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Le lobby du Royaume chérifien maintient le blocus dans le règlement du conflit sahraoui
Malgré tous les efforts déployés par l'ONU et plusieurs autres pays
Publié dans La Tribune le 30 - 04 - 2016

Le conflit du Sahara occidental dure depuis plus de quarante années sans pour autant qu'une issue ne pointe à l'horizon. Le Maroc prêche pour une autonomie du Sahara à l'intérieur du royaume, tandis que les Sahraouis continuent d'exiger un référendum d'autodétermination pour obtenir leur indépendance. Considéré depuis 1963 par l'ONU comme territoire à décoloniser, le Sahara occidental, cet ex-colonie espagnole, a connu à partir de 1973 une guerre cruelle opposant le Front Polisario au Maroc.
Le conflit du Sahara occidental dure depuis plus de quarante années sans pour autant qu'une issue ne pointe à l'horizon. Le Maroc prêche pour une autonomie du Sahara à l'intérieur du royaume, tandis que les Sahraouis continuent d'exiger un référendum d'autodétermination pour obtenir leur indépendance. Considéré depuis 1963 par l'ONU comme territoire à décoloniser, le Sahara occidental, cet ex-colonie espagnole, a connu à partir de 1973 une guerre cruelle opposant le Front Polisario au Maroc. En 1988, avec le plan de paix de l'Organisation de l'unité africaine et des Nations unies, accepté par les parties en présence, un référendum d'autodétermination devait trancher la question en 1992. Mais depuis, ce référendum a toujours été repoussé d'année en année. En 1997, Kofi Annan (Secrétaire général de l'ONU) a relancé le processus de paix en nommant James Baker, ancien secrétaire d'Etat américain, comme Envoyé personnel pour le Sahara occidental. Il y a eu depuis, le Plan «Baker I», le plan «Baker 2», «Intifada» en 2005, la création en 2006 du Conseil Royal consultatif pour les affaires sahariennes (Corcas) afin de proposer l'autonomie comme troisième voie entre l'annexion et l'indépendance, il y a eu aussi plusieurs manifestations sahraouies…, mais aucune issue. Ainsi donc, près de vingt-cinq ans après l'adoption du plan de paix des Nations unies et faute de victoire franche de l'un des acteurs de ce conflit, il est attendu aujourd'hui que le Conseil de sécurité se prononce sur la question après le rapport exposé par le Secrétaire général de l'ONU. Autrement dit, une solution politique est attendue, mais qui passera nécessairement par un compromis reflétant le rapport de forces. Ce rapport de forces s'est clairement affiché hier entre les membres du Conseil de sécurité amenant ce dernier à prendre une décision médiane afin d'agréer les uns et de ne pas fâcher les autres. Il a ainsi accepté un projet de résolution proposée par les Etats-Unis en y apportant quelques modifications. En effet, le Conseil devait voter, hier en fin de journée, une résolution finale qui «souligne la nécessité urgente» pour la mission de l'ONU au Sahara occidental (Minurso) de fonctionner pleinement et donne quatre mois aux Nations unies et à Rabat pour y parvenir. En attendant, le mandat de la Minurso serait prolongé de douze mois sans modification. Dans le projet de résolution, le Conseil demande au Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans un délai de quatre mois, de lui dire si la mission est désormais apte à fonctionner à plein. Le Conseil se déclare prêt, si ce n'est pas le cas, «à envisager les meilleurs moyens de faciliter la réalisation de cet objectif». Le texte ne prévoit cependant aucune sanction ni mesure coercitive pour forcer le Maroc à revenir sur sa décision de réduire la Minurso. Une décision du royaume chérifien, qui est intervenue, faut-il le rappeler, il y a quelques semaines, après l'accusation de partialité proférée à l'encontre de M. Ban. A l'origine les Etats-Unis ont présenté un projet de résolution qui exige «le rétablissement immédiat» des activités de la Minurso et le retour de son personnel civil expulsé par le Maroc. Le projet de résolution américaine a noté que l'expulsion de la composante civile de la Minurso a sérieusement affecté les capacités de la Minurso qui n'est plus en mesure d'assumer son mandat tel qu'il lui a été assigné par le Conseil de sécurité. Les Etats-Unis ont demandé à Ban Ki-moon de revenir au Conseil de sécurité dans 60 jours pour informer ses membres sur l'état du rétablissement des activités de la Minurso. Si aucun progrès n'est réalisé en ce sens, le Conseil de sécurité devrait envisager d'autres mesures pour rétablir le mandat de cette mission, selon les Etats-Unis qui ont exprimé leur soutien à l'engagement du chef de l'ONU et de son Envoyé personnel de parvenir à une solution à ce conflit. Les Etats-Unis ont également appelé le Front Polisario et le Maroc à reprendre les négociations de bonne foi et sans conditions préalables. L'initiative américaine soutenue également par la Grande- Bretagne et la Russie, deux membres permanents du Conseil de sécurité a fait objet de sabordage de la part de la France et du Maroc qui ont refusé de rétablir le mandat de cette mission. La France a essayé de peser de tout son poids pour introduire des amendements à la proposition américaine. Ce qui a amené le représentant du Front Polisario aux Nations unies, M. Ahmed Boukhari a déclaré, cité par l'APS, que «la France menait une action très agressive pour paralyser l'initiative américaine. En jouant ce rôle, la France assume toute la responsabilité sur un possible retour de la guerre au Sahara occidental avec son soutien aveugle à la politique du Maroc». Avec l'adoption d'une telle résolution où aucune sanction ni mesure coercitive n'est prévue, le Conseil de sécurité ne reflète nullement l'image d'un organisme décidé à prendre à bras le corps le conflit sahraouie jusqu'à son épilogue. Car même si le Maroc va s'exécuter en rétablissant les activités de la Minurso, rien n'empêcherait après le royaume de continuer à tergiverser et à créer les situations de blocage ne permettant pas la tenue d'un référendum d'autodétermination. Cela est bel et bien le cas depuis 1991 ! Pour le Front Polisario qui menace de recourir à nouveau aux armes, il n'y aurait qu'une issue salvatrice. Celle de voir une des forces du Monde, à savoir les Etats-Unis, la Russie, la Grande-Bretagne ou encore l'Allemagne, adopter la cause sahraouie pour des intérêts géostratégiques dans la région et en décidant donc de la défendre, renverser la vapeur en sa faveur. Car, il semblerait que la voix des dizaines de pays qui ont reconnu la Rasd (République arabe sahraoui démocratique) est loin de peser sur l'échiquier du monde. Il semblerait également que le lobby créé par le Maroc commence à s'élargir et à se manifester puisque les monarchies du Golfe ont dernièrement affiché leur soutien au Maroc, tout en évoquant un risque de déstabilisation de toute la région en cas d'atteinte à l'intégrité territoriale de leur allié. C'est loin d'être le cas pour la Rasd qui avait vu une lueur d'espoir dans le soutien de la Suède, et d'autres pays scandinaves, mais les représailles économiques du Maroc ont refroidi les ardeurs de ces pays. Quelle option restera-t-il au Sahara occidental ?
H. Y.


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