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Alep contre Mossoul : le grand chantage ?
Alors que la bataille contre Daech a commencé
Publié dans La Tribune le 18 - 10 - 2016

La bataille de Mossoul ville importante du nord irakien intervient dans un contexte géopolitique particulièrement complexe avec son pendant la crise en Syrie. Ce pays voisin de l'Irak se trouve depuis presque six ans dans une situation de guerre où sont engagés non seulement des acteurs locaux, mais aussi de grandes puissances qui s'adonnent à un jeu de positionnement qui ne fait en vérité que fragiliser davantage ce qui reste de la Syrie d'avant 2011. Il y a une volonté évidente de vouloir pousser les extrémistes qui sont à Mossoul vers la Syrie afin de gêner davantage l'armée syrienne et ses alliés en proie à l'inextricable guerre d'Alep
La bataille de Mossoul a commencé officiellement. Une offensive pour récupérer la ville historique de Mossoul des griffes du groupe Daech qui la contrôle depuis 2014. Le lancement de l'offensive a été plusieurs fois annoncé puis retardé depuis que le Premier ministre irakien, Haider Al-Abadi, avait appelé, en mars 2016, ses troupes à libérer la province de Naynawa dont Mossoul est la capitale. En raison de dissensions entre les différentes forces en présence, mais aussi de querelles politiques à Baghdad au sein du gouvernement et du Parlement, la crise est restée en suspend laissant perdurer une situation surréaliste d'Etat dans l'Etat. Avec l'appui essentiellement aérien des forces de la vaste coalition contre l'organisation Daech emmenée par les Etats-Unis, mais aussi de l'Iran par la présence de forces paramilitaires, l'armée irakienne a progressé pas à pas depuis mars pour se rapprocher de Mossoul par le Sud. Au même moment les peshmergas, les forces de sécurité de la région autonome du Kurdistan irakien, ont progressé au nord de la ville. Ces unités kurdes de Massoud Barazani le président de la région autonome kurde sont les premiers à faire cap vers Mossoul. La bataille de Mossoul ville importante du nord irakien intervient dans un contexte géopolitique particulièrement complexe avec la crise en Syrie qui engage pratiquement les mêmes acteurs. Ce pays voisin de l'Irak se trouve depuis presque six ans dans une situation de guerre où sont engagés non seulement des acteurs locaux, mais aussi de grandes puissances qui s'adonnent à un jeu de positionnement qui ne fait en vérité que fragiliser davantage ce qui reste de la Syrie d'avant 2011. Il y a indubitablement une volonté évidente de vouloir pousser les extrémistes qui sont à Mossoul vers la Syrie afin de gêner davantage l'armée syrienne et ses alliés toujours en proie à une situation qui demeure explosive. Un acteur et pas des moindres se caractérise par une agitation continue : Ankara. La Turquie pousse toujours pour participer à la bataille de Mossoul dans l'objectif évident de peser sur l'avenir du nord de l'Irak. Le gouvernement irakien qui considère que la présence turque n'est rien de moins qu'une colonisation avait signifié à Ankara que l'armée turque ne devrait aucunement participer à la bataille anti-Daech à Mossoul.
La guerre de l'après
Le Président turc, en froid avec les Américains depuis le fameux putsch, et considérant que les zones kurdes sont de l'ordre du stratégique pour son pays a réagit violement envers le Premier ministre irakien avec un discours qui sort des règles de bienséance diplomatiques. Erdogan semble opter pour une approche ethnique dans sa gestion de la situation en Irak puisque il critique l'influence de l'Iran sur la politique en Irak et déclare avoir le droit de participer à la bataille de Mossoul puisque le Hachd Al-Chaabi (mobilisation populaire) considéré comme chiite en fait partie. Erdogan qui se considère comme «le protecteur des sunnites» avait menacé de recourir à un «plan B» si l'armée turque n'était pas associée à cette offensive. Ankara reste hostile à toute participation à cette bataille de milices chiites ou de groupes armés kurdes affiliés au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme «terroriste» par la Turquie. Le gouvernement irakien avait pourtant vivement dénoncé la présence, depuis décembre 2015, de centaines de militaires turcs sur une base à Bachiqa, dans la région de Mossoul. Un discours inaudible à Ankara. L'enjeu de la bataille de Mossoul semble plus grand que les controverses de voisinage. Les forces irakiennes se sont arrêtées aux abords de la ville. Et attendaient toujours d'y pénétrer renvoyant continuellement le moment de l'attaque. La coalition menée par les Américains s'est limitée à bombarder Mossoul. Des frappes qui ont fait beaucoup de victimes civiles sans susciter la polémique constatée pour Alep. Ces civils tués n'ont fait que légitimer le discours de Daech. Ainsi l'après Daech à Mossoul fait déjà l'objet de vives repositionnements entre différents protagonistes. Les Occidentaux, Etats-Unis en tête, et leurs alliés régionaux ne veulent pas que la grande ville du nord tombe sous l'influence de Baghdad donc favorable à l'Iran. La perte probable d'Alep au profit de l'Armée syrienne et de son alliée russe fait que les Américains vont devoir peser pour contrôler pratiquement Mossoul et encourager les éléments de Daech à aller vers un endroit précis : la Syrie dans l'objectif clair de compliquer la tâche de Damas et de Moscou.
M. B.


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