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«La médecine sportive participe à la performance»
Yacine Zerguini, membre de la commission médicale de la FIFA, déclare :
Publié dans La Tribune le 18 - 05 - 2008

La médecine du sport n'est plus utile seulement pour guérir les blessures des sportifs mais aussi pour les prévoir et faire en sorte que ces dernières ne surviennent pas, nous a déclaré le professeur Yacine Zerguini, ancien responsable de la commission médicale au sein de la Fédération algérienne de football (FAF), du temps de Mohamed Raouraoua, et actuellement membre de la commission médicale de la FIFA. Plus encore, la médecine du sport est devenue, aujourd'hui, un moyen efficace d'augmenter les performances des sportifs au point que, souvent, certains commentateurs jugent les réalisations des athlètes «anormales». D'ailleurs, à ce propos, Zerguini nous a rappelé qu'il contribue en ce moment à une étude commandée par la FIFA et qui devrait être rendue publique au mois de juillet prochain, concernant le Ramadhan et le sport.
Ce dernier sujet revient sur le devant de la scène footballistique de plusieurs pays musulmans, et même chez certains clubs européens dans lesquels évoluent des joueurs musulmans, à l'occasion de chaque mois de ramadhan. Fallait-il ou non arrêter les compétitions durant ce mois ? La question est posée chaque saison. Des présidents de club, ici en Algérie, ont même demandé de différer les journées du championnat qui sont programmées durant ce mois ou bien de faire jouer ces matches durant les soirées.
Et c'est devant la persistance de cette polémique, avec l'insistance de certains membres de la commission médicale de la FIFA, à l'exemple de Yacine Zerguini, qui ont pu convaincre les responsables de cette instance footballistique mondiale de l'importance de la question, que ces études sont enclenchées. Comme pour dire que la FIFA s'intéresse à beaucoup d'autres questions relatives à la santé des footballeurs, Zerguini nous a indiqué qu'une autre étude est actuellement menée au niveau de la FIFA concernant la forme physique des joueurs de moins de 17 ans.
L'Algérie était pionnière dans le domaine
La problématique est d'autant plus d'actualité que de nombreux très jeunes joueurs ayant entre 17 et 19 ans évoluent dans le très haut niveau, à l'image du joueur espagnol, Bojan, qui n'a que 17 ans et qui joue au FC Barcelone. Etant donné le très jeune âge de ces joueurs, il n'est pas évident qu'ils tiennent le coup face au rythme infernal auquel sont confrontés les clubs européens, notamment ceux qui jouent sur plusieurs fronts, si des études minutieuses à propos de la forme physique de ces joueurs ne sont pas menées. Et c'est pour prévenir d'éventuels «problèmes» que la médecine du sport, qui a désormais un nouveau rôle, intervient, avec des consignes très strictes à propos des entraînements, de la récupération, de la diététique, etc. La FIFA ne veut surtout avoir affaire à d'autres MSS (mort subite des sportifs) qui surviennent de temps à autre sur les terrains.
Sans pour autant verser dans l'autosatisfaction, puisqu'il dit qu'il n'est pas «content» de la situation de la médecine sportive en Algérie, M. Zerguini rappelle néanmoins que le pays a été un pionnier dans le domaine puisqu'il avait installé un centre de la médecine sportive, le Centre national de la médecine sportive (CNMS) en l'occurrence, avant même que des pays occidentaux ne se penchent sur la question. Même si les différents responsables du secteur n'ont pas continué sur la lancée, les médecins, affirme-t-il, font ce qu'ils peuvent étant donné qu'actuellement les moyens manquent énormément. Il est vrai que ce CNMS n'est plus ce qu'il était auparavant, mais les compétences existent toujours et, si tous les moyens sont mis à leur disposition, elles seront certainement à la hauteur. Donc, le problème réside dans la prise de décision, la volonté des uns et des autres et la conscience des acteurs du football quant à l'importance de la question.
