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L'anarchie à son comble dans l'organisation des commerces
La disposition des magasins n'obéit à aucune règle
Publié dans La Tribune le 11 - 03 - 2009

Alger, métropole anarchique aux proportions démesurées, est depuis longtemps assujettie à une dégradation continuelle de son espace urbain, en raison du désordre qui y règne et de l'anarchie qui semble, au grand dam des Algérois, prendre des proportions alarmantes. Les personnes âgées sont unanimes à dire que la capitale ne bénéficie plus sous nos latitudes de l'aura qu'elle avait dans les années 1970.
Il faut dire que les citoyens ont une grande part de responsabilité dans cette métamorphose. L'incivisme de certains explique en grande partie l'état actuel des choses. Pourtant, ce ne sont pas les règlements en matière d'organisation sociale qui font défaut.
A bien regarder le comportement de certains individus, on se demande s'ils ne sont pas en guerre contre leur environnement, contre tout ce qui peut être beau et propre, contre tout ce qui peut rappeler l'ordre et l'organisation. Partout où se portent nos regards, c'est la même désolation qui nous agresse. Observons par exemple le domaine inhérent à l'activité commerciale. Les dépassements en tout genre sont légion. Cela va de l'absence de factures à la vente concomitante en passant par le non-affichage des prix. Beaucoup de commerçants ont déclaré la guerre à bien des parties. Servir le client constitue assurément la dernière de leurs préoccupations. Pour ce dernier, notamment les personnes d'un certain âge, la notion de l'espace et de l'esthétique n'a plus droit de cité. Intéressons-nous par exemple à la disposition des magasins. De prime abord, il est aisé de remarquer que l'anarchie est maîtresse des lieux. Une simple randonnée à travers les rues et les artères de nos villes (notamment à l'intérieur du pays) renseigne sur les proportions prises par cet état de fait. Nous pouvons remarquer qu'une superbe pâtisserie orientale se trouve à côté d'un vendeur de pièces de rechange. Ce dernier est mitoyen d'un pharmacien, lequel est situé près d'un vulcanisateur. A une dizaine de mètres, c'est une supérette, nouvellement inaugurée, qui se dresse… Une suite sans logique esthétique n'obéissant à aucune règle. Cet état de fait est surtout présent dans les endroits réputés commerciaux. Ces derniers temps, le commun des mortels aura remarqué que les fast-foods ont poussé comme des champignons. On les trouve un peu partout. De l'aveu même du directeur du commerce de la wilaya d'Alger, invité récemment du forum de la radio El Bahdja, les fast-foods d'Alger sont un danger public.
Les conditions d'hygiène qui y règnent menacent sérieusement notre santé. Pis, M. Lamari a reconnu que la majorité des 7 000 fast-foods que comptent la capitale et ses environs ne disposent même pas d'une autorisation pour exercer leur activité ! Dès lors une question ne peut que s'imposer : comment les propriétaires de ces fast-foods peuvent-ils activer sans être inquiétés outre mesure ? De l'avis de nombreuses personnes interrogées, cet état de fait ne peut être expliqué que par le laxisme et la complicité de quelques responsables au niveau des APC et des directions du commerce. Voulant justement avoir le son de cloche de la direction du commerce de la wilaya d'Alger au sujet de la réglementation en vigueur concernant la disposition des magasins, nous nous sommes déplacés à deux reprises à son siège sis à El Biar, en vain. Le directeur était au port d'Alger, nous avait dit sa secrétaire. Pour les citoyens, il ne fait pas de doute que la disposition anarchique des magasins contribue à l'altération de l'image de leur ville. «Autant que je sache, une distance minimum est exigée entre par exemple 2 pharmaciens, 2 épiciers, 2 kiosques multiservices […] Mais personne ne semble respecter la réglementation en vigueur. Parfois, il faut parcourir 500 mètres pour trouver ce dont vous avez besoin.» L'exercice de l'activité commerciale obéit pourtant à des règles rigoureuses. Les décisions prises pour mettre de l'ordre dans la maison restent lettre morte. Pour ce qui est des marchés informels et des parkings anarchiques, bien que des décisions aient été prises, sur le terrain la situation n'a pas changé d'un iota. Certains responsables semblent dépassés par le cours des événements. Cela est perceptible sur plus d'un plan. Les autorités ont assurément du pain sur la planche. En dépit des règles régissant l'activité commerciale, force est de constater que les propriétaires de locaux commerciaux font ce que bon leur semble. Parfois, ce sont eux qui exigent de la personne à laquelle ils louent d'opter pour telle ou telle activité. Certains louent des locaux et d'autres les vendent au pied des immeubles. Ce phénomène gêne le développement du commerce organisé et pénalise lourdement ceux qui sont en conformité avec la loi. Les pouvoirs publics semblent incapables de faire respecter la loi. Les APC et les directions du commerce censées mettre de l'ordre dans la maison brillent par leur absence. Pour la disposition des magasins, c'est une tout autre paire de manches. A l'instar de nombreux autres domaines, «l'aspect mercantile n'est pas étranger à cet état de fait», nous dira un citoyen rencontré aux abords d'un magasin. Prié de donner son avis, un autre groupe de citoyens préférera axer ses propos sur la manière dont est pratiquée l'activité commerciale pendant le mois de ramadhan. «Pendant ce mois censé être celui de la piété, de la patience et du dépassement, l'anarchie ambiante du marché atteint son comble. Le changement de l'activité chamboule toutes les données. La quasi-totalité des commerçants optent pour les pâtisseries orientales. En dépit de l'interdiction pour un commerçant de changer d'activité, par exemple, pour un marchand d'alimentation générale de vendre des pâtisseries orientales, force est de constater que, sur le terrain, la réalité est tout autre. A l'instar du commerce informel, les autorités préfèrent fermer les yeux. Sans doute veulent-elles permettre à ces pans de la société de pouvoir arrondir leurs fins de mois, sachant pertinemment que le pouvoir d'achat du citoyen a baissé de manière vertigineuse», diront en chœur nos interlocuteurs. Il est vrai que ce phénomène prend chaque année de l'ampleur. C'est un exercice illégal d'activité dans la mesure où un registre du commerce est exigé pour la pratique d'une activité donnée. Cette pratique alimente essentiellement le marché noir. A chaque Ramadhan, c'est toujours la même situation : les vendeurs de zlabia et de qalb el louz font florès. L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a beau dénoncer à plusieurs reprises cette anarchie, rien n'y fait. Le problème de l'organisation du commerce en Algérie se pose avec acuité. Le laxisme des autorités locales contribue à faire perdurer la situation actuelle. Ces dernières ferment les yeux sur ce genre de pratiques. Elles semblent à première vue tolérer une activité parfaitement illégale. La majorité de ceux qui versent dans ce négoce le font, selon eux, pour subvenir aux besoins de leur famille et faire face à la cherté de la vie. Ils n'ont pas l'impression d'empiéter sur le terrain de quiconque. Ils ont même leurs clients. Les activités professionnelles ont cédé peu à peu le terrain à une nouvelle race de trabendistes et aux vendeurs à la sauvette. Mis à part la capitale et les grandes métropoles du pays, il n'existe pas de marché ou de surface commerciale bien structurés […] Tout un chacun espère une plus grande rigueur dans l'exercice de l'activité commerciale. Cela ne pourra qu'être profitable au citoyen.
B. L.


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