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Les derniers dinandiers de Constantine
La fabrication industrielle tue la tradition
Publié dans La Tribune le 10 - 02 - 2010

De notre correspondant à Constantine
A. Lemili
France 3 s'est récemment intéressée à Constantine et plus particulièrement à l'un des métiers traditionnels qui fait sa réputation, en l'occurrence la dinanderie.La chaîne française devrait donc programmer, après sa réalisation, au cours des semaines à venir, un court métrage qui évoquerait par l'image l'histoire de la dinanderie mais aussi le déclin d'un art plus que d'un métier qui ne semble pas trop intéresser les pouvoirs publics et encore moins ceux qui en ont toujours la maîtrise, à savoir les artisans eux-mêmes.Mais pourrait-il être exigé de ces derniers qu'ils remplissent leurs obligations à l'endroit de
la société quand les pouvoirs publics s'en désintéressent ou ne donnent pas de réponses aux nombreuses questions posées pour la préservation d'une profession en déclin assassin.Djamel Allal, connu au sein de la corporation pour son franc-parler, «a le métier», diraient ses collègues. Quant à lui, il nous dira : «Je suis rentré dans les rangs comme tout le monde.» Rentrer dans les rangs signifie pour lui qu'il a abandonné la fabrication des différents ustensiles
domestiques comme les bassines, versoirs pour les ablutions, grands plateaux, sucriers, théières, etc. qui faisaient la fierté de la ville parce qu'ils en constituaient l'un des cachets. Et d'enchaîner : «Aujourd'hui, je fais plutôt dans l'industriel, usinant en série des ustensiles courants et à la limite de la laideur mais toutefois c'est ce qui marche et qui est pratiquement arraché, la demande n'étant plus accompagnée des exigences d'antan.» Effectivement, si les échoppes abritant l'activité poussent comme des champignons, le métier est galvaudé et ce sont également des boutiques regorgeant d'objets rutilants, kitch et sans attrait qui inondent les rues marchandes. La demande est très forte et ce, d'autant plus que leur écoulement ne pose pas problème en ce sens. Par les temps qui courent, les circonstances justifiant la vente ne sont plus du domaine de l'exceptionnel. L'ustensile cuivré constitue le meilleur raccourci à même de répondre à un «devoir» social qui se résumerait à l'offrande d'un cadeau à un proche et à un moment donné : mariage, réussite à des examens ou encore à un invité, un visiteur…Bien évidemment, la qualité ne suit pas ni sur le plan de l'esthétique ni sur celui du temps de travail consacré à sa fabrication. A ce sujet, A. K. nous dira pour se justifier que «la matière première est inaccessible, le cuivre rouge coûte les yeux de la tête, auquel il faut ajouter celui [coût] de
la main-d'œuvre, elle aussi exigeante ; l'acheteur est donc le premier à en ressentir la différence à travers son porte-monnaie». Cela étant, les artisans «jouent» aussi sur un autre registre. A titre d'exemple, le mélange des matériaux, l'ustensile cuivré n'est plus à teneur noble comme le laissent croire ou feignent de l'ignorer les tenants de boutiques de vente «mais [est] souvent associé à un autre matériau plutôt barbare», nous dira D. Allal, ajoutant : «La preuve est qu'il [l'objet] déteint rapidement, il commence à… verdir en certains endroits pour revenir à mesure que passe le temps à son coloris d'origine… brut.» Quant à la relève, aucun des dinandiers que nous avons contactés ne se dit disposé à en former. Les pouvoirs publics qui visent quand même à vouloir assurer ladite relève via l'apprentissage ne parviennent pas à imposer l'observance des textes promulgués pour ce faire. La coercition administrative n'étant pas suffisante alors que ces mêmes pouvoirs publics n'arrivent pas, par ailleurs, à réguler le marché du cuivre et la pratique de prix prohibitifs. L'acquisition
quasi officielle dans un marché à cran «actuellement la matière que vous voyez sur le sol [cuivre rouge] est réputée acquise en troisième main. C'est dire !»
Ainsi pour tout étranger qui visitera la ville des Ponts, tout ce qui brillera n'est pas forcément de… cuivre… du vrai.


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