Les producteurs de la fraise dans la wilaya de Jijel ambitionnent d'atteindre, au titre de l'actuelle saison, une production de 14 000 tonnes de ce fruit rouge charnu, dépassant de 4 000 tonnes la production de la saison 2015-2016 qui avait enregistré 10 000 tonnes de différentes variétés de fraise. Les producteurs de la fraise dans la wilaya de Jijel ambitionnent d'atteindre, au titre de l'actuelle saison, une production de 14 000 tonnes de ce fruit rouge charnu, dépassant de 4 000 tonnes la production de la saison 2015-2016 qui avait enregistré 10 000 tonnes de différentes variétés de fraise. Les agricultures dans la wilaya de Jijel misent également sur une production qui couvrira les besoins du marché local en fraise et assurent que cette évolution se répercutera sur les prix de ce fruit, appelés à baisser progressivement. A l'approche de la 13e édition de la Fête de la fraise, qui sera célébrée le 20 avril prochain sur la Place de la République de la ville de Jijel, les agriculteurs continuent à récolter les fruits de 20 millions de plants de fraise d'une variété précoce appelée Ventana. Cette variété est cultivée sous serre sur une superficie de 340 hectares, soit 20 hectares de plus comparativement à l'année dernière, à travers 11 communes de la partie orientale de la wilaya, selon la même source qui a mis en exergue «des conditions climatiques adéquates». Selon Tahar Macharih, président de l'association des producteurs de fraises de la wilaya, en l'absence de statistiques exhaustives établies par les services agricoles concernant les superficies cultivées, variant d'une région à une autre en fonction du climat, le village de Beni Maâzouz, dans la commune de Sidi-Abdelaziz, a remporté la part du lion avec pas moins de 58 hectares des terres réservées à cette culture en 2014, avant qu'elle ne soit étendue à d'autres régions. Les superficies dédiées à la culture de la fraise sont actuellement de l'ordre de 57 hectares dans le village d'Oued Adjoul (commune de Djemaâ Beni Hebibi), 39 hectares à El Ansser, 8 hectares à El Guenar, 4 hectares à El Emir Abdelkader, 3 hectares à Chekfa, 2,2 hectares à El Aouana ainsi que dans certaines exploitations dans le périmètre des communes de Jijel, Ziama Mansouria et Kaous, devenant de ce fait la filière agricole la plus développée dans la wilaya, a indiqué cette même source. En dépit de l'augmentation de près de 60% des coûts de revient relatifs à l'installation d'une serre, passés à 140 000 DA la serre pour les variétés précoces et à 170 000 DA pour les fraises de haute qualité, les producteurs de fraises de Jijel sont «déterminés» à développer leur activité, assure M. Macharih, dans le cas où ils disposeraient d'un marché de gros et de conditions de commercialisation idoines (stockage, conditionnement et transformation). Mieux, le président de l'association a assuré que «les producteurs sont capables d'améliorer la production dans d'autres filières grâce aux serres et aux nouvelles technologies agricoles de pointe», ajoutant que la plupart d'entres-eux réclament la mise en place d'un marché de gros qui leur permettrait de vendre leur produit à des prix inférieurs à ceux pratiqués depuis plusieurs années sur le marché. A ce propos, les producteurs dénoncent la «mainmise des intermédiaires et des propriétaires de chambres froides» sur le marché de la fraise, a rappelé M. Macharih, et ce depuis 2001, l'année où la première expérience de la culture de la fraise a été menée à Jijel sur une superficie n'excédant pas 4 hectares. D'après les déclarations d'un agriculteur, du village de Beni Maâzouz, connue pour ses variétés de fraises de grande qualité, plusieurs pays d'Europe producteurs de plants de fraises ont fait part de leur intention de créer un partenariat dans ce créneau, déplorant toutefois les mauvaises conditions climatiques et la terre sableuse caractérisant la partie haute de la wilaya de Jijel. Cette situation entrave, selon certains agriculteurs, les efforts des autorités de la wilaya et ceux de services de l'agriculture pour concrétiser un partenariat avec des opérateurs étrangers, à travers le maintien de la dépendance de l'importation de plants de fraise d'Espagne et d'Italie par des importateurs algériens n'ayant aucun rapport avec le monde de l'agriculture. Le chef de l'exécutif local, Larbi Marzoug, a évoqué dernièrement des négociations en cours avec des parties espagnoles pour créer un partenariat dans le domaine de la production de plants de fraise localement, rassurant les agriculteurs sur la faisabilité de ce projet à condition que les paramètres climatiques exigés soient réunis. Pour leur part, les producteurs insistent sur l'intensification des sessions de formation et d'accompagnement pour les aider à maîtriser les techniques et les connaissances qu'exige la culture de ce fruit rouge, notamment en matière d'utilisation des pesticides et de prévention des maladies. APS
