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«Le gouvernement envisage de réduire les importations à moins de 30 milliards dollars à fin 2017» Appelant à un mode de consommation patriotique, Tebboune déclare :
Pour la deuxième année consécutive, l'Algérie va essayer de réduire ses importations afin d'équilibrer son budget. C'est l'annonce faite, hier, par le ministre du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune. Pour la deuxième année consécutive, l'Algérie va essayer de réduire ses importations afin d'équilibrer son budget. C'est l'annonce faite, hier, par le ministre du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune. Lors d'un point de presse organisé en marge des Journées sur la promotion et l'encouragement de la production nationale qui se tiennent du 15 au 17 avril à Alger, le ministre a déclaré que l'Algérie va essayer de réduire ses importations de 10 à 15 milliards de dollars sur l'année en cours en ramenant les importations à moins de 30 milliards dollars à fin 2017. Il a rappelé à ce propos que la facture d'importations avait atteint 56 milliards dollars en 2015 avant de baisser à 46,7 milliards dollars en 2016, insistant sur le fait que le gouvernement va essayer de réaliser une autre réduction d'ici fin 2017. Le ministre qui a inauguré le Salon de la production nationale, n'a pas manqué de souligner que l'objectif de cette manifestation est «la protection de la production nationale contre l'importation anarchique qui a déséquilibré notre balance commerciale». Tout en indiquant que la facture d'importation des produits alimentaires pèse lourdement sur la balance commerciale, il a appelé à consommer algérien. «L'importation des produits alimentaires coûte beaucoup d'argent en devises à l'Etat. Aujourd'hui, on importe tout. Quand on importe pour 47 milliards de dollars, c'est énorme pour 45 millions d'habitants», dira M. Tebboune. «D'où la nécessité, d'aller vers l'encouragement de la production locale à travers la consommation du produit algérien», ajoutera-t-il. Toutefois, le ministre a tenu à rassurer que l'Algérie ne cherche pas, à travers ses restrictions, à stopper les importations mais à mettre en avant le principe de la préférence nationale. Dans ce contexte, M. Tebboune a appelé au patriotisme économique. «La préférence nationale existe. L'économie patriotique existe […]. Il faut qu'on soit patriotique dans notre mode de consommation», a-t-il martelé. Pour le ministre, la promotion des petites et moyennes entreprises (PME) constitue «un facteur non négligeable» pour booster l'économie nationale et créer des postes d'emploi. Il s'est entretenu longuement avec les exposants, lors de sa tournée dans les différents stands, et n'a pas manqué de les inviter à déployer plus d'efforts pour assurer une production locale de qualité et éviter le recours à l'importation. Par ailleurs, M. Tebboune a fait savoir qu'il a instruit ses services pour la mise en place de normes algériennes proches de celles appliquées dans les pays de l'Union européenne pour éviter l'importation de certains produits qui pourraient nuire à la santé des citoyens à l'instar des produits alimentaires. «J'ai demandé la mise en place de normes algériennes […] proches des normes européennes qui préserveraient nos enfants des maladies et de l'obésité». Les Journées sur la promotion et l'encouragement de la production nationale voient la participation de 120 exposants activant dans plusieurs secteurs, entre autres les industries mécanique, de l'électroménager, de l'agroalimentaire et de la pétrochimie. A rappeler que pour l'année 2017, le ministère du Commerce a ouvert les contingents quantitatifs pour l'importation des produits et des marchandises au titre des licences d'importation qui concernent 21 produits industriels et agricoles, et ce conformément aux dispositions du décret exécutif de 2015 fixant les conditions et les modalités d'application des régimes de licences d'importation ou d'exportation de produits et marchandises. Ils concernent essentiellement les véhicules, l'acier rond à béton, le fil machine, les bois ainsi que des céramiques. Pour ce qui est des produits agricoles et agroalimentaires, la liste inclut les viandes bovines, fraiches ou réfrigérées, les fromages, les citrons frais, les pommes, les bananes, l'orge, l'ail, le maïs, les tourteaux de soja, le concentré minéral vitaminé, les poly-phosphates ainsi que le double concentré de tomate. La liste des contingents des produits à soumettre au dispositif des licences pourrait éventuellement être élargie à d'autres produits et contingents, en temps opportun. La balance commerciale de l'Algérie a enregistré un déficit de 17,84 milliards de dollars durant l'année 2016, contre un déficit de 13,71 mds usd en 2015, soit un creusement de déficit de près de 35%. H. Y.