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Gouvernement, armée, Hezbollah : résolutions successives et règlement introuvable
C'est encore à l'extérieur que les Libanais cherchent leurs solutions
Publié dans La Tribune le 20 - 05 - 2008

Le cabinet de Fouad Siniora a fait marche arrière. Après avoir appelé à l'intervention de l'armée pour rétablir l'ordre, il a fini par se ranger du côté des «recommandations» de l'armée. Finalement, il n'y aura ni enquête sur un réseau parallèle de télécommunications mis en place par le Hezbollah ni limogeage du directeur de la sécurité de l'aéroport de Beyrouth, présenté comme un proche du parti chiite. Ce sont les deux décisions qui avaient été comparées à «une déclaration de guerre» et avaient justifié que le Hezbollah et ses alliés appellent à la désobéissance civile, avec occupation des routes, barrages et fermeture de l'aéroport. Les groupes armés sunnites et druzes partisans du gouvernement ont été battus dans des combats qui ont fait entre 60 et 80 morts et 200 blessés.
Siniora-Hariri, la continuité
Il est impossible de
comprendre qui est le gouvernement Siniora, ses points forts, ses faiblesses, ses accointances, sans comprendre les liens qui unissent l'actuel Premier ministre à feu Rafik Hariri. Commencés dès l'enfance, ces liens se sont progressivement renforcés au fil des carrières des deux hommes. Fouad Siniora rejoint l'empire financier Hariri dès 1982, puis le gouvernement comme ministre aux Affaires financières entre 1992 et 1998. Durant cette période, soit en mai 1994, la Société libanaise pour le développement et la reconstruction de Beyrouth de Hariri (Solidere) décroche les faramineux contrats relatifs à la reconstruction et au réaménagement du centre-ville de Beyrouth. La société américaine Bechtel avait, en 1992, estimé le coût financier à 3,5 milliards de dollars, alors que Solidere obtient 18 milliards de dollars. Deuxième anomalie, le centre historique de la capitale fait l'objet d'une opération spéciale de spéculation immobilière, basée sur la saisie des droits fonciers de 150 000 propriétaires et locataires et leur transformation forcée en actions d'une société immobilière unique chargée de la reconstruction de cette partie majeure de la ville. Là encore, Solidere était au centre de l'opération. Troisième constat anormal, seul le centre de la capitale a été réhabilité.
L'urbanisme, la distribution et le traitement des eaux, l'électricité, le traitement des déchets, l'éducation publique, le transport collectif et les routes de dégagement vers le nord et les capitales régionales ont été négligés.
Siniora revient au gouvernement comme ministre des Finances, entre 2000 et 2004, malgré un scandale en 1998 le mettant en cause pour corruption et destruction de documents. En 2002, Siniora introduit une réforme fiscale qui reste dans les annales : il réduit les taxes douanières et les remplace par une TVA de 10%. Sous son règne, la dette publique du Liban explose. Ses liens avec les puissances occidentales également. Ainsi est-il le principal artisan de la conférence de Paris II, en novembre 2002, qui permet au Liban de recevoir 2,6 milliards de dollars de prêts. Quand il n'est pas au gouvernement, il est à la tête du groupe Méditerranée (un holding bancaire contrôlé par la famille Hariri).
Ce n'est donc pas un inconnu qui prend la tête du gouvernement libanais après les élections de mai-juin 2005. Après de laborieuses négociations avec le président Lahoud, Fouad Siniora arrive à former le premier gouvernement après le retrait des militaires syriens et le premier avec des membres du Hezbollah. Exception faite du bloc du général Michel Aoun, la plupart des courants politiques y sont représentés.
La légitimité dont bénéficiait ce gouvernement s'est effondrée, en novembre 2006, avec le retrait de 6 ministres, représentant le président Lahoud, le Hezbollah et Amal (tout les ministres chiites). Depuis, les partis d'opposition dénoncent la non-constitutionnalité du gouvernement qui ne respecte plus la représentativité multiconfessionnelle au Liban, alors que l'Alliance du 14 mars défend la légitimité du gouvernement. Cette crise s'est aggravée avec la guerre contre le Liban et la question du Tribunal international relatif à l'assassinat de Rafik Hariri.
L'armée libanaise : entre évitement et désescalade
Lors des violences qui ont éclaté le 7 mai et les jours suivants, faisant 65 morts et 200 blessés à travers le Liban, l'armée est restée à l'écart des combats. Elle n'a pris le contrôle du terrain qu'une fois disparus les militants armés pro et anti-gouvernement. Malgré l'annonce que la force serait désormais utilisée contre toute présence de civils armés, les barrages routiers dressés par l'opposition sont restés en place. Cette position a été saluée par les représentants de l'opposition.
Quelles stratégies l'armée libanaise pouvait-elle adopter ? Traditionnellement, une armée régulière a pour mission la défense du territoire et la sauvegarde de la souveraineté de l'Etat. Elle peut également intervenir quand l'ordre intérieur est gravement déstabilisé par une menace issue d'une catastrophe naturelle (séisme, inondations, etc.) ou d'actions politiques. Nul besoin d'être dans un régime autoritaire pour voir les forces de l'armée sortir de leurs casernes et gérer une situation de crise exceptionnelle. Qu'en est-il du Liban ? Le Liban n'est pas dirigé par un régime militaire, mais il n'est pas, non plus, une démocratie sur le modèle libéral. Car le Liban est avant tout un Etat fragile, aux institutions faibles et vulnérables. L'armée libanaise a choisi la désescalade. Elle s'est tenue à l'écart des combats meurtriers de la semaine écoulée au Liban.
De deux maux, a-t-elle choisi le moindre ? Si elle était intervenue contre le Hezbollah, le risque encouru aurait été des scissions, semblables à celles qui avaient précipité sa dissolution durant la guerre civile. Scénario confirmé par Oussama Safa, directeur du Centre libanais d'études politiques, affirmant que «l'armée, c'est essentiellement la société libanaise en uniforme militaire», faisant allusion à la mosaïque de communautés religieuses et aux clivages politiques et confessionnels. Le chef de l'armée, Michel Souleïmane (hypothétique président du consensus) est un chrétien maronite. Le chef d'état-major, Shawki Al Masri, est un Druze. