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Crise diplomatique entre Alger et Bamako
L'Algérie rappelle son ambassadeur au Mali et condamne la libération de 4 terroristes
Publié dans La Tribune le 24 - 02 - 2010


Photo : S. Zoheïr
Par Abdelkrim Ghezali
Finalement, la France a réussi à soudoyer le gouvernement malien, lequel a fini par libérer les quatre terroristes comme exigé par le GSPC contre la libération de l'otage français Pierre Camatte.
En raison du reniement par le Mali de ses engagements et des conventions le liant à l'Algérie, Alger a décidé de rappeler pour consultation son ambassadeur à Bamako.
Dans sa déclaration, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères estime qu'en réaction à «la décision du gouvernement malien de procéder à la libération de quatre terroristes qu'il détenait sous le prétexte fallacieux qu'ils ont été jugés et qu'ils ont purgé leur peine, le gouvernement algérien a décidé de rappeler, pour consultation, son ambassadeur à Bamako». Le gouvernement algérien «condamne et dénonce avec force cette attitude inamicale du gouvernement malien qui a fait fi de la convention bilatérale de coopération judiciaire signée par les deux pays et au nom de laquelle la demande d'extradition des deux ressortissants algériens, poursuivis par la justice algérienne pour des actes terroristes, a été formulée en septembre 2009 et réitérée en février 2010», ajoute-t-on de même source.
«Le gouvernement algérien souligne que la décision du gouvernement malien viole les résolutions pertinentes et contraignantes du Conseil de sécurité des Nations unies et les engagements bilatéraux, régionaux et internationaux de lutte contre le terrorisme»,
souligne le porte-parole du MAE. Le gouvernement algérien rappelle que la décision du gouvernement malien de libérer des terroristes recherchés par des pays voisins est «un développement dangereux pour la sécurité et la stabilité dans la région sahélo-saharienne et sert objectivement les intérêts du groupe terroriste activant dans la région sous la bannière d'Al Qaïda». Le porte-parole indique en outre que le ministère des Affaires étrangères, «au regard de ces développements dangereux pour la sécurité et la stabilité dans la région sahélo-saharienne, a convoqué l'ambassadeur du Mali à Alger pour lui demander des explications sur cette décision du gouvernement malien».
Pour sa part, le secrétaire d'Etat français à la Coopération, Alain Joyandet, a espéré hier que la libération de l'otage français Pierre Camatte soit désormais «une question d'heures et de jours». Interrogé par LCI sur la libération, la veille, par le Mali de quatre islamistes, M. Joyandet a souligné que le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, et le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, «ont fait beaucoup de travail sur ce dossier». «C'est un premier signe après les demandes que la France a faites, j'espère que tout cela est une question d'heures et de jours», a noté le secrétaire d'Etat en charge des dossiers africains. De quelles demandes françaises s'agit-il ? Il est clair qu'il s'agit de pressions françaises sur le gouvernement malien pour qu'il libère les quatre terroristes au détriment des engagements maliens et des accords bilatéraux avec l'Algérie. Bamako ouvre ainsi une crise diplomatique avec Alger pour faire plaisir à une France qui tient un discours antiterroriste anachronique avec ses pratiques sur le terrain. Paris, qui encourage la libération de terroristes pour qu'ils activent à leur guise dans la région sahélo-saharienne, impose aux Algériens des fouilles corporelles méprisantes aux frontières et inscrit l'Algérie sur la liste de pays à risque. La décision malienne a provoqué également le courroux de la Mauritanie qui a convoqué son ambassadeur à Bamako. Par ailleurs, l'Espagne, dont un ressortissant est détenu par l'AQMI, semble être disposée à céder aux chantages des terroristes en payant la rançon exigée pour la libération de l'otage espagnol. Cette attitude et ce double langage de certains pays européens minent l'effort des pays en lutte contre le terrorisme et rendent caduques les conventions internationales. C'est pour cette raison que l'Algérie a refusé de prendre part au Sommet régional sur la sécurité dans la région sahélo-saharienne qui n'a d'ailleurs jamais eu lieu. Certains pays de la région instrumentalisent les groupes armés et se laissent manipuler par des puissances étrangères, compromettant ainsi tout effort régional sérieux de lutte contre le terrorisme et pour la stabilité dans la région.


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