Ainsi si les sondages ne sont pas démentis, Hillary Clinton devrait l'emporter avec une marge de victoire légèrement inférieure à celle de Barack Obama en 2012. Et son éventuelle victoire contiendra surtout une note historique, celle de voire pour la première fois une femme présidente des Etats-Unis. Après l'accession du premier noir au poste suprême aux Etats-Unis avec l'élection de Barack Obama, l'élection de l'ex-première dame comme Présidente constituera le cas échéant l'évènement qui fera date. Mais tout n'est pas joué pour Donald Trump qui pourrait encore créer la surprise face au camp démocrate. Pour cela, il lui faut remporter les fameux «swing-states» les Etats les plus peuplés des Etats-Unis ceux qui ont un poids crucial dans ce duel. L'Amérique retient son souffle C'est jour d'élection présidentielle aux Etats-Unis. Le scrutin le plus suivi de la planète devrait faire languir de son suspense les observateurs jusqu'à la proclamation des résultats et l'annonce de celui qui sera le Président de l'hyper-puissance durant les quatre prochaines années. Jusqu'au bout, les deux candidats à la Maison-Blanche auront suscité la controverse et la polémique dans une des campagnes probablement les plus trash de l'histoire politique des Etats-Unis. Contrairement à 2008 où le candidat Barack Obama bénéficiait d'un apriori particulièrement positif dans le monde entier dû à la personnalité du candidat démocrate, ce nouveau rendez-vous électoral américain semble se présenter particulièrement différent. Donald Trump candidat des républicains aura suscité un débat inédit dans la presse américaine et internationale. Personnage fantasque n'hésitant pas à user d'un discours misogyne, islamophobe et xénophobe tel que l'on a du mal à croire que le parti républicain n'ait trouvé que lui pour être candidat à la Maison-Blanche. Indéniablement Hillary Clinton reste la favorite pour remporter l'élection présidentielle américaine. Ainsi si les sondages sont justes, Hillary Clinton devrait gagner avec une marge de victoire légèrement inférieure à celle de Barack Obama en 2012, soit environ 300-320 Grands Electeurs, contre 332 pour l'actuel locataire de la Maison-Blanche. Mais son éventuelle victoire aura surtout une touche historique, celle de voir pour la première fois une femme Présidente des Etats-Unis. Après l'accession du premier noir au poste suprême aux Etats-Unis avec l'élection de Barack Obama, l'élection de l'ex-première dame comme Présidente constituera le cas échéant l'avènement qui fera date. De son côté, Donald Trump pourrait encore créer la surprise face au camp démocrate. Pour cela, il lui faut remporter les fameux «swing-states» les Etats les plus peuplés des Etats-Unis et qui ont un poids crucial (Floride, Ohio, Caroline du Nord), et ajouter à sa coalition soit la Pennsylvanie, qui n'a plus voté républicain depuis 1988, soit une combinaison d'Etats de taille plus réduite (Michigan, Nevada, Iowa, New Hampshire), qui ont tous voté pour Barack Obama, en 2008 comme en 2012. Mais quoi qu'il en soit Clinton comme Trump devront, en cas d'élection, composer avec une réalité qui pourrait s'avérer problématique : une impopularité importante. Entre la peste et le choléra Il est évident que dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, selon la classification en vigueur au département d'Etat américain, il ne semble guère y avoir globalement un penchant vers un candidat parmi les deux possibilités. Entre une Hilary Clinton aux accointances plutôt pro-israéliennes et guerrières et un Donald Trump viscéralement antimusulman jusqu'à l'afficher publiquement, le choix semble malaisé. Un choix entre la peste et le choléra. Donald Trump qui a au début de sa campagne demandé à interdire l'entrée des musulmans aux Etats-Unis, une aberration qu'il ne semble pas regretter malgré le tollé soulevé suscite l'inquiétude sur l'avenir de l'Amérique sous sa présidence éventuelle. De l'autre côté ce n'est guère reluisant. L'histoire retiendra que c'est Hillary Clinton qui a défendu l'intervention destructrice en Libye, a été parmi ceux favorables à une intervention contre la Syrie. Elle a voté en faveur de l'invasion de l'Irak et nombre de documents circulant actuellement démontrent sa proximité avec la finance américaine, les groupes pétroliers et le secteur de la défense. Sa proximité avec l'Etat d'Israël n'est plus à démontrer. A plusieurs reprises, la candidate démocrate a exprimé son soutien à la politique expansionniste et raciste de l'Etat hébreu envers les Palestiniens. Certains dans le monde arabe particulièrement lassés des guerres américaines au Moyen-Orient et leur interventionnisme destructeur ont dit leur préférence à Donald Trump. D'autres voient en la candidate démocrate moins de danger l'ayant déjà «essayé» lors de son passage à la tête de la diplomatie US. Mais entre les deux candidats pour la Maison- Blanche, dont l'un d'eux sera le 45e Président des Etats-Unis, le monde arabe reste davantage dans la posture accablante du remodelage permanent que celle active de l'influence sur une élection dont il ressentira directement l'effet sur sa propre Histoire. M. B.