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La libéralisation du marché n'empêche pas le plafonnement des prix
Réaction tardive de l'état pour protéger le pouvoir d'achat du citoyen
Publié dans La Tribune le 27 - 12 - 2009


Photo : Sahel
Par Hasna Yacoub
L'Algérien devra-t-il désormais préparer une «chorba banane» ou encore un «tadjine de pommes» ? Apparemment oui puisque le prix des fruits est devenu moins cher que celui des légumes. Sinon comment vont faire les citoyens aux petites bourses qui, même avant de percevoir les 3 000 dinars d'augmentation du SNMG, ont constaté une flambée fulgurante des prix des produits de large consommation. Il y a en premier lieu la hausse des prix des légumes qui ne semblent pas s'arrêter puisque la tomate a atteint 140 DA, la carotte 70 DA, le poivron 120 DA alors que l'oignon est à 65 DA.
Viennent ensuite les prix du sucre, du riz et des pâtes qui ont tous enregistré une augmentation d'au moins 20 DA. Enfin, c'est au tour des légumes secs, dont les lentilles, qui se démarquent par rapport aux autres, non pas par leur qualité, mais par leur prix renversant, puisque, actuellement, elles s'affichent entre 160 et 200 DA le kilogramme. Les haricots blancs atteignent 150 DA et les pois chiches 150 DA. Actuellement, la flambée des prix, après qu'elle ait pris le dessus sur les fruits et légumes, gagne du terrain en touchant aux denrées palliatives des ménagères. Ces dernières, avec un pouvoir d'achat faible, n'arrivent plus à subvenir aux besoins de leurs familles.Face à ces augmentations, l'Etat, représenté par son ministre du Commerce, a toujours avancé l'argument de la libéralisation du marché qui n'autorise pas un contrôle des prix. Il aura fallu que le Premier ministre Ahmed Ouyahia se rende compte que la classe moyenne en Algérie peine à survivre pour que son ministre du Commerce, El Hachemi Djaaboub, change de raisonnement et déclare, à Sétif, qu'un projet d'amendement de la loi sur la concurrence est en préparation pour «protéger le pouvoir d'achat du citoyen. Il s'agit, à travers cette mesure, de permettre à l'Etat de plafonner les prix et de fixer des marges bénéficiaires en vue de lutter contre les augmentations de prix injustifiées et les hausses débridées». Ainsi donc, la libéralisation du marché, qui n'autorise pas le contrôle des prix, n'empêche pas leur plafonnement ni la détermination des marges bénéficiaires. Pourquoi alors l'Etat n'a-t-il pas réagi durant toutes ces années ? Pour quelle raison a-t-on laissé les spéculateurs saigner à blanc les petites bourses ? L'Etat est conscient que toutes les augmentations enregistrées ces dernières années ont été vite annihilées par celles des prix. L'orange de saison n'est-elle pas cédée à 150, voire 180 dinars le kilogramme ? Il est donc compréhensible que l'augmentation du SNMG à 15 000 DA ne soit pas du goût des syndicats autonomes de la fonction publique, surtout que cette réévaluation touche uniquement les petits salaires et ceux des cadres de l'Etat. Selon les représentants des travailleurs, il ne s'agit là que «de poudre aux yeux». Selon le coordinateur national du SNAPEST, à titre d'exemple, tant que les articles 87 et 87 bis seront en vigueur, les travailleurs ne pourront jamais voir un jour leur salaire couvrir leur pouvoir d'achat ; «les 15 000 DA ne répondent guère aux attentes des fonctionnaires». Côté officiel, les hauts responsables de l'Etat se sont empressés de qualifier cette augmentation de «substantielle». Mais est-ce vraiment le cas quand on sait que la seule manière de recadrer le débat sur le salaire est de revenir au pouvoir d'achat ? Autant le travailleur algérien peut bénéficier d'une augmentation de 3 000 DA et d'un SNMG de 15 000 DA -quand bien même ce SNMG pouvait être le plus élevé du monde arabe- son salaire ne lui permettrait pas de subvenir à ses besoins mensuels, cela implique qu'il a un pouvoir d'achat des plus faibles. Surtout que celui-ci est continuellement menacé et tiré vers le bas par l'inflation et un dinar faible.Il est donc plus qu'impératif que les pouvoirs publics plafonnent les prix des fruits et légumes et régulent la marge bénéficiaire des commerçants. Même si, il faut le dire, la réaction tardive des pouvoirs publics reste inexplicable. Ne dit-on pas qu'il vaut mieux tard que jamais. En attendant que le projet d'amendement de la loi sur la concurrence soit proposé au gouvernement prochainement, la ménagère devra continuer à être inventive pour trouver quoi servir à sa famille.


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