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Religion et tabous, les balises mentales
Des pratiques minent la stabilité de la société
Publié dans La Tribune le 31 - 10 - 2009

Le changement sociétal en Algérie s'opère radicalement mais lentement. Il suffit de consulter quelques essais ou écrits traitant de la chose pour se rendre à l'évidence. L'Algérien fait sa mue mais, semble-t-il, inconsciemment. Il ne le sait pas. Il le fait parce qu'une situation donnée, une réalité ou tout simplement la conjoncture le dicte. Et, pour notre cas, les exemples foisonnent, se multiplient et pullulent. Le tabou n'est pas propre à notre société ni à notre religion, il touche d'innombrables aspects sur toute la planète. Pour éviter de tourner en rond dans un cercle vicieux qui ne mène à rien et ne pas jouer à la roulette usse, parlons de la religion et toutes les répercussions qu'engendre sa mauvaise interprétation. Combien d'exemples existe-t-il chez nous ? Il est admis, dans les sociétés musulmanes, que la famille est un noyau très dur, soudée que nul ne peut briser, mais force est de constater que l'évolution générée par
un développement inouï des moyens de communication a voulu que les choses soient différentes. Aujourd'hui, on ne trouve pas une seule vision d'une pratique donnée ni d'un seul avis, les connaissances se multiplient et les sources aussi. Certes, personne n'est contre les avis contradictoires mais que peut-on dire quand quelqu'un vient nous dire que la sujet est tabou ? Ce qui signifie, en un mot, point de discussion ni de débat. Alors, là les choses se compliquent et deviennent dangereuses. Ne dit-on pas qu'il faut se méfier des idées reçues ? Certes, ceux qui s'en méfient sont au préalable armés d'une rationalité incontestable. Mais, parfois, même la rationalité n'y peut rien. Et c'est là où le tabou s'impose comme un lourd fardeau à porter durablement
par une famille, une tribu, une région, un pays et même une communauté. Aujourd'hui, le conflit a changé de camp et il est difficile d'en maîtriser les conséquences. On s'exprime sous le sceau de l'anonymat. Que peut-on faire dans ce cas de figure ? Rien pour y remédier, vous diront les analyses sociologiques les plus pertinentes. Mais le fait frappant dans tout cela est que l'expression anonyme est synonyme de tabou. Celui qui tente de «casser un tabou» et utilisant un moyen qui lui garantit la discrétion n'a rien fait, fait remarquer un spécialiste. Pis encore, là on tente de maintenir la même
réaction face à une pratique donnée. Si la religion a imposé des balises infranchissables, il n'en demeure pas moins que le tabou n'est aucunement associé à ses fondements. L'interprétation fait de nos jours des ravages, admet-on. Inutile de citer les retombées d'une «fetwa» sans fondement aucun mais aux retombées très néfastes. Le fait saillant, en citant ces pratiques qui tendent aujourd'hui à se généraliser, est que tout un chacun peut s'autoproclamer «mufti» et dresser des «barricades mentales» dont la fin n'est plus à démontrer. Et, ainsi s'érige le tabou en maître des lieux pour des années, des siècles, en attendant «un casseur». Il est peut être temps de dire que le premier tabou qui existe chez nous est qu'on ne peut guère briser un tabou. Ce qui rend la tâche plus difficile. Certains admettent aujourd'hui que des avancées notables ont été faites en termes de relations humaines, professionnelles, etc. mais, curieusement, là où il y a absence de facteurs matériels, l'évolution piétine si elle n'est pas au point mort. En d'autres termes, sans cette forêt de moyens de communication, l'horloge biologique aurait pu être bloquée il y plusieurs années. Donc, seuls ces moyens qui touchent les masses et «une éducation qui offre
les moyens de l'analyse», peuvent amorcer le changement et mettre les choses sur le bon chemin. Car, outre ce blocage éternel d'une société, le tabou s'associe à la nature humaine et accouche d'un autre phénomène plus complexe, à savoir la décadence.
S. B.


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