Photo : Riad Par Amel Bouakba Les services du laboratoire de référence de la grippe de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) ont confirmé jeudi sept nouveaux cas de grippe porcine, ce qui porte le nombre total à 41, apprend-on de source proche de l'IPA. Les six cas ont été enregistrés dans la wilaya d'Alger, alors que le septième a été découvert à Tindouf. Actuellement, cinq personnes affectées par le virus sont prises en charge par l'hôpital El Kettar, le reste se trouve au CHU de Beni Messous et à l'hôpital de référence de la ville de Tindouf. «Toutes ces personnes sont rentrées au pays entre le 24 et 25 août en provenance d'Espagne (06) et des Etats-Unis (01)», ajoute notre source. Aucune forme sévère et aucun décès n'ont été enregistrés à ce jour, en Algérie, rassurent les services de la santé. Selon les dernières données de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) publiées hier sur son site Internet, le virus H1N1 de la grippe porcine a tué au moins 2 185 personnes sur la planète. Selon le bilan arrêté au 23 août, le continent américain, où la maladie a fait son apparition fin mars, paye le plus lourd tribut avec 1 876 décès pour 110 113 malades répertoriés. La région Asie du Sud-Est/Pacifique suit avec 203 décès pour 49 797. En Europe, l'organisation onusienne était d'au moins 85 décès pour un total de plus de 42 557 cas. L'Afrique reste pour l'instant relativement épargnée avec 11 morts et 3 843 cas. Au total, la grippe, déclarée première pandémie du XXIe siècle le 11 juin par l'OMS, a fait 209 438 malades dans plus de 177 pays, selon un décompte dont l'organisation souligne le caractère non exhaustif étant donné que les pays ne sont plus tenus de procéder à des analyses et à des statistiques systématiques. Seuls les premiers cas ainsi que les statistiques de cas mortels doivent être obligatoirement signalés à l'OMS. Face à l'impossibilité de pouvoir vacciner dans un premier temps l'ensemble de la population contre la grippe pandémique A(H1N1), les gouvernements doivent établir des priorités. La directrice de l'OMS avait souligné qu'il s'agissait d'une des décisions les plus difficiles que les gouvernements auront à prendre. L'organisation onusienne prône pour l'instant de vacciner les personnels de santé, à charge pour les Etats de définir pour les autres leur propre politique. Les experts des 27 pays de l'Union européenne ont recommandé de vacciner en priorité les personnes de plus de six mois ayant des maladies chroniques, les femmes enceintes et le personnel médical. Les essais cliniques des vaccins battent leur plein dans le monde entier et des laboratoires annoncent de rapides mises sur le marché, mais en quantité trop réduite pour suffire à la demande dans les premiers mois.