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Le marché des boissons dans tous ses états
Le secteur fait face à de nombreux problèmes et écueils
Publié dans La Tribune le 28 - 12 - 2009

Le secteur de la boisson en Algérie connaît, lui aussi, de nombreux problèmes. En plus des traditionnels phénomènes de la contrefaçon et du marché parallèle, les difficultés rencontrées par les industriels de la boisson ont également trait au processus d'investissement dans cette activité, à certaines mesures prises dans la LFC 2009, et, enfin, récemment celui de la concurrence déloyale rencontrée devant les produits provenant des pays arabes, après l'intégration de l'Algérie à la Grande zone arabe de libre-échange (GZALE). Concernant ce point précis, les différents acteurs intervenant dans ce secteur estiment que, dans le cadre de l'accord GZALE, mis en œuvre au début de janvier dernier, il est imposé aux producteurs algériens de faire face à la concurrence de produits dont les coûts et les conditions de production sont largement avantageux dans leurs pays d'origine (arabes), et qui, de surcroît, se retrouvent dispensés de toutes taxes douanières. En d'autres termes, les produits arabes exportés vers l'Algérie dans le cadre de la GZALE sont, aux dires des producteurs algériens, subventionnés sur les prix des matières premières dans leurs pays d'origine et entrent en Algérie en bénéficiant des avantages dans le cadre dudit accord. «L'Apab s'est attelée, dès les premières heures de l'accord GZALE, à attirer l'attention des pouvoirs publics, et aux premières loges le ministère du Commerce, sur les répercussions fâcheuses que peuvent engendrer les dispositions contenues dans l'accord. Il est anormal et déloyal que ces produits entrent en Algérie et bénéficient encore des avantages douaniers dans le cadre du GZALE. Nous pouvons citer, à titre illustratif, l'inégalité de la pression fiscale, des systèmes douaniers appliqués à l'importation des intrants et celle des régimes de charges patronales», a expliqué M. Ali Hamani, président de l'Association des producteurs algériens de boissons (Apab), rencontré lors de la dernière assemblée générale de l'Apab, tenue récemment à Alger. Existe-t-il une volonté politique de la part des pouvoirs publics, afin de mettre fin à cette problématique ? Visiblement oui. Car, du côté du ministère du Commerce, on indique que les produits suggérés par l'Apab comme devant figurer sur la liste négative ont été acceptés. En clair, pas moins de 700 produits ayant un rapport avec la filière boissons seront introduits sur la liste négative, donc, ils ne bénéficieront pas de fait des avantages et exonérations douanières induites par l'adhésion de l'Algérie à la GZALE. Le président de l'Apab a indiqué dans ce sens que son association a soumis au ministère du Commerce une liste de 1 000 produits qui n'obéissaient pas aux règles normatives en la matière ou qui bénéficient de subventions. «Nous attendons les négociations avec l'ensemble des pays membres de la zone. Les producteurs algériens ont demandé d'insérer 1 000 produits sur la liste négative qui existe déjà, à travers le comité technique.
Ce dernier avait donné un accord sur 700 produits. C'est déjà un acquis pour nous. Ces produits bénéficient des avantages fiscaux dans les pays d'origine qui n'existent pas chez nous», ajoute M. Hamani. Si, à ce sujet, les producteurs algériens affiliés à l'Apab voient d'un bon œil la mesure prise par le ministère du Commerce, il n'en demeure pas moins que les pouvoirs publics ont été pointés du doigt sur certains points. Il s'agit, notamment, de l'inefficacité des procédures et de l'absence de véritables mécanismes et soutiens bancaires appropriés. La lenteur des banques dans le traitement des dossiers de demande de crédit est continuellement mise en avant, ainsi que l'application obligatoire du crédit documentaire dans les opérations d'importation. Là, l'Apab continue de tirer la sonnette d'alarme, même si le gouvernement ne veut pas lâcher du lest (la dernière sortie médiatique du ministère des Finances, M. Djoudi, jeudi dernier faisant foi).
«Depuis l'application du crédit documentaire, l'activité a accusé des pertes. Les 35 membres de l'association qui sont les leaders dans l'activité ont subi
les conséquences de l'application de cette nouvelle règle, mais ils n'ont pas de problèmes de trésorerie, car ils ont les capacités de négociation avec les banques. Nous avons posé le problème des entreprises qui n'ont pas les capacités de trésorerie, qui travaillent avec l'argent du fournisseur et n'arrivent pas à obtenir les crédits nécessaires. Les PME et PMI ont des difficultés à faire face à l'importation de leurs matières premières», précise notre source. Selon M. Hamani, 45 producteurs ont fermé à l'Est, et 200 entreprises sont menacées de fermeture. «On ne remet pas en cause les décisions de l'Etat, mais il faudra mesurer l'aspect économique et écouter les chefs d'entreprise», soutient-il plus loin.
S. B.
Lorsque la taxe est jugée excessive
L'une des principales revendications de l'Association des producteurs algériens des boissons (Apab) est la révision à la baisse du volume de taxes imposées aux fabricants. Les animateurs de l'association tentent de convaincre la tutelle de «l'irrationalité» des critères pris en considération dans la définition des taxes. L'association a transmis, à cet effet, des dossiers aux ministères des Ressources en eau, du Commerce, des Finances et de la PME/PMI, ainsi qu'à la Direction générale des Douanes qui sont tous concernés par ces problèmes. Pour cette association, les différentes taxes sont effectivement versées dans des fonds gérés par ces ministères. En effet, les producteurs expliquent que certaines filières, comme celle des eaux embouteillées, s'acquittent de 15,93% d'impôts. L'Egypte en est à 0,8%, la Jordanie à 0,12% et la France à 4,8%. Pour les autres boissons, les droits de douane frappant les intrants sont de 30%, soit le maximum. Face à cet état de fait, l'Apab a attiré l'attention des pouvoirs publics autour de «la pression fiscale» que subit particulièrement la sous-filière des «eaux embouteillées». Au niveau de l'Apab, on signale qu'une campagne de sensibilisation sera organisée avant la prochaine saison estivale. Celle-ci se penchera sur ce sujet et bien d'autres. «Notre campagne aura pour objectifs de sensibiliser les pouvoirs publics sur la nécessité de réviser le tarif douanier des intrants de production», précise-t-on.
S. B.
Le diktat de l'informel
En plus de l'inconvénient de la taxe, les producteurs se plaignent de la concurrence déloyale imposée –en toute impunité, disent certaines voix-, par les producteurs de l'informel. Là, il ne s'agit pas de la concurrence des produits arabes importés, mais bel et bien de ceux fabriqués localement. En effet, le réseau informel de la production de la boisson s'est renforcé par de nouvelles formes. L'indice de ce niveau de la contrefaçon est l'utilisation de bouteilles de marques connues contenant un breuvage différent. Comment ? Des fabricants non qualifiés recourent également à l'utilisation d'arômes, de colorants et autres additifs non contrôlés et illégaux dans de nombreux cas. L'usage sans la moindre étude de substituts au sucre semble un phénomène qui évolue, selon certains producteurs. Ces derniers ajoutent qu'il y une tromperie du consommateur, que ce soit par le biais de produits fabriqués localement ou par ceux importés. Ces anomalies ont un impact à la fois sur la santé, à cause des intoxications, et sur le pouvoir d'achat des citoyens, avertissent-ils. Là également, les pouvoirs publics sont appelés à assumer leurs responsabilités, en renforçant, notamment,
les méthodes de contrôle et de vérification.
S. B.


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