Il est évident que le monde arabe et musulman ne semble pas avoir penché globalement vers un candidat favori parmi les deux possibilités de novembre prochain. Entre une Hilary Clinton aux accointances plutôt pro-israéliennes et guerrières et un Donald Trump viscéralement antimusulman jusqu'à l'afficher publiquement le choix semble malaisé. Entre la peste et le choléra. L'histoire retiendra que c'est Hillary Clinton qui a défendu l'intervention en Libye, restée favorable à la guerre en Irak et était parmi ceux favorables à une intervention contre la Syrie. Sa proximité avec l'Etat d'Israel n'est plus à démontrer. A plusieurs reprises la candidate démocrate a exprimé son soutien à la politique expansionniste et raciste de l'Etat hébreu envers les Palestiniens. De son côté, Donald Trump ira jusqu'à demander à interdire l'entrée des musulmans aux Etats-Unis, une aberration qu'il ne semble pas regretter malgré le tollé soulevé. Mieux Trump aura un discours insultant envers les parents musulmans d'un soldat américain tué durant la guerre en Irak. A trois mois des élections présidentielles aux Etats-Unis le scrutin le plus suivie dans le monde, tellement son issue pourrait avoir un impact planétaire, les deux candidats à la Maison Blanche continuent de susciter la controverse. Contrairement à 2008 et 2012 où le candidat Barack Obama bénéficiait d'un apriori particulièrement positif dans le monde arabe dû à la personnalité du candidat démocrate, le rendez-vous du 8 novembre prochain semble se présenter particulièrement différent. L'Obamania avait notamment durant la campagne de 2008 atteint la rue arabe qui croyait que l'avènement d'un Président issue de la communauté noir aux Etats-Unis allait inéluctablement avoir un effet évident sur la politique international de Washington vis-à vis des pays du monde arabo-musulman et notamment aux Proche-Orient. La consécration d'Obama a été d'ailleurs chaleureusement saluée et accueillie comme un possible renouveau dans les relations internationales et un probable changement de l'empire. Le fameux discours du président américain au Caire consolidera d'ailleurs cette aspiration avant de faire office de grande désillusion lorsque Barack Obama durant ces deux mandats sera incapable d'imprimer le moindre changement dans la politique américaine notamment sur le sujet sensible de la Palestine. A une encablure de la fin de la présidence, Obama Donald Trump candidat des républicains continue à susciter le débat dans la presse américaine et internationale. Barack Obama tente de peser de tout son poids afin de soutenir son ancienne secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, allant jusqu'à soutenir que son adversaire n'avait pas l'étoffe d'être le chef de la Maison Blanche. Il dira que le candidat républicain est indigne de confiance et que les informations classées top-secret qu'il pourrait nécessairement acquérir en tant que futur Président seraient entre de mauvaises mains. Selon les règles en vigueur depuis 60 ans, l'agence de renseignement américain briefe habituellement les candidats à la présidentielle afin qu'ils soient prêts pour le jour J. Mais la CIA ne fait visiblement pas confiance à l'imprévisible Donald Trump. Pour Leon Panetta, l'ancien chef de l'agence, donner des informations classées secret-défense au milliardaire serait trop risqué. Le discours particulièrement pro Russie prôné par Donald Trump semble ne pas vraiment plaire du côté de Langley. Une pétition, qui rassemble déjà plus de 200 000 signatures, circule déjà afin que la CIA ne divulgue aucun secret à Donald Trump. Un sénateur démocrate a même proposé que l'agence de renseignement fournisse de fausses informations au candidat républicain. D'autres pensent qu'il faudrait donner au candidat républicain une version édulcorée pour un tant soi peu limiter les risques. Le parti républicain semble dans une situation embarrassante avec la candidature de Trump. Ce dernier risque en effet de perdre la course à la Maison-Blanche, et son parti les sénatoriales de mi-mandat. La tension est telle que des informations ont circulé faisant état d'un plan B que les républicains auraient préparé pour éventuellement remplacer le candidat encombrant. Entre le pire et le pire Il est évident que le monde arabe et musulman ne semble pas avoir penché globalement vers un candidat favori parmi les deux possibilités de novembre prochain. Entre une Hilary Clinton aux accointances plutôt pro-israéliennes et guerrières et un Donald Trump viscéralement antimusulman jusqu'à l'afficher publiquement le choix semble malaisé. Entre la peste et le choléra. L'histoire retiendra que c'est Hillary Clinton qui a défendu l'intervention en Libye, restée favorable à la Guerre en Irak et a été parmi ceux favorable à une intervention contre la Syrie. Sa proximité avec l'Etat d'Israël n'est plus à démontrer. A plusieurs reprises la candidate démocrate a exprimé son soutien à la politique expansionniste et raciste de l'Etat hébreu envers les Palestiniens. De son côté, Donald Trump ira jusqu'à demander à interdire l'entrée des musulmans aux Etats-Unis, une aberration qu'il ne semble pas regretter malgré le tollé soulevé. Mieux Trump aura un discours insultant envers les parents musulmans d'un soldat américain tué durant la guerre en Irak. Certains dans le monde arabe particulièrement lassés des guerres américaines au Moyen-Orient et leur interventionnisme destructeur préfèrent Donald Trump. D'autres voient en la candidate démocrate moins de danger malgré l'apparence de dame de fer. Mais entre les deux candidats pour la Maison Blanche, le monde arabe semble particulièrement contraint à avoir une préférence : entre le pire et le pire. M. B.