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Des souks el fellah à l'ère des supérettes et des grandes surfaces
Les consommateurs entre les Galeries d'hier et les supermarchés d'aujourd'hui
Publié dans La Tribune le 29 - 04 - 2009


De notre correspondant à Bouira
Nacer Haniche
Ces dernières années, les termes «Monoprix» (nom générique donné aux Galeries algériennes) et souk el fellah ont disparu du jargon des consommateurs et des discussions entre citoyens, au sujet des prix et de la disponibilité des produits alimentaires. Certains éprouvent encore une certaine nostalgie de l'époque de ces grandes surfaces à travers les agglomérations urbaines, évoquant la subvention des prix par l'Etat des produits alimentaires, notamment ceux de première nécessité ou de large consommation. D'autres se rappellent les pénuries et les longues files d'attente qui se formaient alors devant les Galeries où étaient mis en vente des
produits très prisés par les ménages.
Ces dernières années, après la longue mutation et la crise qu'a subies l'économie nationale, qui s'est soldée, bon gré malgré, par de multiples difficultés éprouvées par les unités de l'EDGA et des souks el fellah (Aswak) pour satisfaire les besoins des populations en denrées alimentaires et autres produits à des prix abordables, à un moment où le pouvoir d'achat des citoyens était en déclin, vint la décision de leur dissolution, prise par le Conseil national des participations de l'Etat (CNPE) en novembre 1997. Cet important réseau de grands magasins publics, implantés à travers plusieurs localités du pays, dont le nombre avoisinait les 2 500, une vingtaine au niveau de la wilaya de Bouira, où s'approvisionnaient la majorité des consommateurs en dépit des pénuries qui avaient marqué le marché, allait subir une situation de traversée du désert avant d'être mis en liquidation.
De la privatisation à la reconversion
Selon certaines sources, l'objectif escompté par la privatisation du secteur public de la distribution était d'aboutir à terme à l'émergence d'un secteur de la grande distribution moderne et performante. Mais la déstructuration financière et la mauvaise gestion qui ont miné
ces entreprises, ajoutez à cela l'état d'abandon de plusieurs de leurs infrastructures et la contestation croissante exprimée par les travailleurs qui redoutaient un licenciement pur et simple, ont fait que la restructuration fut bâclée. Ainsi, alors que le code du commerce prévoyait une continuité de l'activité commerciale et de distribution, sous l'autorité des liquidateurs désignés en attendant que ces magasins éligibles à la privatisation trouvent de nouveaux propriétaires, certaines unités de l'EDGA et des Aswak au niveau de la wilaya furent fermées, d'autres transformées ces dernières années, pour servir d'espace de microentreprises. Dans ce cadre, une unité des Aswak, au niveau du centre- ville de Bouira, a été transformée «en pépinière d'entreprises», dont des magasins réaménagés devraient être affectés au profit des chômeurs désirant créer une activité dans le cadre des dispositifs prévus pour l'emploi. Cependant à ce jour ces locaux ne sont toujours pas fonctionnels alors que la bâtisse ne cesse de se dégrader. La même transformation a été entreprise pour l'unité de l'EDGA sise au niveau de la rue Benabdellah à Bouira, cette dernière a été réaménagée et abrite actuellement près de 30 microentreprises lancées par des jeunes. Alors que, dans les localités de Sour El Ghozlane, Lakhdaria et M'Chedallah, nos sources indiquent que des unités ont été confiées aux ex-employés des EDG ou des Aswak qui, avec leur maigres moyens, ont créé des épiceries mal achalandées et peu attrayantes, en comparaison des supérettes, nouvellement installées, qui leur font concurrence.
Au niveau local, depuis la fermeture de ces galeries publiques, ce sont d'autres commerces privés qui ont pris le relais pour satisfaire les besoins du citoyen en matière d'approvisionnement en produits nécessaires et de large consommation.
Les supérettes ont le vent en poupe
La mode commerciale est branchée ces dernières années sur les grandes surfaces dites «supérettes», certains grands magasins ne sont en fait que d'anciennes boutiques réaménagées par leurs propriétaires afin de vendre la majorité des produits qui intéressent les ménages, alors que d'autres, s'étalant sur une grande superficie, sont détenus par des grossistes ou des opérateurs économiques qui se sont lancés dans le commerce de la grande distribution en proposant aux consommateurs une large gamme de produits, des denrées alimentaires, des ustensiles de cuisine aux articles de ménage en passant par les cosmétiques et les articles scolaires de production nationale ou importés. Au niveau de ces commerces, le citoyen trouve tout ce qu'il souhaite acheter, même si les prix ne répondent pas toujours à ses capacités financières. Cependant, contrairement à plusieurs autres grandes villes du pays, l'ouverture des premières vraies supérettes à Bouira remonte à 2004. Celle ouverte au quartier Hay Ethoura avait marqué l'actualité locale à l'époque en drainant une grande clientèle. Puis, d'autres magasins similaires sont venus offrir les mêmes prestations et satisfaire la demande des consommateurs. Depuis peu, la même activité s'est étendue à d'autres communes de la wilaya de Bouira, telles que M'chedallah,
Lakhdaria et Aïn Bessem.
Les consommateurs à l'affût
Le créneau des supérettes, qui est lié à l'économie de marché et à la tendance consommatrice de la société, est prometteur, affirment les observateurs. Certains propriétaires évoquent déjà l'existence d'une concurrence entre patrons de supérettes, qui jouent sur la qualité de prestation, la diversité et les prix pratiqués afin d'attirer le maximum de clientèle. D'autre part, étant donné la rentabilité d'un tel créneau, certains investisseurs ont déjà manifesté leur intention d'ouvrir de grandes surfaces commerciales type «supermarché» à Bouira. Côté autorités locales, qui n'ignorent pas que ces propriétaires peuvent être à la fois de gros clients de l'économie (les produits agricoles et manufacturés se retrouvent sur les étals des grandes surfaces) et des créateurs d'emploi, des dispositions ont été prises afin de permettre à ces opérateurs de s'installer au niveau local. En quelque sorte, après la disparition des EDG et des unités Aswak, ne serait-il pas temps de voir l'émergence d'une distribution moderne et performante ? L'avenir nous le dira. Mais d'ores et déjà, quel que soit son revenu, le citoyen est constamment à l'affût et face à l'embarras du choix, le plus futé étant celui qui saura où acheter et à moindre coût.


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