Coupe d'Afrique des clubs de handball : le HBC El Biar et l'Olymipque Annaba s'imposent pour leur entrée en compétition    Accidents de la route: 62 morts et 323 blessés en une semaine    Présidence palestinienne: Le veto américain est "immoral et contraire à la volonté internationale"    Agression contre Ghaza: le nombre de martyrs atteint 34.012    Zitouni préside une réunion pour examiner les moyens de renforcer l'exportation d'appareils électroménagers    Championnat d'Afrique des clubs de Handball: "Les infrastructures aux critères internationales ont motivé le choix d'Oran pour accueillir la compétition"    Belaribi inspecte le projet de réalisation du nouveau siège du ministère de l'Habitat    Bendjama : nous reviendrons plus forts avec le soutien de l'Assemblée générale en faveur de l'adhésion à part entière de la Palestine à l'ONU    UNESCO: l'Algérie présentera le dossier du zellige pour son inscription sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité    Le Président-directeur général du quotidien "El Djoumhouria" relevé de ses fonctions    Le Général d'Armée Saïd Chanegriha reçoit le président du Comité militaire de l'Otan    Coup d'envoi de la célébration du mois du patrimoine    Rencontre d'évaluation du Plan de prise en charge des malades atteints de cardiomyopathie hypertrophique obstructive    Mois du patrimoine : un concours national pour le meilleur projet architectural alliant tradition et modernité    La révision des programmes scolaires a atteint un "stade très avancé"    Ouverture du 1er séminaire sur "Les tribunaux de commerce spécialisés"    BM/FMI : Faid participe aux travaux des réunions de printemps à Washington    Le projet du périmètre irrigué par les eaux recyclées, une phase importante de la stratégie nationale du secteur    Production prévisionnelle de plus de 4 millions quintaux de pomme de terre saisonnière    L'OM Annaba vise le 2e tour    Manchester City passe à l'action pour Ryan Aït Nouri    Défaite du WA Tlemcen face à Al Nasr    Toutes les structures prêtes pour la réussite de la saison du Hadj-2024    Le Conseil de sécurité se prononcera ce soir    M. Attaf reçoit à New York l'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour la Libye    Saisie de 4,55 g de drogue dure (kétamine), une arrestation à Aïn Nouissy    Démantèlement d'une bande de cambrioleurs    Plus de 152.000 colis alimentaires distribués durant le mois de Ramadhan    Les objectifs réels d'Eric Zemmour aidé par Jean Messiah (II)    Rencontre sur le programme d'économie sociale et solidaire    Trois hauts cadres d'ATM Mobilis derrière les barreaux    La bibliothèque de cheikh Benbadis remise à titre wakf à « Djamaâ El-Djazaïr »    Soixante-dix nouveaux films en compétition    Mustapha Ramdane, homme de lettre et réformateur apprécié dans la vallée du M'zab    Rendre nos lois plus claires    Le correspondant de presse Abdallah Benguenab n'est plus        Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'ORDRE INTERNATIONAL OU CE MECANISME DE DOMINATION PERVERSE DES PEUPLES ?    L'imagination au pouvoir.    Le diktat des autodidactes    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    El Tarf: Des agriculteurs demandent l'aménagement de pistes    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    L'évanescence de la paix    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Syrie : le temps des règlements ?
Après, Alep, Homs, la périphérie de Damas
Publié dans La Tribune le 16 - 05 - 2017

La conférence d'Astana semble commencer à donner ses premiers fruits sur le terrain malgré les réticences, voire les critiques de certains acteurs qui espéraient un énième échec afin de revenir au centre du jeu. L'accord signé le 4 mai par la Russie, l'Iran et la Turquie et qui porte sur la création de quatre «zones de désescalade» en Syrie ne concerne pas Damas. Mais l'effet semble immédiat sur cette dernière. L'objectif immédiat de l'armée syrienne reste bien de récupérer la Ghouta orientale. Située à l'est de Damas, cette vaste région a basculé dans l'instabilité et restée depuis le début de la tragédie comme une menace directe guettant la capitale. Aujourd'hui, même si la menace n'a pas complètement disparu, la mise en échec du plan de scission de la Syrie semble une réalité. L'avantage n'aura été possible que grâce à plusieurs acteurs qui s'y sont investis fortement malgré les difficultés sur le plan politique mais aussi géopolitique
