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La bataille de l'après guerre de Mossoul
Après la défaite de Daech scellée par l'armée irakienne
Publié dans La Tribune le 11 - 07 - 2017

Il est évident que le camp pro-américain, au delà du discours convenu anti-Daech, se serait accommodé d'un mouvement extrémiste contrôlable et cantonné dans des zones délimitées, de quoi garder une pression permanente sur deux capitales qui échappent à son influence : Damas et Baghdad. Un ennemi commun comme cible dans la perspective impérieuse de l'affaiblir, voire l'éliminer, a quelque peu réduit la tension en Irak. Cet ennemi disparu, ne tarderaient pas à apparaitre les lignes de fracture entre le pouvoir actuel en Irak et les alliées et leur desseins machiavélique. La question kurde ne devrait à l'évidence pas tarder à ressurgir dans ce contexte. Le leader des kurdes d'Irak Masoud Barzani a annoncé un référendum sur «l'indépendance» en septembre prochain et que Kirkouk, la riche ville pétrolière, serait la capitale de ce nouvel «Etat». L'après bataille de Mossoul pourrait ainsi faire refluer plusieurs éléments de tension relégués au second plan depuis que Daech est entré en scène accaparant l'intérêt politique et médiatique international
La chute de Daech à Mossoul, la grande ville du nord de l'Irak, sous l'avancée méthodique des troupes irakiennes dans ses diverses composantes, devrait induire une recomposition de la situation dans cette région du monde particulièrement explosive. Cette victoire sur le mouvement Daech, qui a fait de cette importante ville son fief, est actuellement diversement appréciée, selon les acteurs en place. Alors que les Américains tablaient sur une bataille de longue durée pour pouvoir extirper le mouvement extrémiste, le président américain Barak Obama ayant même parlé d'une dizaine d'années, les Irakiens ont finalement pu créer l'exploit en quelque mois. Cette victoire des Irakiens, que voulait récupérer à son compte l'alliance menée par les Etats-Unis dans la perspective de l'après bataille de Mossoul, pourrait signifier que l'axe de la défiance aux Américains a gagné. L'armée irakienne et ses auxiliaires ont d'ailleurs été accusés par la machine médiatique occidentale de mener une guerre ethnique et d'opérer un massacre parmi la population. Les images de Mossoul détruite notamment la vieille ville, lieu historique à la valeur humaine inestimable, font le tour du monde suscitant consternation et réprobation. Cependant, rares sont les rapports faisant état des bombardements aériens opérés par les alliés, à leur tête les Américains, causant destructions et massacres parmi les civils. La victoire des troupes irakiennes dans cette bataille symbolique de Mossoul, et la récupération de la ville, pourrait sans nul doute ouvrir la voie à une reconfiguration des équilibres dans la région. La tension autour du contrôle de la frontière irako-syrienne aura révélé les intentions antagoniques des deux tendances en guerre de position dans cette région. Pour Israël la hantise serait la sortie indemne de cette guerre de l'Etat syrien dans sa configuration actuelle et sa jonction avec l'Irak sous influence iranienne.
Baghdad-Damas, l'axe qui fait peur aux américains
Les groupes du Hachd Al-Chaabi irakien (mobilisation populaire), en activité dans la bataille de Mossoul ainsi que sur les frontières syriennes, se sont révélés un nouvel acteur à ne pas négliger dans les rapports de force en vigueur. La défaite de Daech en Irak qui devrait inéluctablement être suivie par le même sort en Syrie ouvrirait la voie à de nouvelles configurations. Il est évident que le camp pro-américain au delà du discours convenu anti-Daech se serait accommodé d'un mouvement extrémiste contrôlable et cantonné dans des zones délimitées, de quoi garder une pression permanente sur deux capitales qui échappent à son influence : Damas et Baghdad. L'ennemi commun aux deux camps avait quelque peu réduit la tension en Irak dans la perspective impérieuse de l'affaiblir voire l'éliminer. Cet ennemi disparu, ne tarderaient pas à apparaitre les lignes de fractures entre le pouvoir actuel en Irak et les alliées et leur plan machiavélique. La question kurde ne devrait à l'évidence pas tarder à ressurgir dans ce contexte. Le leader des kurdes d'Irak Masoud Barzani a annoncé un référendum sur «l'indépendance» en septembre prochain et que Kirkouk, la riche ville pétrolière, sera la capitale de ce nouvel «Etat». L'après bataille de Mossoul pourrait ainsi remettre en jeu plusieurs éléments de tension, relégués au second plan depuis que Daech est entré en scène accaparant l'intérêt politique et médiatique international. La reconstruction de Mossoul (estimée au minimum à 60 milliards de dollars), en grande partie détruite, serait également au cœur d'un bras-de-fer feutré entre les Etats intéressés. L'Etat irakien dont les caisses sont vides devrait composer avec des entités qui ne se gêneront pas d'imposer des clauses politiques qui devraient particulièrement peser dans une région où l'aspect économique a autant d'importance que les contingences politiques et stratégiques. L'avenir des troupes étrangères sur le terrain irakien sera, à l'évidence, sujet à controverses. Ainsi, 6 000 soldats américains et 2 000 soldats turcs stationnés dans la zone de Baachika ainsi que des milliers de soldats iraniens seront au cœur des débats. La libération de Mossoul par l'armée irakienne devrait ainsi induire une nouvelle recomposition dans une région irrémédiablement instable.
M. B.


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