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L'apiculture peine à s'organiser
à cause de la concurrence des produits importés et de la fraude
Publié dans La Tribune le 07 - 12 - 2009

L'apiculture en Algérie est en plein essor grâce au programme de développement agricole mis en place par le ministère de l'Agriculture mais aussi grâce aux aides octroyées aux jeunes par les pouvoirs publics. Du coup, cette filière connaît un développement considérable mais fait toutefois face à des difficultés liées à l'écoulement des produits apicoles sur le marché national, à cause notamment de la concurrence déloyale de nombreux produits en provenance de l'étranger mais aussi de la fraude.La foire au miel 2009, organisée le mois dernier à Gué de Constantine par la coopérative apicole de la wilaya d'Alger, a drainé un nombre important de visiteurs, dont beaucoup étaient curieux de savoir si le produit exposé est de bonne qualité ou non. Pendant que bon nombre d'entre eux, sans hésiter, effectuaient leurs achats, d'autres sont repartis bredouilles, car ils disent ne pas faire trop confiance à ce produit et qu'ils ont déjà été désabusés par le passé. Les professionnels rencontrés sur place ont confirmé ces dires qui représentent l'une des contraintes majeures dans cette filière. «Il y a eu tellement de fraude sur le produit que même les apiculteurs de bonne foi en ont été victimes», confie un apiculteur de Beni Douala (Tizi Ouzou). «Beaucoup de gens ne croient plus en la pureté de ce produit, ce qui contraint les apiculteurs à faire du porte-à-porte pour écouler leur marchandise».
La traçabilité du produit, une nécessité
Le problème évoqué ici concerne la contrefaçon qui fait rage sur le marché national. Que ce soit pour le miel produit localement ou même celui importé, Omar Harhad, apiculteur, attire l'attention des consommateurs : «Cela ne sert à rien d'acheter un produit sans étiquette pour ensuite crier à la contrefaçon.» La traçabilité du produit acheté compte beaucoup et doit être portée sur l'emballage. Il faut que l'origine, le type de miel, sa date de mise en pot soient inscrits sur l'étiquette. Or, les professionnels parlent aujourd'hui de l'absence de toutes ces informations sur le miel importé et qui inonde le marché algérien, d'où l'appel à la vigilance. Avec tout ce que l'importation de miel peut entraîner comme concurrence déloyale pour le produit national, les apiculteurs appellent les autorités concernées, les ministères du Commerce et de l'Agriculture à effectuer des contrôles pour éviter toute répercussion néfaste sur la santé du consommateur. Cela étant, même le produit national souffre de ce problème, puisque certains vendeurs, et même des producteurs, de mauvaise foi commercialisent sur le marché du miel de qualité moindre. «La contrefaçon est un vrai problème mais nous ne pouvons nous substituer aux pouvoirs publics qui doivent nous aider à le régler», signale M. Chabane Chaouch Hassen, directeur de la coopérative apicole de la wilaya d'Alger. «Notre rôle, c'est de réunir les professionnels et les gens qualifiés pour sensibiliser les consommateurs sur ce produit», dit-il rassurant : «Nous ne travaillons pas avec n'importe qui mais avec de vrais apiculteurs.»Les professionnels s'accordent à dire qu'il n'existe pas de marché du miel en Algerie en dépit des quantités et la qualité récoltées annuellement, estimées à 30 000 tonnes, selon les chiffres avancés par la Fédération algérienne des apiculteurs et chercheurs. Son président, le
Dr Mahmoud Lekhal, explique que, n'étaient les foires et salons, le produit éprouverait beaucoup de difficultés à être écoulé. Propos confirmés par de
nombreux apiculteurs que nous avons interrogés. «Ce n'est qu'à l'occasion de foires du miel que nous arrivons à vendre, sinon nous sommes obligés de vendre en gros à des détaillants». Parfois, au vu de ces difficultés d'ordre commercial, certains apiculteurs se voient contraints de baisser les prix pour liquider la production.
Des baisses importantes sont à relever, à en croire les dires de certains apiculteurs. Quelquefois, le prix du miel atteint 900 DA le kg au lieu de 1 600 DA. Mourad Harhad fait savoir que le relationnel joue souvent un grand rôle pour vendre le produit. Et d'ajouter : «Je ne suis pas un commerçant mais un producteur.» La nécessité d'une organisation à mettre en place par le ministère de tutelle a été évoquée et permet de se consacrer davantage au métier de base. Lui emboîtant le pas, le président de la Fédération algérienne des apiculteurs et chercheurs suggère la création d'une coopérative de collecte de miel, cela permettra de décharger l'apiculteur de la commercialisation afin qu'il puisse s'occuper exclusivement de la production. Cette solution, qu'il a évoquée depuis 20 ans déjà, le Dr Lekhal reste convaincu qu'il s'agit d'une idée facile à mettre en pratique.
Bientôt une assurance pour le cheptel apicole
L'autre difficulté évoquée, et non des moindres, reste l'absence d'une assurance multirisques.
Un problème posé avec acuité en 1991 lorsqu'une maladie a décimé le cheptel apicole à travers toute l'Algérie, occasionnant des dégâts qui ont contraint un grand nombre d'apiculteurs à cesser leur activité suite aux pertes subies.
L'idée d'une assurance fait son chemin et des rencontres sont en train d'être organisées avec les instances concernées. La dernière réunion a eu lieu avec la CNMA (Caisse nationale de la mutualité agricole) et les Directions des services agricoles du centre du pays pour sensibiliser les apiculteurs et les responsabiliser par rapport à ce risque.
Le produit «assurance apicole» sera disponible à partir de 2010, nous apprendra le Dr Lekhal et permettra d'assurer l'avenir de l'apiculture en Algérie. «Sans cela, on ne pourra aller loin.»
Faut-il souligner également que le changement climatique de la région nord de l'Algérie a des répercussions négatives sur l'apiculture, qui ce qui pousse les producteurs à faire de la transhumance en se déplaçant vers la steppe et même vers le Sud. Si Lakhel Slimane,
de la pépinière de Maatka (Tizi Ouzou) explique que, grâce à cette technique, sa production s'est nettement améliorée, évoquant l'expérience douloureuse de l'année 2005, au cours de laquelle aucune goutte de miel n'a été produite des suites des conditions climatiques ayant entraîné un taux de mortalité important de ses abeilles.
La foire au miel est devenue une tradition. L'objectif, selon M. Chabane Chaouch Hassen, directeur de la coopérative apicole de la wilaya d'Alger, est de permettre aux citoyens et consommateurs de se retrouver dans le monde des abeilles et de ses nombreux produits.
C'est une occasion aux apiculteurs de s'informer mutuellement sur la situation de la filière. Pas moins de 40 participants de 11 wilayas du pays, de l'Est, de l'Ouest, et même du Sud, avec la participation de la ville de Ghardaïa pour la première fois, ont pris part à cette manifestation. Plusieurs conférences ont été animées par des experts et des universitaires sur différents thèmes, à l'exemple de la réhabilitation de l'abeille saharienne et de l'assurance du cheptel apicole.
B. A.
Mise en valeur de l'abeille saharienne
Plus de 98% du miel algérien est produit par l'abeille tellienne contre moins de 2% seulement produit par l'abeille saharienne. Les recherches sont en train d'être menées pour mettre en valeur cette race, dont la production est 7 fois plus importante que celle de la race tellienne.La mise en valeur de cette abeille saharienne permettra de renforcer la production nationale de miel.
B.A.


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