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Donald Trump a-t-il vraiment incité les entreprises à revenir aux Etats-Unis ?
Selon AP : «Plusieurs annonces résultent de décisions qui précèdent son élection»
Publié dans La Tribune le 04 - 03 - 2017

Depuis la victoire du candidat républicain en novembre, plusieurs grands groupes industriels ont annoncé des investissements massifs et des créations d'emplois aux Etats-Unis. Le président américain est persuadé que son élection est la raison de ces choix.
Depuis la victoire du candidat républicain en novembre, plusieurs grands groupes industriels ont annoncé des investissements massifs et des créations d'emplois aux Etats-Unis. Le président américain est persuadé que son élection est la raison de ces choix.
Le président Trump a livré mardi son premier discours devant le Congrès américain. Face aux représentants républicains et démocrates, il a précisé son cap, «America First» («L'Amérique d'abord»), orienté vers la réindustrialisation du pays. Un plan qui, avant même d'être lancé, produit déjà des résultats rien que par l'effet d'annonce, si l'on en croit les propos de Donald Trump :
«Depuis mon élection, Ford, Fiat-Chrysler, General Motors, Sprint, Softbank, Lockheed, Intel, Walmart et bien d'autres ont annoncé qu'ils vont investir des milliards de dollars aux Etats-Unis et créer des dizaines de milliers de nouveaux emplois américains.»
Le nouveau locataire de la Maison-Blanche chercherait-il à s'attribuer le mérite de ces créations d'emplois ? En faisant une telle déclaration, Donald Trump va un peu vite en besogne car, comme le rappelle l'Associated Press (AP) : «Plusieurs annonces résultent de décisions qui précèdent l'élection de Donald Trump, rendant improbable que son administration soit la seule ou même la raison première des ces embauches potentielles.»
«Ils reviennent grâce à moi !»
Ce n'est pas la première fois que Donald Trump se félicite de ces annonces. En janvier, un journaliste de la chaîne NBC estimait que l'impact de la victoire du New-Yorkais sur les choix d'investissement des grands groupes était «très faible ou inexistant».
De quoi attiser les foudres de l'intéressé sur Twitter : «C'est totalement biaisé, NBC News donne tout pour démontrer que les grosses annonces de Ford, GM, Lockheed et les autres concernant les rapatriement d'emplois aux Etats-Unis, n'ont rien à voir avec Trump, c'est encore des Fake News. Demandez aux grands PDG de ces entreprises pour des vrais faits. Ils reviennent grâce à moi !»
La situation du marché plutôt que la victoire de Donald Trump
S'agit-il réellement de fake news ? Si certaines sociétés ont peut-être cédé à l'effet d'annonce, plusieurs parmi celles citées par le président américain avaient déjà prévu d'investir aux Etats-Unis avant sa victoire. Voici quelques exemples parmi les plus emblématiques :
General Motors. Quelques jours après que Donald Trump l'a menacé de payer des droits de douanes par tweet interposé, le constructeur automobile a annoncé mi-janvier un investissement d'un milliard de dollars dans des chaînes de production aux Etats-Unis et la création de plusieurs milliers d'emplois.
Or, comme le montre Factcheck.org, GM a rappelé dans un communiqué que cet investissement s'inscrit dans la continuité de sa stratégie depuis quatre ans - période durant laquelle le constructeur a d'ailleurs créé 25 000 emplois aux Etats-Unis. De plus, le chèque d'un milliard de dollars prévu pour 2017 est bien en dessous de celui de 2016, dont le montant était de 2,9 milliards de dollars.
Ford. Le constructeur était dans le collimateur de Donald Trump depuis l'annonce d'un plan d'investissement de 2,5 milliards de dollars au Mexique en 2015. En janvier dernier, Ford a finalement annulé ce plan pour un autre, moins coûteux (1,6 milliards de dollars), et annoncé un investissement de 700 millions de dollars dans un usine du Michigan pour produire des voitures électriques. Le président Trump s'est empressé de s'en féliciter.
Or, le PDG de Ford Mark Fields a confié à Fox Business News que ce choix était purement lié à l'évolution du marché. Les usines mexicaines devaient construire des petites voitures, mais la demande pour ce type de véhicules a chuté en Amérique du Nord, c'est pourquoi les capacités de production ont été réévaluées à la baisse.
Mark Fields Ford Usine de Flat Rock Michigan
Sprint. L'opérateur, filiale du japonais Softbank, a décidé fin décembre de créer ou rapatrier 5 000 postes aux Etats-Unis d'ici à mars 2018. L'annonce a été faite par Donald Trump lui-même, devant sa résidence de Mar-a-Lago en Floride.
Donald Trump a en particulier remercié Masayoshi Son pour son implication. Le PDG de Softbank lui avait promis des investissements à hauteur de 50 milliards de dollars et la création de 50 000 emplois dans le pays - dont feraient partie ces 5 000 postes - lors d'une rencontre au début du mois à New York.
Pourtant, rien n'indique que le groupe japonais n'ait pas élaboré ce plan avant la présidentielle. «L'argent proviendra du fonds de 100 milliards de dollars créé par Softbank» en octobre, rappelle le New York Times. Un fonds créé avec... l'Arabie saoudite, pays pourtant dans le collimateur du candidat Trump pendant la campagne.
Intel. Concernant le fabricant de semi-conducteurs, la construction de l'usine de Chandler (Arizona) à laquelle fait référence Donald Trump a en réalité commencé sous la présidence de Barack Obama, rappelle AP. Le projet avait été retardé à cause d'une demande insuffisante pour les puces informatiques haute puissance. Intel, qui anticipe désormais une croissance pour ces composants, compte terminer la construction de cette usine dans les quatre années à venir.
J.-C. C.
In latribune.fr


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