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Le flou artistique en attendant l'arbitrage imminent du wali
Bras de fer commerçants/APC de Constantine autour de la place Ahmed Bey
Publié dans La Tribune le 10 - 02 - 2010

De notre correspondant à Constantine
A. Lemili
Le maire de Constantine ne fait-il pas finalement dans le ridicule quand il s'épanche sans arrêt auprès des journalistes de la presse écrite, ses proches, ses confidents ou encore sur les ondes de la radio locale au motif qu'il «ne sait pas à quel usage va servir l'esplanade mitoyenne au futur hôtel Ibis et communément appelé Dounya Taraef ?».
Initialement informés, il y a déjà près de trois ans, de leur imminent déménagement des lieux, les 14 commerçants établis sur ladite place vivent l'exécution de cette mesure comme une menace permanente d'autant plus pesante qu'elle n'arrête pas de véhiculer des informations contradictoires.
D'abord parce que tous les acteurs concernés, autrement dit élus et cadres de l'exécutif communal, tiennent un discours aux antipodes l'un de l'autre ; ensuite parce que ces mêmes cadres de l'exécutif n'hésitent pas insidieusement à torpiller la relative solidarité existant entre les commerçants. Un travail à la serpe qui consiste à leur faire sans discontinuer des propositions «avantageuses». A titre individuel…forcément ! Histoire, bien entendu, de confirmer le fameux «diviser pour mieux régner».
De rencontre en rencontre avec quiconque les sollicitaient à partir de la commune, de réunion en réunion avec d'autres responsables issus de la même institution en partie renouvelée suite à un clash entre partisans et opposants au maire mais appartenant à la même formation politique (FLN), des solutions de substitution sont proposées aux commerçants, mais celles-ci ne peuvent en aucun cas les agréer ou du moins le laissent-ils entendre quand ils sont sollicités séparément par la presse. Pourtant, le raisonnement de certains d'entre eux est d'une logique implacable. Est-il normal pour un propriétaire de vespasienne située en plein centre-ville, donc très fréquentée, d'accepter un transfert dans une cité populaire excentrée ou mieux encore en un lieu où les habitants ont très peu de scrupules à se soulager contre le premier mur en sortant de… leur maison ? La même question se pose pour celui qui tient une boutique de cassettes, une cafeteria, à des marchands de beignets, etc. L'autre argumentaire tout autant logique est : «Nous sommes sommés de quitter les lieux, des lieux qui longent un boulevard. Or, une fois réaménagé le boulevard ne changera pas, et forcément il faudra recréer des commerces. Pourquoi nous fait-on alors déménager définitivement ailleurs ?»
La délocalisation de ces commerces devait pourtant se faire en douceur. Autrement dit, quand il était question de raser ladite esplanade afin de permettre l'aménagement des voies de passage du tramway. L'utilité publique, qu'appuient des textes de loi en béton, constituait le parfait sésame et n'était surtout pas contestée par l'ensemble des commerçants. Sauf qu'entre-temps et pour des raisons surréalistes sur lesquelles il n'est nul besoin de revenir, le parcours dudit tramway a été modifié, celui-ci ne prenant finalement son essor qu'un kilomètre plus loin, annulant donc pour ce faire toutes les prévisions
d'aménagement imaginées.
Dès lors, l'argument des commerçants précédemment souligné devenait massue, en ce sens que l'utilité publique ne pouvait plus être invoquée et qu'une opération d'embellissement ou d'aménagement des lieux entrant dans le cadre de l'amélioration du cadre de vie général prévu pour l'ensemble de la ville laissait supposer qu'après la réalisation du projet les commerçants pourraient revendiquer le «droit» de réintégrer leur emplacement respectif. Certains se disent même disposés à faire un break, quelle que serait la durée des travaux d'aménagement.
Pourtant, étant aux abonnés absents ces derniers temps, les représentants des pouvoirs publics, en plus des tâtonnements du P/APC, laissent l'impression d'un grand flou artistique d'autant plus que contacté à ce sujet, A. Nacer, le responsable de la cellule de communication de l'APC, contacté au cours de la matinée de lundi, nous dira : «Le dossier est au niveau du wali pour arbitrage». En quoi consiste le dossier ? Il s'agit d'un certain nombre de propositions consécutives à une rencontre responsables communaux-commerçants qui s'est tenue au cours du mois de janvier passé et sur le procès-verbal de laquelle ont été consignées toutes les solutions possibles à même de débloquer la situation.
Le chargé de la communication nous précisera : «…En fait, nous pouvons dire que toutes les revendications ont été aplanies. Autrement dit, les commerces qui posaient jusque-là problème ont trouvé leur solution. Quatre ou cinq exploitants de kiosque pourraient ne pas être régularisés dans la mesure où ils n'étaient là que dans le cadre d'une autorisation de stationnement. Ce qui n'est pas le cas du reste des autres commerçants qui sont locataires et pour certains propriétaires des murs et du fond de commerce même si ceux-ci (les commerces) restent propriété de la commune».
Cependant, il n'est pas exclu que le wali ne donne pas son aval aux propositions faites de part et d'autre sachant qu'il y aura déplacement de quelques dizaines de mètres seulement d'une bonne demi-douzaine de commerces vers le square faisant face à la place Ahmed Bey. Autrement dit, l'idée générale autour de ce transfert est que «L'administration aura réglé un problème en en créant un autre qui se reposera dans un avenir des plus immédiats».
En conclusion, l'évacuation de la place Ahmed Bey obéirait «….Officiellement au projet de modernisation de la ville», disent à l'unanimité les commerçants, voire des représentants des pouvoirs publics locaux qui n'assument pas toutefois leurs propos…officiellement, car l'autre raison serait «…De préparer le terrain à la chaine d'hôtellerie Accor en lui cédant dans le cadre d'un deal virtuel cette grande esplanade sans laquelle les hôtels qui lui sont mitoyens ne seraient que de simples dortoirs…quel que soit le luxe qu'ils proposeraient».
L'esplanade accueillerait donc, selon bien des Cassandre, des magasins de luxe, une brasserie, des cafeteria et même un… casino ! Et ce serait sans nul doute le plus grand mal que souhaiteraient les nostalgiques pour une ville algérienne rarement plus clochardisée depuis l'indépendance.


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