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«Majestic» clôture du Panaf à la salle Atlas
Tomber du rideau sur le 2ème Festival panafricain
Publié dans La Tribune le 22 - 07 - 2009

Pour une clôture digne de l'événement culturel continental qu'a été le 2ème Festival panafricain, les organisateurs ont vu grand et ont concocté un spectacle de chants et de danses grandiose. Ainsi, le rideau est tombé lundi soir sur le Panaf 2009 que l'Algérie a accueilli du 5 au 20 juillet. Le spectacle de clôture s'est déroulé à la salle Atlas de Bab El Oued et le choix de la salle n'est pas fortuit. C'est cette même salle qui a abrité en 1969 la clôture du premier Festival panafricain. Elle s'appelait alors la salle Majestic.L'entrée est exclusivement sur invitation, mais cela n'a guère découragé les gens qui se sont déplacés en masse, avec l'espoir de trouver un moyen d'accéder à la salle. Quelques minutes d'attente, puis le compte à rebours est enclenché. On annonce le début du show. Le temps de s'asseoir pour ceux n'ayant pas encore trouvé de place et le spectacle commence. Extinction des feux ! Une projection retrace sur scène, sous fond de musique «all my love is here», les images de personnalités africaines. Le temps de se laisser aller avec cette belle introduction, et le toit de la salle -qui est longtemps resté fermé- s'ouvre.
Des danseurs vêtus de blanc descendent directement sur la scène. Ils exécutent une chorégraphie signée Farid Boulegraa. Le spectacle est saisissant. Les effets spéciaux mis à contribution par le concepteur de la scénographie, tels que la projection de gouttes d'eau sur les rideaux de la scène, ajoutent à la féerie. Le son de la musique se mêle à celui des gouttes d'eau. Les danseurs disparaissent, laissant la place à d'autres habillés en tenues traditionnelles africaines qui arrivent par les travées de la salle en chantant en chœur. Le public applaudit chaudement cette entrée.
La soirée s'annonce riche en surprises. Les artistes se succèdent sur scène, sans transition et dans une parfaite harmonie. Le spectacle est fractionné en plusieurs tableaux de danse où créativité et sens artistique forcent l'admiration. Une projection en image accompagne chaque représentation. Les tableaux sont en fait un éventail des cultures africaines, un clin d'œil aux différentes cultures et styles de musique. C'est un résumé de l'histoire de la musique, des rythmes originels africains au jazz en passant par toutes ces musiques dont les racines ont pris en Afrique. Mais le public reste figé sur la prestation de la chanteuse d'Alhane wa chabab qui le transportera avec la douceur et la force de sa voix, une voix sublime qu'elle maîtrise à merveille. Elle rendra, entre autres, hommage à la grande Miriam Makeba en reprenant son titre Ana houra fi el Djazaïr avec, en arrière-plan, la projection d'une vidéo de cette diva lors de son passage en Algérie en 1972.
Les shows s'enchaînent et la variété est au rendez-vous. Un jeune artiste muni d'un goumbri rejoint la scène pour un ultime titre Salam alikoum en duo avec un artiste africain aux karkabous. Les danseurs se déchaînent derrière eux avant de céder la place à d'autres danseurs. Vêtus de costumes et cravates, ils investissent la scène pour une danse endiablée sur des airs jazzy. Trois musiciens, trompette, violon et flûte, offrent au public un charleston très hot. Après le jazz viendra la folk, la house music et la techno. Avec cette dernière musique, les spectateurs auront droit à un numéro de danse qui les laissera bouche bée. Les danseurs se déplacent en mouvements rapides et synchro sur une musique agressive. Ils laisseront la place par la suite à une troupe de danseurs et chanteurs qui arrivent également par les travées. C'est le tableau final de la fête. En chœur, ils répètent des chants africains au grand bonheur des
spectateurs qui applaudissent à tout rompre.
Et pour cause. Ils ont apprécié le spectacle qui était de haute facture, fruit d'un travail acharné qui aura duré au total un mois. Certains ne manqueront pas de reprocher au concepteur du spectacle d'avoir marginalisé la culture algérienne. Mais ils ont sans doute oublié que ce festival est, comme son nom l'indique, panafricain, autrement dit, qu'il doit rendre l'image de la diversité culturelle africaine.
Au-delà des cérémonies officielles d'ouverture et de clôture, des commentaires et des critiques, on retiendra que le 2ème Festival panafricain a été, de l'avis de nombreux citoyens, une bouffée d'oxygène pour une population en quête de divertissement. Il a égayé les soirées d'Alger et d'autres régions d'Algérie. Il a offert aux jeunes l'opportunité de voir de grands noms défiler sur scène. Il a crée une passerelle entre l'Algérie et le reste du continent. Il a fait découvrir aux Algériens les cultures d'une Afrique à laquelle on a souvent tourné le dos. Les jeunes se sont réconciliés avec leur africanité. Nos invités sont repartis chez eux avec le sentiment du devoir accompli. Le pari est réussi : la renaissance de la culture africaine est amorcée. Il s'agira de transformer l'essai pour marquer le point… contre cette dynamique de mondialisation qui veut transformer toutes ces cultures dites mineures en de vulgaires ingrédients qu'on intégrera dans le bouillon culturel mondial. Mais ça, c'est le travail des politiques qui ont désormais le relais entre les mains.
W. S.


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