Le Comité du patrimoine mondial réuni à Istanbul a inscrit vendredi quatre nouveaux sites en Chine, Inde, Iran et Micronésie sur la liste du patrimoine mondial, a annoncé vendredi passé l'Unesco. Le Comité du patrimoine mondial réuni à Istanbul a inscrit vendredi quatre nouveaux sites en Chine, Inde, Iran et Micronésie sur la liste du patrimoine mondial, a annoncé vendredi passé l'Unesco. Les nouveaux sites inscrits sont le paysage culturel de l'art rupestre de Zuojiang Huashan de Chine, le site archéologique Nalanda Mahavihara à Nalanda, Bihar d'Inde, le qanat perse d'Iran, et Nan Madol, le centre cérémoniel de la Micronésie orientale d'Etats fédérés de Micronésie. Ce dernier site a été inscrit simultanément sur la liste du patrimoine mondial et sur la liste du patrimoine en péril en raison des menaces qui pèsent sur le site, notamment l'envasement des voies navigables qui favorise la croissance incontrôlée de la mangrove et fragilise les constructions, a précisé l'agence onusienne sur son site Internet. L'Unesco avait inscrit mercredi sur la liste du patrimoine mondial en péril les sites des villes anciennes de Djenné, au Mali, et de Chakhrisabz, en Ouzbékistan, mais en avait retiré celui de Mtskheta en Géorgie. Le lendemain ce sont cinq sites libyens du patrimoine mondial qui ont été inscrits sur la liste des sites en péril au vu des dégâts déjà subis et des dommages encore redoutés en raison du conflit dans ce pays. La liste du patrimoine en péril doit permettre de mobiliser le soutien de la communauté internationale en faveur de la protection de ces sites déjà inscrits sur la liste du patrimoine mondial. Concernant l'inscription du site des Villes anciennes de Djenné, au Mali, sur la liste du patrimoine mondial en péril en raison de l'insécurité qui règne dans la région. Le Comité a exprimé «sa préoccupation concernant ce bien situé dans une région affectée par l'insécurité», expliquant que «ce contexte ne permet pas de lutter contre les menaces qui affectent le site notamment la détérioration des matériaux dans la ville historique, la pression urbaine et l'érosion des sites archéologiques» rapporte l'APS. Le site malien avait été inscrit en 1988 sur la Liste du patrimoine mondial. Le patrimoine mondial est attaqué du Mali au Yémen par le terrorisme, «c'est une arme de guerre», avait indiqué Irina Bokova, la directrice générale de l'agence onusienne, en ouvrant dimanche cette 10e session du Comité du patrimoine mondial. Habité depuis 250 av. J.-C., le site des Villes anciennes de Djenné s'est développé pour devenir un marché et une ville importante pour le commerce transsaharien de l'or. Aux XVe et XVIe siècles, la ville a été un foyer de diffusion de l'islam. Ses maisons traditionnelles, dont près de 2 000 ont été préservées, sont bâties sur des petites collines et adaptées aux inondations saisonnières. L'inscription d'un site sur la Liste des sites en péril permet d'encourager des mesures correctives pour protéger le bien en question. La 40e session du Comité du patrimoine mondial doit se poursuivre jusqu'au 20 juillet. Elle doit également permettre d'ajouter de nouveaux sites à sa liste du patrimoine mondial de l'humanité. R. C.