sans compter la production de la Libye et l'Indonésie. L'Organisation a ainsi vu sa production diminuer de près de 500 000 barils/jour, en raison notamment d'une forte baisse en Irak, au Venezuela et aux Emirats arabes unis. La moyenne du prix du panier de l'Opep a connu une hausse de 2,22 dollars en février comparativement à celle de janvier, pour atteindre 28,72 dollars le baril. B. A.