La crise économique mondiale pourrait durer jusqu'à la fin 2010 La crise économique mondiale pourrait durer jusqu'à fin 2010, selon Nouriel Roubini, professeur d'économie aux Etats-Unis et l'un des rares économistes à avoir annoncé la crise des crédits hypothécaires à risques. Surnommé «Dr Catastrophe» pour son pessimisme, M. Roubini a estimé que les gouvernements faisaient «trop peu, trop tard», même s'ils prenaient «la bonne direction», selon le quotidien indien Mail Today. Selon lui, dans le meilleur des cas, la récession va se poursuivre pendant toute l'année 2010 dans les économies avancées, avec des suppressions d'emploi qui continueront pour une année supplémentaire. M. Roubini, professeur à l'Université de New York, a appelé les Etats-Unis, l'Europe et le Japon à «agir de concert» pour s'attaquer à la crise et éviter qu'elle n'empire. Medvedev : «La crise va forcer la Russie à revoir ses ambitions à la baisse» La crise a un impact «important» sur l'économie russe et va conduire Moscou à remettre à plus tard certains projets, comme celui de faire de Moscou une plateforme de la finance internationale, a déclaré hier le président russe Dmitri Medvedev. «Cette crise modifie nos projets de manière très importante», a déclaré M. Medvedev dans une vidéo postée sur le site internet du Kremlin à l'occasion du premier anniversaire de son élection, tout en réaffirmant l'importance de «continuer à avancer malgré ces difficultés». «Il serait stupide de dire que rien ne se passe», a-t-il ajouté. Le président russe a affiché à plusieurs reprises l'an dernier son ambition de faire de Moscou une plaque tournante de la finance internationale, au moment où l'économie russe était en pleine expansion, dopée notamment par la hausse du prix du pétrole et d'autres produits. Obama s'engage à mettre un terme aux pratiques budgétaires «irresponsables» Le président américain Barack Obama s'est engagé hier, dans son allocution hebdomadaire, à mettre un terme aux pratiques budgétaires «irresponsables» qui appartiennent selon lui «au passé» et à agir énergiquement pour que les Etats-Unis sortent renforcés de la crise. Dans son intervention préenregistrée, Barack Obama a déclaré que son administration avait hérité d'un déficit budgétaire de 1 300 milliards de dollars (1 030 milliards d'euros), qu'il a qualifié d'«irresponsable et insupportable». Selon lui, aussi bien Washington que Wall Street ont truqué les chiffres pendant des années afin de cacher le coût réel des dépenses. L'administration Obama table sur un déficit budgétaire record de 1 752 milliards de dollars en 2009, réduit à 1 171 milliards en 2010. Cette allocution survient au lendemain de l'annonce de nouvelles statistiques catastrophiques : en février, les Etats-Unis ont perdu 651 000 emplois, et le taux de chômage est désormais de 8,1%, du jamais vu depuis décembre 1983, selon le département du Travail.