A l'occasion du 5ème anniversaire de l'Initiative «5+5 Défense», le comité directeur a exprimé hier à Alger sa satisfaction quant aux résultats des cinq premières années de son existence, la considérant comme un modèle de coopération régionale à consolider et à poursuivre. Le comité a reconnu que l'Initiative «5+5 Défense a considérablement contribué à promouvoir les activités de coopération dans les domaines d'intérêt commun», lit-on dans une déclaration du comité à l'occasion de la commémoration du 5ème anniversaire de l'établissement de l'Initiative «5+5 Défense» par la signature de la déclaration d'intention à Paris le 21 décembre 2004. Le comité, représenté par l'Algérie, la France, l'Italie, la Libye, Malte, la Mauritanie, le Maroc, le Portugal, l'Espagne et la Tunisie, a précisé que l'Initiative a également contribué «à faciliter le partage d'expériences et de connaissances entre nos pays» et «à établir des liens de confiance, de respect et de transparence entre nos Etats». Il a aussi contribué «à améliorer la coopération dans les domaines qui présentent davantage d'intérêt commun» et «à faciliter l'interopérabilité dans les différents domaines de coopération». Le comité a en outre réaffirmé «la volonté de nos Etats de continuer à travailler ensemble à l'amélioration de la coopération dans les domaines de la surveillance maritime, de la sûreté aérienne, de la contribution des ministères de la Défense à la protection civile, de la formation et de l'éducation.» Il a également réitéré sa volonté de coopération en matière de recherche et de sauvetage, recherchant ainsi des solutions ensemble pour gérer les risques et défis communs auxquels nous sommes confrontés en poursuivant notre soutien mutuel pour faire face aux questions complexes liées à la sécurité. Le comité a cité à cette occasion les déclarations ministérielles signées à Alger (2005), Paris (2006), Cagliari (2007) et Tripoli (2009). Cette expérience qui touche pourtant à un domaine sensible et stratégique qu'est la sécurité a permis à dix pays de travailler ensemble et d'échanger des informations utiles pour faire face à des problèmes de sécurité commune. Si les pays concernés ont établi un bilan positif de leur initiative, la coopération en matière de sécurité régionale soulève néanmoins la question pertinente, qu'impose le contexte mondial, de l'efficacité de la défense nationale dans sa conception traditionnelle. Les questions de sécurité dépassent désormais les frontières nationales et deviennent au gré des développements du processus de mondialisation un phénomène transnational qui nécessite des ripostes transnationales. Cependant, les intérêts des pays et des régions ne convergent pas dans toutes les situations et face à toutes les menaces. A ce titre, les intérêts des pays maghrébins ne peuvent-ils pas converger dans le domaine de la sécurité et de la défense pour que la coopération des cinq pays de la rive sud soit plus intense, plus solide avant qu'ils osent opter pour un système commun de défense et de sécurité ? En fin de compte, l'UMA ne passe-t-elle pas par une unité de défense puisque les entraves à sa construction sont d'ordre géopolitique. A. G.
