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Les chauffeurs de taxi appliquent toujours leur loi
Malgré l'entrée en vigueur du nouveau cahier des charges
Publié dans La Tribune le 06 - 11 - 2016

Quelques jours après l'entrée en vigueur du nouveau cahier des charges concernant les chauffeurs de taxi, la situation semble toujours la même et rien n'a changé ni dans leur comportement ni dans leur présentation.
Quelques jours après l'entrée en vigueur du nouveau cahier des charges concernant les chauffeurs de taxi, la situation semble toujours la même et rien n'a changé ni dans leur comportement ni dans leur présentation. Hier, au quartier Ruisseau, des chauffeurs de taxi en stationnement refusaient de prendre des clients au compteur exigeant le payement de la course au prix forfaitaire qu'ils imposent. L'usage du compteur est exclu dès qu'il s'agit de traverser la ville. S'agissant du style vestimentaire, aucun changement n'a été relevé. Même chose à Bir Mourad Rais, les clients doivent marcher pour trouver des taxieurs acceptant de travailler avec le taximètre. Les conducteurs de taxi refusent certaines destinations et privilégient toujours le jumelage, qui est interdit. Aucun changement n'est enregistré, la nouvelle loi est complètement ignorée et les citoyens, comme toujours, cèdent, car, disent-ils, ils n'ont pas d'autres choix. «Les chauffeurs de taxi appliquent la loi du plus fort. Parce qu'ils savent que certaines destinations ne sont pas, ou mal, desservies par les moyens de transport publics, ils exigent des clients des tarifs exorbitants. Le client ne peut qu'accepter ou attendre des heures sans même être sûr de trouver un moyen de transport», dira un quinquagénaire. «Je prends un taxi chaque jour pour rejoindre mon lieu de travail. J'habite à Draria et je travaille à Alger-centre et il m'arrive de ne pas trouver de bus, surtout quand je tarde le soir au boulot. Je me trouve donc obligée de prendre le taxi, qui me fait payer à la course», nous confie Ikram. «Malheureusement, beaucoup de taxieurs profitent dans les moments où les gens sont pressés et exigent des tarifs exorbitants pour un trajet qui ne dure pas même un quart d'heure», a-t-elle ajouté. «Nous n'avons pas le choix. Même si c'est de l'arnaque mais on préfère payer le double que passer des heures à attendre un autre moyen de transport qui risque de ne pas venir», soutiendra la jeune femme.
Lors de notre tournée à Alger centre, beaucoup d'usagers nous confirmeront l'attitude des taxis, indiquant que c'est le client qui est «à la disposition» du taxieur et non le contraire, comme le veut et l'exige la loi, la logique, l'éthique de la profession. «Plusieurs fois, j'ai eu à demander à un taxi de m'emmener à un endroit et il refuse en me répondant tout simplement que ce n'est pas sa destination, alors qu'il est libre», a indiqué Samir. «J'ai entendu parler de l'adoption d'une nouvelle loi interdisant cela, mais la même situation persiste et rien n'a changé», a-t-il poursuivi. Un autre intervenant abordé à la rue Hassiba nous dira que «la plupart des chauffeurs des taxi préfèrent tourner aux alentours de la capitale notamment Alger-centre, les places Audin et 1er Mai ou la rue Hassiba. Lorsque tu demandes à un conducteur de taxi de t'emmener à Kouba ou même à El Harrach, il refuse, sauf si tu payes la course». Le phénomène des courses est rentré dans les mœurs de la plupart des taxieurs qui veulent gagner le maximum d'argent, affirment les citoyens rencontrés. «La dernière fois j'avais une urgence, j'ai donc pris un taxi de la gare d'Agha à Bab Ezzouar. Une fois arrivé, le taxieur m'a demandé 1 500 dinars. J'étais choquée, le voyage n'a duré que 10 minutes pour une distance n'excédant pas cinq ou six kilomètres, mais je l'ai payé, je n'avais rien à faire», nous a raconté Ilhem. Certes, les usagers ont une part de responsabilité puisqu'il leur suffit de relever le numéro du taxi et de déposer plainte auprès de la direction des transports. Mais pour s'éviter les tracasseries, un déplacement jusqu'à la direction des transports, la majorité préfère endurer et ne pas s'engager dans des confrontations.
De leur côté, les chauffeurs de taxi abordés ont exprimé leur insatisfaction concernant le nouveau cahier des charges. «Si on applique la loi, on ne gagne rien. La circulation à Alger est toujours bloquée. On passe des heures parfois dans l'embouteillage, alors si je me déplace avec un seul client pour quelques sous, il serait préférable de vendre le taxi et changer de métier», nous a confié un jeune chauffeur de taxi. «Il est vrai que certains conducteurs de taxi imposent leur loi mais on ne doit pas généraliser», ajoutera-t-il. «Certes, les citoyens souffrent quotidiennement de la malhonnêteté de certains taxieurs, mais cette mauvaise réputation ne doit pas ternir l'image des autres qui font leur travail convenablement», renchérira un autre.
Pour rappel, les chauffeurs de taxi ont été soumis à un nouveau cahier des charges et ce à partir du 31 octobre dernier. Parmi les nouvelles dispositions du décret publié au Journal officiel, il est stipulé que le conducteur de taxi doit porter une tenue vestimentaire appropriée à l'exploitation de service de taxi, qu'il doit se comporter avec respect et politesse avec les clients tout en affichant à bord de son véhicule les tarifs en vigueur et les respecter, et qu'il est appelé à déclencher le taximètre dès le début de la course. Mais entre le texte et le terrain, il y a une réalité têtue qui ne tient aucunement compte de la loi. Jusqu'à quand ? Les jours à venir apporteront la réponse.
C. C.


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