A ce propos, M. Zerguini nous a indiqué qu'il avait lancé une initiative personnelle qui consiste en un centre privée d'expertise et d'évaluation de la forme physico-médicale des joueurs. Et là encore, il faudrait que les responsables des clubs et les joueurs eux-mêmes, dans certains cas, puissent être convaincus de l'utilité de ce genre de procédé. Sur ce point, l'expert de la FIFA estime qu'il y a également un travail de sensibilisation qu'il faut que les médecins fassent à l'endroit de tout ce monde du football. «Il faudrait que nous-mêmes puissions les convaincre de l'importance de la chose», a-t-il déclaré. M. Zerguini nous rappelle d'autre part que des décisions allant dans ce sens ont été, quand même, prises, dans le passé, notamment du temps où il faisant partie lui-même de la Fédération algérienne de football. Il dira qu'il y a eu l'instruction obligeant les présidents de club à établir un contrôle médical complet de leurs joueurs avant le dépôt d'un quelconque dossier d'engagement dans le championnat, mais surtout l'obligation qu'ils présentent, pour chacun d'eux, un contrat signé avec un médecin et un kinésithérapeute. Donc, le dossier d'un footballeur ne disposant pas des documents justificatifs quant à son état de santé est automatiquement refusé. Est-ce que ces deux dispositions sont appliquées actuellement sur le terrain ? Là est toute la question.
Les clubs doivent avoir obligatoirement un médecin et un kinésithérapeute
Il est vrai que, face à la «baisse de vigilance», pour ne pas dire autre chose, des autorités footballistiques du pays, la majorité des dirigeants des clubs algériens ne sont pas réputés pour être très consciencieux sur la forme ou l'état de santé de leurs joueurs. N'a-t-on pas découvert, la saison passée, que l'un des joueurs les plus en vue dans le championnat national a souvent été aligné par son équipe malgré le fait qu'il n'était pas totalement guéri de sa blessure ? Des exemples comme celui-ci ne manquent pas.
Alors, face à l'«inconscience» d'une partie de nos dirigeants sportifs, c'est la force de la loi qui doit prévaloir.
M. Zerguini nous a également informés que, quand il dirigeait la commission médicale de la FAF, il comptait imposer aux clubs algériens des divisions une et deux de se munir d'un équipement médical assez essentiel en ces temps pour n'importe quel staff médical.
Il s'agit, entre autre, d'un «défibrillateur cardiaque», qui peut, dans certains cas, sauver des vies humaines d'une mort certaine ou de complications catastrophiques. «Ça paraît très cher, mais en réalité ça ne coûte pas autant. Le prix de tout ce matériel tourne autour des quatre cent mille dinars. La somme que payent nos clubs pour leur engagement dans le championnat», a déclaré M. Zerguini avant d'ajouter qu'il avait proposé que, pour une première année, ce soit la fédération qui prenne en charge l'achat de ce matériel pour les clubs étant donné que lui-même avait trouvé une entreprise étrangère qui était prête à faire des remises pour la FAF.
Malheureusement, le projet n'est pas allé à son terme puisque l'équipe dirigeante au sein de la fédération avait changé et, comme c'est souvent la règle chez nous, il n'y a jamais de continuité dans le travail. Les choses se sont donc arrêtées là. En dernier lieu, il faut dire que, en plus du manque de moyens et de l'absence de centres spécialisés dans le domaine, il y a l'absence de volonté chez certains dirigeants du football qui ne font rien pour adopter ces «nouvelles attitudes» consistant à protéger au maximum les joueurs. «Tant que ça marche, c'est bien et, si jamais un joueur se blesse et se perd, on en trouvera d'autres», semble être la devise d'un bon nombre de nos dirigeants de clubs.
Il est à rappeler que quelques responsables de sections basket-ball, pour les jeunes catégories, avaient fustigé le fait que la Fédération algérienne de basket-ball (FABB) ait instauré, au début de la saison passée, de nouvelle règles pour l'engagement d'un joueur dans le championnat, essentiellement en ce qui concerne les documents médicaux, arguant qu'ils ne disposaient pas de moyens financiers conséquents. Pourtant, toutes ces «radios» réclamées par la FABB reviennent à près de 4 000 dinars. Pour ces dirigeants, un enfant de 12 ou 14 ans n'a pas droit à… autant de frais.
A. A


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