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L'architecture pour comprendre le passé de la ville
Oran
Publié dans La Tribune le 28 - 05 - 2009

De notre correspondant à Oran
Samir Ould Ali
Se promener à travers les quartiers oranais en compagnie d'un «esprit savant» équivaut à opérer une incursion dans l'histoire tourmentée d'une cité qui, objet de conflits et de désirs, fut plusieurs fois détruite et autant de fois reconstruite. Aux mains des musulmans ou des chrétiens, tour à tour possédée par les Espagnols, les Ottomans et les Français, celle que l'on surnomme El Bahia expose fièrement un legs architectural impressionnant et «unique au monde», selon certains spécialistes. A en croire les historiens, Oran, qui a été créée vers 903 par des marins andalous, a été gouvernée par les musulmans (Omeyyades, Fatimides, Almoravides, Almohades…) jusqu'en 1509, lorsque les Espagnols du cardinal Francisco Jiménes s'en emparèrent. Entre autres actions, le cardinal transforma les plus belles mosquées de la ville en églises. En 1705, Oran est «très provisoirement libérée» par l'Ottoman Bey Bouchlaghem, qui se la fait reprendre, 27 années plus tard, en 1732, par ces mêmes Espagnols qui réinvestissent la cité durant près de 60 ans avant de se faire chasser en 1792 par Mohamed Ben Othman, dit Mohamed El Kébir. Le second règne ottoman durera jusqu'en 1830 lorsque les troupes françaises débarquèrent à Mers El Kébir et forcèrent Hassan, huitième et dernier gouverneur ottoman, à se soumettre. La suite est connue : un siècle et demi de colonisation française avant que les Algériens ne recouvrent leur indépendance, le 5 juillet 1962.
Laissés aux mains souvent irresponsables des hommes, les monuments et vestiges qui témoignent de cette histoire tourmentée tentent, vaille que vaille, de résister aux aléas du temps : la mosquée du Pacha, construite à Sidi El Houari en 1795 par les Ottomans de la Sublime Porte, porte difficilement son âge et a, plus que jamais, besoin de soins attentionnés et spécialisés. Les différents forts et fortifications, l'hôtel de ville (érigé en 1886), le théâtre régional (1907), la Cathédrale (1913), les Arènes (1906), le café Nadjah où, raconte-ton, le peintre M'hamed Issiakhem avait ses habitudes, les 30 salles de cinéma, ces centaines de bâtisses et ces milliers de petits détails architecturaux connus ou méconnus, attendent toujours une main réconfortante qui les débarrasserait de leur poussière et les révélerait au monde pour ce qu'ils sont réellement : les témoins privilégiés d'une histoire millénaire. Aujourd'hui, grâce à quelques rares mais très actives associations, mais aussi à des médias un peu plus concernés par l'histoire architecturale de leur ville, un certain nombre de ces vestiges bénéficient de quelque intérêt de la part d'autorités qui ne détournent plus la tête à l'évocation de la nécessité de restaurer tel ou tel monument : «L'architecture urbaine d'Oran a une valeur de patrimoine mondial», a récemment rappelé un architecte espagnol à la faveur de la célébration du Festival de la culture espagnole, confirmant ainsi ce que de nombreux spécialistes nationaux et étrangers avaient assuré avant lui.
Le moment est peut-être venu d'élaborer une véritable politique de préservation du patrimoine historique qui ne s'embarrasse plus du qu'en dira-t-on…


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