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70% des hadji seront transportés par Air Algérie et 30% par la compagnie saoudienne Le refus de l'atterrissage des avions est dû à un problème technique à l'aéroport de Djeddah
«Tous les candidats algériens au hadj iront accomplir le rite», tranche Cheikh Barbara, directeur de l'Office national du hadj et de la omra, lors d'une conférence de presse organisée hier au siège de l'APS à Alger. Revenant sur les propos du P-DG d'Air Algérie, Abdelwahid Bouabdellah, concernant le refus des autorités saoudiennes d'autoriser l'atterrissage des avions de sa compagnie aux aéroports de Djeddah et Médine, M. Barbara déclarera : «M. Bouabdallah est allé trop vite en besogne, alors qu'il y a un aspect technique spécifique qui concerne l'aéroport de Djeddah». Les spécificités de cet aéroport sont, d'après le directeur de l'office, la surcharge et les travaux entrepris «pour garantir un meilleur accueil aux invités du royaume wahhabite». M. Bouabdallah ne serait-il pas au courant ? s'interrogera l'intervenant, qui expliquera que 30% des hadjis algériens seront transportés par la compagnie aérienne saoudienne et 70% par Air Algérie, et qu'«il y a eu des accords entre les autorités algériennes et celles du Royaume d'Arabie saoudite. «Il y a une concertation et une synergie parfaite «entre les deux pays». Si jamais des problèmes surgissent, «ils ne seront que d'ordre technique», poursuit M. Barbara. Une technicité qui échapperait donc, au P-DG d'Air Algérie si l'on en croit les dires de ce dernier.Même pour les retards enregistrés dans la récupération des hadjis en fin de saison, comme cela s'est passé l'année dernière, Cheikh Barbara reprend l'argument tout fait des «problèmes techniques». Il l s'agit là encore de la surcharge au niveau de l'aéroport de Djeddah. «L'organisation du hadj par le royaume n'est pas une opération simple, nous devons les aider dans cette action», lancera-t-il. Concernant les dispositions prises par l'Arabie saoudite au niveau de ces aéroports, le premier responsable de l'Office du hadj déclare que «ces opérations sont prises à l'encontre de tous les hadji, quel que soit leur pays d'origine. Les Algériens ne font pas exception.» Pour ce qui est de la problématique des petits porteurs utilisés par Air Algérie pour le transport des hadjis algériens et l'exigence faite par l'autorité de l'aviation civile saoudienne concernant les avions gros porteurs, M. Barbara assure que «le problème des gros porteurs sera réglé aujourd'hui». L'intervenant s'est voulu, donc, rassurant pour les hadjis et citoyens sur le déroulement de l'opération hadj 2009, en tentant de démonter, une à une, toutes les polémiques qui l'ont entouré. «J'ai entendu dire que les hadjis algériens n'ont pas été vaccinés. Je vous rassure, chaque pèlerins a été vaccinés contre la grippe saisonnière quinze jours avant son départ», défend-il. Pour ce qui est de la grippe A(H1/N1) l'orateur affiche la même assurance. «Toutes les dispositions ont été prises pour la prise en charge de nos pèlerins. Des opérations de suivi des hadjis ont été entreprises dans les meilleures conditions par les directions des affaires religieuses au niveau des wilayas. Des contrôles médicaux stricts ont été effectués sur les futurs hadjis. Peut-être qu'il y a eu des cas mal appréciés concernant les maladies graves ou chroniques, mais dans l'ensemble, cela s'est passé dans de bonnes conditions», poursuit-il, affirmant que l'équipe qui accompagne les hadjis (la biitha) est constituée de 800 personnes dont 145 médecins au lieu de 120 l'année dernière. Concernant les agences de voyages mobilisées dans l'opération hadj 2009, M Barbara a été menaçant. «Un rapport nous est parvenu du consul général d'Algérie (en Arabie Saoudite), il y a eu des malfaçons dans la gestion de certaines agences. Une enquête sera ouverte dès la fin de la saison du hadj» avertit le directeur de l'office en insistant sur le fait que le hadj et la omra ne sont pas des occasions pour s'enrichir sur le dos des citoyens. «Celui qui veut se faire de l'argent, il n'a qu'à organiser des voyages touristiques», lancera-t-il. Finalement, Cheikh Barbara assure, encore une fois, que le hadj 2009 se déroulera dans de bonnes conditions. Ni grippe porcine, ni problème de transport et encore moins de différents diplomatiques ne peuvent gêner le bon déroulement du rite. «Il faut juste que nos pèlerins s'arment de patience», dira-t-il. «Le président de la République et le Premier ministre suivent quotidiennement le déroulement des opérations», rassure le directeur de l'office du hadj. S. A.
