Les traditionnelles grilles nocturnes spécial Ramadhan se bousculent .Un air du déjà vu et entendu plane sur la ville. A commencer par la programmation somme toute «classique» de l'Office national de la culture et de l'information qui aura livré son agenda pour les soirées durant ce mois sacré. Les traditionnelles grilles nocturnes spécial Ramadhan se bousculent .Un air du déjà vu et entendu plane sur la ville. A commencer par la programmation somme toute «classique» de l'Office national de la culture et de l'information qui aura livré son agenda pour les soirées durant ce mois sacré. Elles s'étaleront du 9 juin au 2 juillet avec une palette purement régionale. Malouf, Aissaoua, Inchad, wasfane… «C'est un plateau de fêtes qui est loin de répondre au professionnalisme et au goût de cet organisme», lâche un confrère. «On s'attribue le Zénith pour y organiser de simples soirées, c'est un peu maigre comme proposition», a-t-il ajouté. Si l'austérité y est pour beaucoup dans les futures réalisations artistiques, les choix souffrent de platitude et le manque d'imagination sanctionne les plateaux. Pour sa part, la direction de la culture aura concocté un programme sectoriel riche et varié collant aux spécificités du mois sacré. «Nous avons tracé une grille en collaboration avec toutes les parties concernées. C'est à dire le musée, le palais du Bey, la maison de la culture Malek-Haddad et d'autres intervenants, dont les associations culturelles actives à l'échelle de la wilaya», nous confie le directeur de la culture M. Abdellah Bougandora, précisant que les grilles engloberont comme à l'accoutumée des opus propres au patrimoine de la ville en général et aux caractéristiques du Ramadhan en particulier. «Andaloussiate Cirta, poésie, Gaâdates… et plein d'autres scènes dont le théâtre s'alterneront sur les scènes de la wilaya et quelques communes disposant des moyens nécessaires pour la programmation des soirées». Concernant la répartition des soirées, pour permettre à chaque citoyen d'en prendre ce qu'il lui faut, elle ne touchera pas vraiment toutes les communes faute d'espace adéquat. La nouvelle ville Ali Mendjeli et El Khroub qui ont bénéficié dernièrement de leur joyau culturel devraient y profiter. Tandis que d'autres communes se contenteront de basics essais dans les maisons de jeunes car elles ne disposent pas de commodités pour garantir un évènementiel fut-ce de simple pointure. Selon le directeur de la culture, la porte est ouverte à toutes les localités qui peuvent prendre en charge d'éventuelles scènes pour les soirées du Ramadhan. Pas évident si l'on sait que la wilaya peine à réguler les budgets destinés à chaque municipalité. La majorité des municipalités se démènent pour assurer à leurs habitants un cadre de vie, donc l'artistique pour quelques-unes restent cerise sur le gâteau. En clair, pas une priorité devant les multiples entraves au quotidien (transport, habitat, assainissement…). En définitive les soirées ramadanesques ne dérogeront-elles pas à leurs antérieures. L'aura nocturne ne ressurgit pas pour casser la monotonie, mais a priori pour la couver davantage étant donné la simpliste programmation. N'empêche que le bouquet élu tente de coller à l'odeur du mois. N. H.
