Photo : M.Hacène Par Hassan Gherab De tous les salons, festivals et autres manifestations cycliques, le Salon international du livre d'Alger (SILA) est certainement le rendez-vous culturel le plus médiatisé, attendu et commenté. Et pour cause, il a hérité de l'aura de la Foire du livre organisée à l'époque du parti unique, époque où le livre, subventionné par l'Etat, était à la portée de tous. Le SILA a également «hérité» du site où était organisée la Foire internationale d'Alger, aux Pins Maritimes. Mais, cette année, pour sa 14ème édition, coup de théâtre : le ministère de la Culture a décidé de faire une petite révolution. L'organisation du SILA ne sera plus assurée par un comité comme par le passé mais par un commissariat et il ne se tiendra plus dans les pavillons de la Foire, mais sous des chapiteaux qui seront installés sur le parking du complexe olympique du 5 Juillet. Il n'en fallait pas plus pour provoquer une levée de boucliers. Des éditeurs et autres importateurs de livres dénoncent aussi bien l'éviction du comité d'organisation dont ils faisaient partie que le transfert du site d'accueil du SILA. Evidemment, même si la presse en a fait ses choux gras, les citoyens n'avaient cure de ces guéguerres, qui, du reste, ne leur apportaient rien. Tout ce qui intéressait les visiteurs du salon, c'est ce que leur offrirait le SILA. Et, sur ce plan, les organisateurs ont tout fait pour aller au-delà de leurs attentes en faisant de ce salon un lieu convivial pour les familles qui disposaient d'espaces de détente pour leurs enfants et, pour les lecteurs, d'une opportunité d'achat de livres ayant fait l'objet de l'exonération de toutes les taxes d'imposition et douanières. Cette détaxation n'a cependant pas fait du livre le produit de large consommation qu'on aurait voulu. Les prix sont restés relativement élevés et les exposants n'ont pas tous joué le jeu. Certains ont même utilisé le salon comme opportunité de déstockage. C'est là quelques points noirs que la 15ème édition devra corriger, en plus de travailler à rendre les chapiteaux un peu plus confortables.