Le prix de la meilleure interprétation féminine a été décerné, ex aequo, à Yasmine Feriek dans Electra du théâtre d'Oum El Bouaghi, et Feriel Cheurfi dans Louisa du théâtre d'Annaba. Le prix de la meilleure interprétation masculine est, lui, revenu, ex aequo également, à Mustapha Miratia dans El Ghalta, du théâtre d'Oran, et Islam Mohamed Abbas dans Yago de la coopérative Nawariss de Blida La pièce Torchaka produite par le Théâtre national algérien (TNA) et mise en scène par Ahmed Rezzak, a remporté le grand prix du meilleur spectacle complet de la 11e édition du Festival national de théâtre professionnel (Fntp) qui s'est clôturé hier, avec l'annonce du palmarès de cette édition 2016. La comédienne Samira Sahraoui, qui a reçu le prix au nom de toute la troupe, a souligné que «cette victoire est la victoire de toute la troupe. Cette pièce est un travail de groupe. Il y a beaucoup d'amour et de cohésion entre nous et aussi une rage au ventre que l'on a transmis a travers tous les messages que de la pièce Torchaka. On est aussi soudés aussi par une joie de vivre que l'on a transmis sur scène Notre plus grand prix est la présence en force du public au spectacle. Le plus important est que les artistes s'aiment entre eux pour offrir le meilleur d'eux même et réussir à partager et transmettre cet amour au public». Lors de la représentation de Torchaka, le metteur en scène Ahmed Rezzak avait confiée que «la pièce est un message d'amour humaniste et un appel à la justice. Le but suprême est de gagner le public. Il faut lui parler, le sentir et lui offrir un spectacle auquel il adhère. Aujourd'hui, il devient nécessaire d'écrire pour l'humain algérien. Toutes les émotions sont pareilles dans le monde. Mais aujourd'hui, on doit d'abord s'adresser au public algérien, opter pour des sujets qui lui parlent, de ses problèmes, de ses espoirs et cela d'une façon esthétique selon les bases des normes du 4e art». Pour sa part, le metteur en scène Chawki Bouzid a remporté le prix de la meilleure mise en scène pour Mouss ou Sarama, du Théâtre régional de Saïda. Très ému et surpris, le talentueux metteur en scène souligne qu'il ne s'y «attendait vraiment pas. Au final, l'austérité a quelque chose de bien. Car cela permet de tamiser et que seuls les véritables passionnés et authentiques continuent à se battre pour un théâtre de qualité». Le Théâtre régional de Saïda a également remporté le prix du meilleur texte décerné au dramaturge Mohamed Bendida. Le prix du jury a, quant à lui, était décerné à El Iskafia du Théâtre régional de Skikda. Le prix de la meilleure interprétation féminine a été décerné ex aequo à Yasmine Feriek pour son rôle dans Electra, du Théâtre régional d'Oum El Bouaghi, et à Feriel Cheurfi, pour son personnage dans Louisa du Théâtre régional d'Annaba Le prix de la meilleure interprétation masculine est, lui, revenu, ex aequo également, à Mustapha Miratia dans El Ghalta du Théâtre d'Oran, et Islam Mohamed Abbas dans Yago de la coopérative Nawariss de Blida. Le talentueux comédien, riche d'un long parcours sur les planches, confie avec une voix nouée par l'émotion que «ce prix récompense un cumul d'expériences sur scène. C'était un bonheur de jouer dans une équipe de jeunes avec un metteur en scène jeune qui ont donné le meilleur d'eux même. Le rôle de Yago est un rôle très difficile de composition, mais j'ai voulu l'incarner pour montrer sur scène le côté maléfique qu'il y a en chacun de nous et dénoncer ce mal en disant que quand on sème le mal on récolte le mal» Le Théâtre régional d'Oran a également remporté le prix de la meilleure musique, décerné à Mohamed Zami. Quant au prix de la meilleure scénographe il a été remporté par Khwatra Chawki pour El Gharab Oua Salhin du Théâtre régional d'El Eulma. Le palmarès de cette 11e édition a été décerné par un jury présidé par le comédien et metteur en scène Driss Chekrouni et composé par la comédienne Hadjla Kheladi, l'universitaire Soumaya Benabdraba, le metteur en scène Missoum Laroussi et l'universitaire et critique de théâtre Mohamed Boukerras. La cérémonie de clôture a débuté par un spectacle de jeunes étudiants produit par le TNA et intitulé La fac, une pièce entremêlant les arts de la scène avec de la déclamation sertis de plusieurs tableaux chorégraphiques de danse contemporaine et du Hip hop. La cérémonie de clôture a également été marquée par un vibrant hommage au regretter Ahmed Remass récemment disparu, en présence de sa famille. A cette occasion le commissaire de la manifestation, Mohamed Yahyaoui, a annoncé que le TNA s'engage a poursuivre la production de la pièce que le regretté disparu avait déjà commencé à monter et cela en respectant ses directives et avec le staff qu'il avait composé. Le commissaire de la manifestation a également salué la qualité des pièces participantes à cette 11e édition, qui a permis la découverte de nouveaux talents ainsi que la création de passerelles entre le théâtre et l'université. S. B.
