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Les générations se succèdent et se ressemblent à Constantine
Une sélection naturelle qui ne dit pas son nom
Publié dans La Tribune le 12 - 03 - 2009


Photo : Lemili
De notre correspondant à Constantine
A. Lemili
Le paradoxe à Constantine pourrait bel et bien consister en une particulière particularité. En matière d'art, il n'existerait pas de conflit de génération visible ou qui pourrait prêter à spectacle public. La question a été réglée depuis bien longtemps par la soumission des talents naissants avec les rares dinosaures des différentes corporations. Les premiers acceptant de vivre à l'ombre des seconds, faisant littéralement allégeance contre la peu évidente promesse d'émerger un jour. En fait, il serait arbitraire de généraliser une telle situation à tous les arts. Une telle attitude ou de telles pratiques n'existent en réalité que dans un domaine où l'exercice a dépassé le stade du purisme, du sacerdoce pour devenir un créneau porteur financièrement parlant.Nous avons souvent évoqué la success-story des Fergani. Celle-ci pourrait être appréhendée positivement ou négativement, c'est selon. Le maître indiscutable du malouf s'étant, et c'est de notoriété publique, de tout temps opposé à l'éclosion de nouvelles voix, privilégiant du coup sa famille, autrement dit ses deux fils Mourad et Selim. Ce dernier assurant incontestablement la relève et la bonne et pourrait être même le dernier des Mohicans dans le domaine.
Par voie de conséquence, l'exclusion s'est faite d'eux-mêmes par tous les prétendants à une place au soleil, une place évidemment très peu évidente pour les raisons précédemment évoquées, mais un autre facteur a eu son pesant d'influence.
Il consiste en une forme d'ostracisme exercée par les responsables locaux successifs qui n'ont jamais eu d'atomes crochus avec, et l'ironie dans ce cas de figure est cruelle, la culture autre que celle dont ils, avaient seuls une perception propre. Les dix dernières années, seule la poésie a eu droit de cité à Constantine et pour cause la formation des deux derniers directeurs de la culture. Sans faire de procès à la langue arabe, et pour cause ne s'agit-il pas de la langue nationale, celle-ci a ravalé l'émergence de la culture d'expression orale au moment où, sous ,des prétextes religieux, d'autres censeurs condamnaient la peinture, la sculpture, etc. et la
musique occidentale. La question de conflit de générations se réglait donc de fait et ne posait plus problème dans la mesure où les rares artistes qui restaient en activité appartenaient plutôt au sérail politique, les cercles officiels, répondaient présent le doigt sur la couture du pantalon à toutes les sollicitations des pouvoirs publics, en se partageant tacitement un deal, sachant que toutes les divergences possibles étaient gommées au nom de l'intéressement individuel. Nous n'avons pas, par voie de conséquence, à apporter une quelconque preuve de l'extinction d'une quelque autre forme d'art à Constantine, excepté le malouf. Les musiques modernes, notamment occidentales, parce que diabolisées sont interdites de scène. Les jeunes groupes qui existent dans les différents faubourgs vivent continuellement d'espoir, se rencontrent dans les cages d'escalier d'immeubles de leur cité et, dans le meilleur des cas, utilisent le garage du père d'un copain, répètent, écrivent et composent en attendant des jours meilleurs.
Ce sont ces talents qu'à Constantine une association comme Miracle des Arts essaye, vaille que vaille, de protéger et lancer à titre bénévole et souvent à médiatiser à travers une émission radiophonique hebdomadaire, une émission elle-même bousculée par des fossiles qui voient d'un mauvais œil l'imagination arriver au sein de la radio.


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