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Algérie : des leçons à retenir
La crise économique mondiale, une année après
Publié dans La Tribune le 14 - 09 - 2009

Une année est passée depuis le début de la crise financière internationale dont les prémices remontent à bien avant l'automne 2008, une période marquée par la faillite de nombreuses banques internationales. Cette crise financière s'est vite transformée en crise économique puisque la chute des banques a engendré en peu de temps la réduction de l'activité dans de nombreux secteurs économiques. Si les conséquences se sont vite ressenties dans les pays d'Asie et d'Europe ainsi qu'aux Etats-Unis ; dans le monde arabe, les effets ont fait leur apparition de manière lente. Ce n'est qu'avec la chute des prix de l'or noir que les monarchies du Golfe et les autres pays du monde arabe ont commencé à subir les effets de la crise. Quid de l'Algérie ? Le gouvernement par le biais de ses représentants n'a cessé tout au long des premiers mois de la crise d'assurer : «L'Algérie est à l'abri de la crise», c'est ce que martelaient les responsables avec comme argument : «Le système financier national est déconnecté du système international.» Mais cette explication était loin de convaincre. Nombreux d'ailleurs étaient les spécialistes à monter au créneau pour avertir contre les effets de la crise. Même le chef de l'Etat avait mis en garde contre les conséquences d'une telle situation. Il avait saisi cette occasion pour appeler à l'édification d'une économie productive indépendante des hydrocarbures. Car, faut-il le rappeler, le marché pétrolier est passé en l'espace de quelques semaines d'une situation positive à celle inverse en perdant 70% de sa valeur en l'espace de quelques semaines. Cela s'était vite ressenti en Algérie. Preuve en est : la première répercussion, et non des moindres, sur notre pays, a été l'effondrement de l'excédent commercial de 72,03% pour le seul mois de janvier 2009 en raison de la chute drastique des cours des hydrocarbures. Notre volume global des exportations a fléchi de 36,4% par rapport à la même période de l'année écoulée. Parallèlement, les importations n'ont cessé d'aller crescendo. Idem pour l'inflation. Malgré le repli des ressources financières, le gouvernement n'a pas changé aux premiers mois de la crise ses habitudes dépensières.
Il a d'ailleurs annoncé un plan de grandes dépenses budgétaires de quelque 150 milliards de dollars, visant à autoriser une relance de l'économie nationale par la demande à travers un programme «net et précis» comme précisé par Abdelmalek Sellal à l'époque où il était directeur de campagne de Bouteflika pour l'élection d'avril 2009. Il avait annoncé la couleur de la stratégie économique puisqu'il avait parlé d'un «meilleur contrôle» et d'une «remise en ordre» dans la sphère économique. Cette remise en ordre avait déjà commencé en décembre 2008 avec les mesures visant à recadrer l'économie (investissements, importations…) pour s'accentuer en 2009. Avec le temps, les pouvoirs publics ont commencé à «prendre conscience» de l'impact négatif de la crise avec, entre autres, des mesures pour freiner les privatisations dans le cadre du patriotisme économique et pour réguler le commerce extérieur ainsi que les IDE. Aujourd'hui, même les responsables économiques persistent dans leurs analyses, rappelant que le fonds de régulation des recettes institué en 2001 constituait une bouée de sauvetage pour l'Algérie pour les trois à quatre années à venir. Les effets de la crise sont bien là. En l'espace d'un semestre, de janvier à juin 2009, les revenus à l'exportation par rapport au premier semestre 2008 ont diminué de moitié. La balance commerciale a affiché un excédent d'un peu plus d'un milliard de dollars contre 20 milliards de dollars sur le premier semestre de l'année 2008. Au plan budgétaire, les recettes fiscales pétrolières ont connu une baisse sensible, soit 50%. D'où l'urgence de prendre des décisions surtout que les IDE ont baissé. Là encore, on n'impute pas le résultat à la crise. «Il est vrai que, dans un contexte de crise financière suivie d'une crise économique, les flux d'investissements ont baissé à travers le monde. Paradoxalement, l'économie algérienne demeure un lieu d'attraction pour les investisseurs. Parce que c'est une économie qui intéresse en matière de solvabilité financière externe, en matière de réserve de changes ou en matière de gestion de la dette externe, du point de vue de la gestion budgétaire avec un fonds de régulation des recettes qui assure une visibilité et une viabilité budgétaire», avait noté en juillet dernier le ministre des Finances, Karim Djoudi, dans une déclaration à la presse en juillet dernier. Un mois marqué aussi par l'adoption de la loi de finances complémentaire 2009 dans laquelle une batterie de mesures a été annoncée. Ces mesures n'ont pas manqué de susciter des inquiétudes et de la confusion dans les milieux des affaires même si les résultats de cette LFC n'ont pas tardé à venir avec la stabilisation des importations à 19 milliards de dollars. En fait, l'enjeu majeur de cette LFC, selon le
gouvernement, est de diversifier les sources de revenus internes et externes pour mettre fin à la dépendance à l'égard des hydrocarbures. Il s'agit en somme de mettre à niveau le système productif national pour améliorer sa compétitivité. Mais cela risque de prendre beaucoup de temps, vu les problèmes que rencontrent les investisseurs en Algérie. Le dernier rapport de la Banque mondiale (BM) met en exergue ces lacunes. Certes, l'institution de Bretton Woods a salué les résultats positifs des réformes engagées par l'Algérie pour l'amélioration du climat des affaires notamment en matière de système fiscal des entreprises, de fonctionnement du secteur de la justice ainsi que dans les procédures de transfert de propriété et de construction, mais les avancées enregistrées ne sont pas très importantes. En effet, le rapport mondial «Doing Business 2010 : Reforming through Difficult Times» élaboré en collaboration avec Société financière internationale (SFI, filiale de la BM) a fait ressortir que des améliorations ont été constatées avec notamment un taux d'imposition des entreprises en Algérie réduit de 25 à 19% pour le tourisme, la construction et les travaux publics ainsi que la production de marchandises. Mais dans le classement général, l'Algérie recule de deux places par rapport au classement de 2009. Elle vient après le Maroc classé au 128e rang et la Tunisie à la 69ème position.
S. I.


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