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La Kabylie, creuset du patriotisme et pierre angulaire de l'unité nationale
Publié dans La Tribune le 09 - 01 - 2017

Quand il est question de la Kabylie, notamment lorsqu'il se passe quelque chose de pas ordinaire, d'aucuns ont tendance à regarder le mouvement à travers un prisme. Non pas pour réfracter la lumière et la réfléchir comme il se doit, mais plutôt pour la diffracter, en séparer les polarisations ou encore créer des interférences, pour mieux brouiller la vue, les pistes et les messages réels. Prisme déformant. Il y a aussi un tropisme kabyle. Dans le sens où il y a le mouvement d'un organisme qui s'oriente mécaniquement par rapport à un agent extérieur. Et il y a aussi les clichés qui ont la vie dure, les présupposés et les paradigmes supposés immuables. Le prisme déformant consiste surtout à observer la Kabylie à travers les minorités les plus visibles et les plus bruyantes, notamment les minorités politiques et les minorités médiatiques qui font beaucoup de bruit et produisent beaucoup d'écume sur les réseaux sociaux. Celles qui créent l'effet d'optique et l'effet de loupe. Et qui croient, dur comme fer, que l'indice de bruit médiatique (IBM), le taux de récurrence d'un bobard, d'une demi-vérité, d'une vraie-fausse information et d'une opinion itérative, et enfin le buzz produit, finissent par produire une apparence de vérité et l'impact escompté. Les exemples ne manquent pas à cet effet. Dernier en date, les récentes émeutes de Bejaïa contre la loi de Finances 2017. Des rumeurs et des mots d'ordre créés par les seigneurs du commerce informel ont été relayés alors par des indépendantistes et autres groupuscules occultes. De jeunes désœuvrés et des délinquants juvéniles, acteurs volontaires ou involontaires, ont été gonflés à bloc pour casser, saccager et piller. Bref, singulariser la Kabylie, dans le plus mauvais sens du terme. Mais rares furent alors les médias et les internautes qui ont mis en évidence le fait que beaucoup de nos compatriotes en Kabylie ont appelé au calme, à la sagesse, au discernement et à la lucidité. Une forte majorité qui a renouvelé à l'occasion le choix d'une Algérie une, unie et solidaire. Plus précisément, le Djurdjura, le cœur palpitant de la Kabylie, le cœur de son réacteur nucléaire protestataire, et plus précisément encore, la région qui s'étend des Ouadhias jusqu'à Chaabet El Ameur, en passant par les Maâtkas et Drâa El Mizan, a refusé de suivre la grève des commerçants. Et il en est de même en Haute Kabylie, en Basse-Kabylie et en Kabylie maritime où la population et l'écrasante majorité des commerçants ont refusé de se joindre au mot d'ordre de grève lancé d'on ne sait trop d'où. La Kabylie a exprimé de la sorte son refus d'être un laboratoire d'essai pour les recettes politiques interlopes. Elle a donc dit non aux aventuriers de tout poil. Le message était clair comme l'eau de ses sources cristallines : la Kabylie et l'Algérie sont insécables, en dépit des forces tectoniques du séparatisme qui a certes ses adeptes minoritaires. La grande majorité de nos compatriotes en Kabylie a montré, de manière claire et réjouissante, que la région est toujours ce bastion traditionnel du patriotisme et des luttes cumulatives pour l'idéal démocratique. Que la Kabylie n'est rien d'autre qu'un condensé politique, économique, social, culturel et insécuritaire de la crise algérienne. Et qu'elle a toujours ce sens élevé de la politique avec laquelle elle n'a jamais rompu. Comme on l'a vu avec les réactions citoyennes enregistrées, ici où là, après les évènements de Bejaïa. La bonne nouvelle de ce début de 2017, c'est finalement le retour de la politique citoyenne dans une région pionnière en matière de combats démocratiques. Après tout, quand la politique reprend comme ça ses droits, les apprentis sorciers et autres docteurs Mabuse et Folamour s'éclipsent. Et c'est cette Kabylie-là, majoritaire et souvent silencieuse, qui a rappelé au reste de l'Algérie qu'elle demeure un creuset du patriotisme et la pierre angulaire de l'unité nationale. Et cette Kabylie-là nous rappelle aussi ce que l'Algérie entière doit à ses innombrables sacrifices, à son martyrologe qui sont fièrement les nôtres et à ses luttes accumulées en faveur de l'Indépendance nationale, l'identité algérienne, les droits de l'Homme, l'idéal démocratique et l'émancipation culturelle du pays. De tout temps et notamment de 1830 à nos jours.
N. K.

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