Purs produits des riches terroirs du pays, agrumes, dattes et vins ont de réelles opportunités à l'export. Et si jusqu'ici des tentatives d'exportation, notamment ces dernières années, ont été menées, elles sont restées souvent aléatoires et même en régression non pas pour cause de problèmes administratifs, car la plupart ont été résolus, mais bien par manque de communication avec l'extérieur et sur ce point un effort est attendu. Les deux prochains grands rendez-vous sportif que constitue la CAN et le Mondial 2010 devraient être mis à profit pour renforcer la notoriété de nos produits agricoles. Il est clair que, si l'on veut réellement et de façon pérenne renforcer la connaissance à l'échelle mondiale de nos agrumes, vins, dattes et huile d'olives, il faudra surtout que nos responsables dans ce domaine sortent de leur conservatisme ou de leur raisonnement peu innovant. En somme, l'innovation attendue viendrait du fait de donner la priorité au volet promotion à l'international. Ce qui veut dire qu'à chaque événement international sportif ou autre, où il y a participation algérienne, des échantillons de nos produits du terroir à forte valeur marchande devraient faire partie du voyage. Il s'agira aussi dorénavant de sortir de l'abstrait, c'est-à-dire de ce qui est conclu sur le papier pour passer enfin au concret sur le terrain, en commençant par organiser des séances de promotion non pas sporadiques mais à répétition dans le but bien évident de renforcer la connaissance des produits agricoles dont les potentialités à l'exportation ne sont plus à démontrer auprès des consommateurs étrangers, lesquels seront nombreux à la prochaine Coupe africaine des nations, qui va se jouer en Angola, et à la Coupe du monde, qui se déroulera pendant un mois en Afrique du Sud. Un rendez-vous mondial à ne pas rater et où notre ambassade à Johannesburg devrait déjà se préparer pour la circonstance avec cette mission prioritaire de régler au mieux la machine de promotion du label agricole algérien et aussi de mettre sur pied un plan d'action visant à susciter la curiosité chez les centaines de spectateurs des quatre continents. Il va sans dire que c'est là une occasion opportune si l'on veut réellement viser une montée générale à l'export dès lors que nos dattes, agrumes et vins possèdent une qualité marchande avérée leur permettant de s'imposer sur les marchés extérieurs. Faut-il rappeler que depuis quelques années de nombreux exploitants agricoles ont amorcé un virage qualitatif dans leur production, ce qui les rend optimistes en vue d'exporter le produit de leur travail aux fins de faire connaître leur savoir-faire. Ces derniers sont bien décidés à se bâtir une réputation sur les tables européennes, américaines ou asiatiques. Chose tout à fait réalisable à la condition «d'une mise au point d'un concept publicitaire et d'améliorer la notoriété de nos produits agricoles exportables», avancent des opérateurs concernés, et de rappeler enfin que «nos dattes, agrumes et vins ont de réelles opportunités à l'export. Pour ce faire, un plan média d'envergure devient important sinon le label agricole algérien ne pourra espérer exister sur les marchés étrangers». Et pour preuve, c'est grâce à un plan média d'envergure ne ratant aucune manifestation internationale que les vins néo-zélandais, argentins et australiens, totalement inconnus il y a quelques années , ont réalisé des percées fulgurantes sur le marché mondial du vin. Un exemple que pourraient suivre nos responsables en matière d'exportation. Z. A