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Directions et comités de la culture «frôlent» le professionnalisme
La tutelle envisage de former les directeurs artistiques des festivals institutionnalisés
Publié dans La Tribune le 19 - 11 - 2009

De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
En dépit d'une sonorisation haut de gamme, que de fois n'a-t-on assisté à des séminaires, des spectacles, des prises de parole, où les tympans ont été explosés par les décibels émis par les enceintes acoustiques. La sonorisation aura été de tout temps le talon d'Achille de toute animation du moins à caractère local. Cette irrégularité illustre d'emblée le manque de technicité et de professionnalisme dans la manipulation du matériel utilisé. Ce qui met en exergue une absence significative de techniciens locaux et, surtout, de possibilité de perfectionnement dans différentes spécialités des quelques amateurs existants.
Les directeurs de la culture et autres offices chargés de la programmation ne se soucient guère de cet aspect, puisque eux-mêmes, en cas de besoin, font appel à des boîtes de production locales privées -quand elles existent à Constantine- pour parfaire leur planning. C'est l'action de l'administration culturelle sans âme.
En matière d'organisation de salons, la capitale de l'Est en aura abrité au moins deux, dans des conditions déplorables ; en témoigne la dernière édition, qui s'est tenue à l'ex-souk el fellah de Djenane Ezzitoune et organisée par une boîte que l'on dit spécialisée. Sur place, il ne fallait pas être un habitué des grandes manifestations culturelles pour rebrousser chemin et interpeller les organisateurs : de qui se moque-t-on ? La médiocrité de la mise en place des stands s'étend à la maison de la culture Laïd El Khalifa. Pour cela, il suffit de revisiter, on ne le répétera jamais assez, l'exposition-vente fort douteuse d'ouvrages et autres supports tous azimuts pour, de visu, tirer des conclusions fort négatives sur cette kermesse, confortée par les artisans culturels locaux.
Ni conception ni thématique ne se distinguent en ces lieux.
A vrai dire, la wilaya de Constantine enregistre un retard flagrant en matière de mise à niveau. En fait, le secteur requiert un recyclage de nombreux de ses acteurs qui ont assurément besoin de formations et de mises à niveau périodiques. On aurait mis la charrette avant les bœufs. Dès lors que les critères de choix des animateurs culturels à travers les wilayas demeurent énigmatiques, la médiocrité, qui a la peau dure, a encore de beaux jours devant elle.
En dehors des cercles étatiques, le ministère de la Culture s'est investi pour obliger des boîtes de production et événementielles à posséder des «licences» équivalant à des agréments qui leur permettraient d'intervenir dans ce cadre. C'était aussi une façon de mettre un peu d'ordre dans un créneau qui a été investi par des «opportunistes» et autres opérateurs occasionnels intéressés uniquement par le registre du commerce et le côté commercial de la culture.
En ce qui concerne les festivals institutionnalisés, et vu l'impact qu'ils ont, il a été décidé, l'été dernier, selon la directive de Mme la ministre de la Culture, Khalida Toumi, de convoquer les directeurs artistiques de chaque commissariat de festival pour les former. «Nos avons été destinataire d'une missive dans laquelle est consignée une formation de notre directeur artistique», devait nous confier le commissaire du Festival international de jazz de Constantine, Zohir Bouzid, qui est la manifestation référence en matière des spectacles organisée chaque printemps à Constantine. Aussi, il s'agit, selon la même source, d'établir «une banque de données pour le ministère» afin de réguler les manifestations. Les autres directeurs artistiques relevant d'autres festivals «parrainés» par l'Etat ne seront pas en reste. La consigne ministérielle, qui se veut sans nul doute une approche sur mesure afin de rester dans le niveau de l'universalité en la matière, les concerne également.Cependant, l'écart existant entre les commissaires et les directeurs de la culture réside dans une touche ô combien intéressante pour la réussite des objectifs. En jouant à l'administrateur par excellence, on fait l'impasse sur l'essentiel, à savoir une bonne programmation.
A vrai dire, les responsables de la culture, en se pliant nettement à la gestion de leur organisme avec la préoccupation de la logistique et des revendications «syndicales», éclipsent le volet, voire les prérogatives qui leur sont assignées. Que l'on soit à la direction de la culture de la wilaya ou dans des comités culturels des Assemblées populaires communales, on «ignore» l'existence de la mise à niveau du personnel pour qu'il soit apte à veiller au bon déroulement des manifestations sur scène alors que la socialisation de la culture et «sa commercialisation» sont indissociables. Jusque-là, la formation n'est perçue que dans les milieux purement artistiques. Les responsables ne font qu'effleurer des programmes et faire appel aux techniciens pour l'éclairage et la sonorisation, contrairement aux commissariats qui gèrent leur propre personnel. «Le commissaire trace la vision, le concept, le thème et l'artistique d'une manifestation donnée. C'est ce qui fait la différence entre un administrateur de bureau et un gérant artistique», dira un responsable d'une boîte spécialisée dans l'événementiel.


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