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Du bonheur… une dernière fois dans la cité romaine ?!
Festival international de Timgad
Publié dans La Tribune le 24 - 07 - 2008


Photo : Fella
Par Fella Bouredji
La 30e édition du Festival international de Timgad a drainé une foule batnéenne pleine d'entrain, avide de fête et de bonheur. Et en parlant de fête et de bonheur, il faut souligner que la jeunesse batnéenne n'en a pas été privée. Dix jours durant, c'est dans une ambiance festive et joviale que de grands artistes algériens, arabes et occidentaux ont défilé sur la scène du théâtre de la cité romaine pour faire vibrer un auditoire réceptif à tous les genres. Des sonorités orientales à la r'nb française, en passant par les chants chaouis, kabyles et l'incontournable raï représenté par son king, Khaled. Beaucoup d'enthousiasme et de joie. De quoi faire trembler les ruines de Timgad mais… car il existe bien un mais ! trois points cruciaux et une question fondamentale méritent d'être sérieusement mis en relief. Le premier concerne les insuffisances communicationnelles qui ont marqué cette 30e édition à travers l'absence de dossier de presse qui, selon le commissaire du festival, Lakhdar Bentourki, n'est pas nécessaire, mais aussi à travers l'annulation de la conférence de presse prévue pour le lancement de la manifestation. Une rencontre impérative pour répondre à tous les questionnements qui tarabustent les esprits normalement alertes des journalistes mais qui a été annulée sous prétexte que le programme du festival avait déjà été donné. Faut-il souligner qu'une conférence de presse n'a pas comme seule finalité de donner le programme de la manifestation mais peut aussi et doit s'attarder sur les conditions d'organisation, les difficultés rencontrées et les spécificités de l'édition…
Le second point à souligner concerne le fait que la programmation de cette trentième édition a été loin de contenter tous les Batnéens. Hormis les centaines de personnes qui se sont défoulées sans se poser de questions dans la cité romaine, bien d'autres se sont sentis exclues de cette manifestation «qui est tout sauf batnéenne ou timgadie», selon eux. De simples citoyens se sont interrogés sur les raisons pour lesquelles ce festival «exclut ses enfants», notamment dans le choix des chanteurs. A cela, le commissariat du festival répond qu'il s'agit d'une manifestation internationale qui se doit d'être ouverte. Mais les citoyens ne sont pas seuls à exprimer leur mécontentement quant à la programmation, il y a aussi des cadres et des élus de l'APW de Batna, y compris Mme Benboulaïd, fille du grand martyr, qui nous ont confié être «mécontents et déçus du programme, de l'organisation et du choix des artistes qui ne répondent pas aux attentes des Batnéens». Ils n'ont pas manqué de préciser que l'esprit du festival ne cesse de s'éloigner de ses fondements. Ils se demandent également pour quelles raisons les organisateurs ne proposent pas des spectacles qui soient plus en phase avec le site, avec des pièces théâtrales comme ce fut le cas dans les premières éditions du festival. A cela, Lakhdar Bentourki a répondu, lors de la conférence de presse animée durant la journée de clôture du festival, qu'il est ouvert à toutes les critiques qu'il compte prendre au sérieux pour améliorer les prochaines éditions du festival mais aussi toutes les manifestations organisées par l'Office national pour la culture et l'information (ONCI). Il reste à attendre une petite année pour le vérifier !
Le troisième et le plus important de tous les points à relever n'est autre que celui concernant le site archéologique de Timgad qui accueille depuis des années le festival. Classé patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco, depuis 1982, ce site n'est pas sans poser de problèmes !
Un nouveau théâtre pour l'édition prochaine
Depuis la relance du festival, en 1998, les archéologues ne cessent de s'inquiéter des dégradations que subit le site. Ils ne sont pas contre la tenue du festival mais ne manquent pas de multiplier les interventions pour appeler à l'application de normes d'organisation susceptibles de le préserver. Mais en vain… Chaque année, la scène en charpente métallique est placée au début du festival pour être enlevée à sa clôture causant des préjudices tout autant que les nombreux véhicules lourds qui traversent le site. Mentionnons aussi les installations électriques qui contraignent les techniciens à déplacer des pierres sans retenue ou encore, faut-il le souligner, même au risque d'en choquer plus d'un, les nombreuses souillures laissées par des personnes qui n'hésitent pas à se soulager sur des bouts de notre histoire malgré la présence de toilettes aménagées. Il s'agit-là d'autant de problèmes qui se posent avec acuité. Et après des années d'attente et de contestation, la solution semble, enfin, sur le point d'en voir le jour. La wilaya de Batna a lancé, il y a un peu plus de deux ans, les travaux de construction d'un théâtre semblable au théâtre antique et ce, non loin du site archéologique. Il s'agit d'un théâtre qui ressemble en tous points à celui qui abrite, depuis des années, le Festival de Timgad, à la différence qu'il est plus grand.
Les travaux de cette réplique du théâtre antique de Timgad et dont le coût est évalué à 170 millions de dinars sont à 70% de leur taux d'avancement, selon les déclarations d'Abdelkader Bouazegui, wali de Batna. L'installation d'un complexe touristique autour du nouveau théâtre a également été envisagée mais ce qui prime c'est, tout d'abord, l'ouverture du nouveau théâtre qui ne saurait tarder. Les grands spectacles de la 31e édition du festival y seront très probablement donnés. Ce projet, né dans les années 2000 sous l'impulsion des contestations des archéologues, sera achevé l'année prochaine. La cité romaine de Timgad a donc abrité, pour la dernière fois le festival le plus captivant de la région et il pourra ensuite se reposer… En attendant qu'une initiative de restauration soit entreprise. Mais la grande question qui se pose après la tenue d'un festival qui a su soulever beaucoup d'enthousiasme, est de déterminer ce qu'il apporte en termes d'économie et de développement à sa commune et à sa ville. La forte chaleur batnéenne en ce mois de juillet et le manque d'infrastructures de qualité pour accueillir d'éventuels touristes sont à mettre en avant. La réponse n'est donc pas difficile à trouver car il n'apporte pas grand-chose en dehors des moments d'évasion et de plaisir consacrés aux habitants qui y ont accès…


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