L'armée syrienne semble sur le point de rétablir son autorité sur plusieurs zones d'instabilités sur le sol syrien notamment la totalité de Damas. Après six ans de guerre qui ont provoqué des destructions et des mouvements de population dans des quartiers périphériques de la capitale l'heure est à l'engrangement des succès militaires. Avec l'évacuation des groupes armés de Barzé, Techrine et Qaboun, zones qui échappaient au contrôle du gouvernement depuis mars 2011, les groupes armés voient s'envoler leur rêve de déstabiliser la capitale et appliquer leurs plans de renverser le régime. Avec la prise de ces trois quartiers, le gouvernement syrien contrôle désormais quasiment toute la capitale. Il ne reste plus aux groupes armés à l'est qu'une partie de Jobar, une zone en grande partie détruite. Ainsi Alep repris et Damas et son importante périphérie en passe de l'être totalement, cela signifie que les groupes armés ne sont plus une alternative politique ou militaire. Et que les plans initiés de l'extérieur durant les six années écoulés sont arrivés à leurs limites. Damas n'est donc aucunement menacée et n'a pas besoin de faire de concessions dans les futures négociations et pourparlers avec les protagonistes directes et indirectes. Les observateurs, même les plus sceptiques, sont contraints de reconnaître que le contrôle de Damas reste un tournant dans cette guerre aux ramifications multiples. La périphérie de Damas de part sa complexité géographique aura longtemps constituée une menace ardente sur le gouvernement et ses structures. La plupart des attaques qui ont visé la capitale sont venues justement de cette banlieue qui ceinture la plus grande ville du pays. Sa plus grande alerte remonte au 15 juillet 2012, lorsque des milliers d'éléments des groupes armés avaient réussi à contrôler plusieurs quartiers. Il a fallu aux troupes d'élite de l'armée syrienne plus de deux semaines pour les repousser et soulager un tant soit peu les populations dans ces zones. Récemment, le 19 mars un groupe du «Front Fateh Al-Cham» a lancé, à partir de Jobar, une tentative de pénétration sur la place des Abbassides, près du centre, avant d'être repoussés. Depuis six ans, la capitale, avec ses 1,6 million d'habitants, a été cependant plus préservée que les deux métropoles d'Homs et Alep, ravagées par la guerre et partiellement détruites. La capitale syrienne aura pu résister grâce à l'aide des forces russes et des autres alliés de Damas. En activant dans d'autres zones lointaines de Damas ces forces alliées ont permis à l'armée syrienne de mieux préserver la capitale.
Les premiers fruits d'Astana
La conférence d'Astana semble commencer à donner ses premiers fruits sur le terrain malgré les réticences, voire les critiques de certains acteurs qui espéraient un énième échec afin de revenir au centre du jeu. L'accord signé le 4 mai à Astana par la Russie, l'Iran et la Turquie et qui porte sur la création de quatre «zones de désescalade» en Syrie ne concerne pas Damas. Mais l'effet semble immédiat sur cette dernière. L'objectif immédiat de l'armée syrienne reste bien de récupérer la Ghouta orientale. Située à l'est de Damas, cette vaste région agricole péri-industrielle et résidentielle a basculé dans l'instabilité et restée depuis le début de la tragédie comme une menace directe guettant la capitale. Aujourd'hui, même si la menace n'a pas complètement disparu, la mise en échec du plan de scission de la Syrie semble une réalité. L'avantage n'aura été possible que grâce à plusieurs acteurs qui s'y sont investis fortement malgré les difficultés sur le plan politique mais aussi géopolitique. Le mouvement de résistance libanais Hezbollah qui s'est engagé dans l'imbroglio syrien, malgré les risques, aura à l'évidence joué un rôle primordial dans l'évolution de la crise. Le mouvement libanais a réussi à contrôler toutes les routes reliant le Liban à Damas et à la Ghouta en prenant position dans la stratégique Qalamoun, à la frontière entre les deux pays. Le Hezbollah a récemment décidé de démanteler ses bases à la frontière syrienne, devenue sécurisée et de remettre ses positions à l'armée libanaise. Hassan Nasrallah a déclaré que les hommes du Hezbollah «ont accompli la mission qui leur était confiée, puisque la frontière est devenue sûre dans sa plus grande partie et leur présence n'a plus de raison d'être. Aujourd'hui, la protection de cette frontière relève de la responsabilité de l'Etat que nous ne voulons pas remplacer». Le mouvement Hezbollah lutte contre les groupes armés sur le sol syrien depuis pratiquement le début de la crise.
Pour beaucoup d'observateurs de la scène syrienne, c'est un tournant dans le conflit. En plus de Damas le gouvernement syrien reprend la main dans les principales zones d'instabilité, sauf le nord afin d'éviter un face-à-face avec les turques. Les différents groupes armés semblent manifestement vivre des moments de désarrois, les sponsors et les soutiens semblent avoir perdu la partie. Cependant, dans cet «après» qui s'annonce, les conséquences de six ans de tragédie syrienne ne tarderaient pas à se manifester.
M. B.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.