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La France n'a toujours pas reconnu ses crimes commis en Algérie
Malgré des avancées dans le discours officiel
Publié dans La Tribune le 19 - 08 - 2009

En décidant d'attaquer les positions coloniales le 20 août 1955, Youcef Zighoud savait pertinemment que beaucoup de ses compatriotes y laisseraient leur vie. La cause nationale en valait la peine. Mais la réaction de l'administration coloniale avait dépassé les prévisions de la direction du FLN : la répression n'était pas seulement disproportionnée et brutale, mais elle était sauvage.
Malgré cela, une année après, le 20 août 1956, le Congrès de la Soummam avait tendu la main à l'Etat colonial. La direction du FLN avait exprimé sa volonté d'une solution négociée -inévitable d'ailleurs- pour peu que Paris reconnaisse la direction légitime de la Révolution. C'était, en fait, un beau message de civilisation pour un Etat colonialiste arrogant et condescendant.
Mais cela n'est que Histoire. Et voilà que malgré ces massacres et tueries, la France ne veut toujours pas s'excuser des méfaits de sa présence, pendant plus d'un siècle (130 ans).
Ce n'est pourtant pas une première : l'ancien président Jacques Chirac avait présenté, en 1997, les excuses de la France officielle aux juifs, pour les crimes commis sous Vichy. L'Allemagne du Konrad Adenauer, avait fait de même pour la France en signant, en 1964, un Traité d'amitié avec le général de Gaulle. Il est vrai que la position officielle de la France a évolué sur le sujet. Alors que Paris a attendu 37 ans après l'indépendance pour reconnaître le concept «guerre d'Algérie», en 1999, elle n'a toujours pas prononcé la fameux pardon, rejeté par une frange de la société française qui y voit une autoflagellation.
Jacques Chirac a pourtant montré, en 2003, des signes positifs lors d'une visite d'Etat de trois jours en Algérie. Il avait promis la signature, du moins avant son mandat en 2007, d'un traité d'amitié avec Alger. Mais sont obstination à demander des excuses a poussé les Algériens à refuser tout traité de ce genre.
En février 2005, l'ancien ambassadeur de France à Alger, Hervé Collin de Verdière, avait fait un pas de géant en évoquant, à Sétif, une «tragédie inexcusable» parlant des «massacres de mai 1945». Ce n'est pas assez, rétorque Alger. Et les choses sont restées ainsi. Chirac quitte le pouvoir en mai 2007 et Sarkozy arrive. Le nouveau chef de l'Etat français, se prévalant d'une autre génération que celle de la guerre d'indépendance. Pire que cela, le président français avait même franchi le Rubicon en soutenant, alors qu'il était ministre de l'Intérieur, qu'«en se promenant dans Alger, il n'y a pas que les choses négatives de la colonisation…», en référence à la fameuse loi de 23 février 2005 portant justement sur les «bienfaits de la colonisation». Bien sûr qu'une fois au pouvoir Sarkozy a amendé son discours. «Le système colonial était injuste par nature et il ne pouvait être vécu autrement que comme une entreprise d'asservissement et d'exploitation», avait-il fini par reconnaître en décembre 2007 à Constantine. Sans plus. Les choses sont restées à ce niveau et les liens entre les deux pays également. Mais une chose est sûre : les morts d'août 1956 et de la longue nuit coloniale ne sont pas partis pour rien et la France d'aujourd'hui sera grandie en reconnaissant ses crimes d'hier.
A. B.


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