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Le retour au week-end universel viendra-t-il des entreprises ?
L'Algérie perdrait plus de 5 millions de dollars durant les journées de repos hebdomadaire
Publié dans La Tribune le 23 - 02 - 2009

Abandonné en 1976 dans la foulée des débats sur la charte nationale, le week-end universel s'impose aujourd'hui par la force des choses en Algérie. En effet, notre pays qui applique jeudi-vendredi comme journées de repos, un modèle adopté, à présent, par seulement l'Arabie saoudite, Oman, la Somalie et le Yémen engendre des pertes financières de plus en plus colossales. Ces derniers années, le débat de revenir au week-end universel, ou, à défaut, d'appliquer le semi-universel, soit vendredi-samedi, s'accentue au niveau aussi bien des chefs d'entreprise que des pouvoirs publics, sans pour autant que les choses changent réellement.
Les opérateurs économiques algériens, notamment ceux ayant des transactions commerciales avec leurs homologues étrangers, crient à qui veut l'entendre que le retour à l'ancien modèle est devenu une nécessité absolue. Mieux, ils n'ont cessé de dire aux pouvoirs publics que faire du samedi-dimanche les deux journées de repos ne porte en aucun cas préjudice au côté religieux. «Le plus grand pays musulman au monde, l'Indonésie, applique le samedi-dimanche, mais pourquoi pas nous ?» indique, à ce propos, Issad Rebrab, P-DG du groupe Cevital et membre du FCE. Du côté des pouvoirs publics, c'est le silence radio. Pis, aucun argument pouvant convaincre les hommes d'affaires algériens n'a été fourni. On se contente, cependant, de se référer à la loi 90-11 du 21 avril 1990 relative aux relations de travail, qui stipule dans son article 33 que le travailleur a droit à une journée entière de repos par semaine. «Le jour normal de repos hebdomadaire, qui correspond aux conditions de travail ordinaires, est fixé au vendredi», indique ladite loi. Mieux , au niveau du ministère du Travail, on nous a indiqué que le décret exécutif n°82-184 du 15 mai 1982 relatif aux repos légaux stipule que «le deuxième jour de repos hebdomadaire des unités économiques de production est le samedi». En décodé, le premier jour de repos du travailleur fixé explicitement par loi est le vendredi. «Les opérateurs économiques sont libres de choisir le samedi ou le jeudi comme deuxième jour et cela ne pose aucun problème pour les pouvoirs publics», a expliqué un responsable du département de Tayeb Louh. Et de s'interroger sur le pourquoi de toute cette «polémique».
Des pertes en milliards de dollars chaque année
Mais alors, pourquoi parle-t-on avec insistance de week-end universel ? Cette question qui revient tout le temps à l'esprit ces derniers temps trouve son essence par le volume des pertes qui se chiffrent en milliards de dollars. Certains experts indiquent que le week-end algérien pénalise fortement l'économie nationale. Pis, ils parlent d'une perte quotidienne d'environ 5 millions de dollars. «Beaucoup d'experts et d'économistes estiment au moins à deux fois le PIB national les pertes engendrées par ce décalage», ajoute Issad Rebrab. Ce dernier a affirmé que l'Algérie ne pourrait pas continuer à perdre gratuitement des sommes colossales et la balle est absolument dans le camp des pouvoirs publics. «La balle est dans le camp des pouvoirs publics. Ce n'est absolument rien au niveau religieux. Car nous sommes tous des musulmans et celui qui veut aller faire sa prière le vendredi peut prendre deux heures et sans problèmes. Mais ce dont les responsables doivent se rendre compte est le développement économique du pays et la croissance de l'économie nationale. Aujourd'hui, on est en relation avec l'international quatre fois par semaine», explique-t-il plus loin.
Pour la même source, les pouvoirs publics peuvent bien instaurer, en plus de la journée de vendredi, celle de samedi au lieu du jeudi comme seconde journée de repos. Il citera, à l'appui, les pays arabes et du Golfe ayant opté pour ce système, qui se rapproche, dit-il, du week-end universel. «Personnellement, je suis pour le week-end universel. On ne peut être à côté de ce qui se passe au niveau mondial. Et cela gêne énormément les entreprises et les sociétés algériennes. Au niveau du FCE, on a toujours milité pour le retour au week-end universel depuis longtemps ; il l'a suggéré mais il ne peut rien faire d'autre», souligne-t-il plus loin. Pour rappel, le président du Forum des chefs d'entreprise, Reda Hamiani, n'a cessé ces derniers temps de demander aux pouvoirs publics de renoncer au week-end actuel, jeudi et vendredi, qui cause d'énormes préjudices financiers à l'Algérie.
Lorsque des entreprises algériennes cassent le tabou
Le débat sur la nécessité de revenir au week-end universel n'a pas empêché, par ailleurs, certaines entités commerciales de décaler le deuxième jour de repos au samedi. Plusieurs entreprises ont adopté cette option, communément appelée «week-end semi-universel». Le bal a été ouvert par la firme transnationale MittalSteel activant dans la zone sidérurgique de Annaba. Celle-ci a fait, en effet, du vendredi et du samedi (au lieu du jeudi et du vendredi) les jours de repos hebdomadaire. L'année dernière, la Nouvelle conserverie algérienne (NCA), une entreprise privée de droit algérien spécialisée dans la fabrication des jus, a emboîté le pas à Arcelor Mittal de Annaba, en optant pour ce choix. «Il faut savoir une chose : en adoptant le vendredi et le samedi comme week-end, on n'a pas du tout l'intention d'appliquer à l'avenir le week-end universel. Ce n'est pas du tout un pas vers le week-end universel. On a voulu minimiser nos pertes et gagner une journée de travail», a expliqué M. Slim Othmani, p-dg de cette entreprise.
Beaucoup d'autres commencent à appliquer le week-end semi-universel. On peut citer le Laboratoire pharmaceutique algérien (LPA), Schneider Electric, Air Liquide, Blanky et les deux opérateurs téléphoniques, Djezzy et Nedjma. En revanche, d'autres, en attendant une réelle volonté politique de la part de nos dirigeants, ont procédé à ménager certaines équipes au sein même de leurs entreprises pour travailler le jeudi et le vendredi. C'est le cas, en effet, de Cevital. «Nous avons des équipes qui travaillent le jeudi et le vendredi. Au niveau de la production, nos usines tournent 24h sur 24 et 7 jours sur 7. Mais au niveau administratif et international, nous avons des équipes qui travaillent avec les marchés boursiers le jeudi et vendredi. Nous ne pouvons pas ne pas travailler le jeudi et vendredi car la plupart des produits sont cotés en Bourse. Mais, un jour, nous y arriverons», a fait savoir M. Rebrab.
S .B.


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