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Ibtissem, une leçon à retenir
En «tchador» le matin, pas trop vertueuse le soir
Publié dans La Tribune le 17 - 10 - 2009


Photo : S. Zoheir
Par Nabila Belbachir
Yeux noir olive, bouche charnue dans une silhouette fine accompagnée de gestes tendres, cette fleur «fanée» n'a aucun avenir devant elle.Son histoire émeut.
«Je me suis prostituée pendant plusieurs années à cause de la pauvreté qui mine notre société. Quand on n'a pas de quoi manger et que l'on a une famille à nourrir, on se retrouve dans la rue», confie tristement Ibtissem, une jeune fille de 25 ans. D'un cœur ouvert et d'une beauté surprenante, Ibtissem raconte sa vie non pour soulager un cœur qui a trop souffert, mais pour donner «une leçon pour les autres filles».
Visage charmant, sourire et regard angéliques, cette jeune étudiante, qui prépare une licence d'enseignement a brisé sa vie pour subvenir aux besoins de sa famille composée de cinq membres : la maman, deux frères et deux sœurs. Emmitouflée dans sa tenue noire, un «tchador», cette orpheline de père a eu recours au plus vieux métier du monde comme «activité» qui lui a permis de nourrir sa famille et de subvenir à ses besoins d'étudiante. «Quand on a une mère abattue par les difficultés de la vie quotidienne, des jeunes sœurs encore dans le primaire, et des frères, bras cassés et drogués en plus, c'est vraiment difficile !» se plaint-t-elle, avec une voix tranquille. Issue d'un quartier populaire d'Alger, cette belle demoiselle confie avec regret son passé douloureux. «Cela pèse trop sur mon cœur…
Ça m'arrive de pleurer toute la nuit…. Mais on ne peut remonter le temps», dit-elle d'une voix nouée. «Je sors de chez moi [chez parents ndlr] en voile, je me trouve en vêtements sexy dans les boîtes de nuit où je ne suis pas aussi sage qu'à la maison», témoigne-t-elle, avant de poursuivre : «J'ai commencé comme serveuse, puis je me suis retrouvée avec un autre métier ,celui d'une marionnette entre les mains des loups….». Au fur et à mesure qu'elle se prostitue, cette jeune fille efface en elle ce qu'elle a de plus sacré et humain : sa vie et son honneur. Elle devient alors un vulgaire objet de plaisir, une simple gargoulette où n'importe qui peut venir puiser sa part de rafraîchissement.
Aujourd'hui, Ibtissem a décidé de tourner la page et de sauver de la rue d'autres filles qui sont dans ce bain de «merde», dans les trottoirs et surtout les aider à se réinsérer dans la société... Toutefois, parce qu'elles ne parviennent pas à joindre les deux bouts, beaucoup retournent sur le macadam. «J'ai fait ce choix parce que j'ai compris que cette vie n'était pas bonne pour moi, surtout avec la pandémie du siècle : le sida, sans oublier, aussi notre société, conservatrice, qui ne pardonne pas à ce genre de filles», poursuit celle que l'on surnomme Sissi, qui a donné les meilleures années de sa vie (entre 20 et
24 ans) à un monde où les valeurs n'ont pas de place et où l'argent est maître à bord.
Un sacrifice fait pour fuir et faire fuir à sa famille un dénuement frappant. Mais les conséquences sont aujourd'hui difficiles à effacer ne serait-ce que sur le plan psychologique. Car elle n'a fait qu'encourager ses frères à la dépendance vis-à-vis d'elle et à sombrer dans le cycle infernal de la drogue. Le gain qu'on croyait facile de l'argent a chamboulé la vie d'Ibtissem. Le présent cas devrait servir d'avertissement…


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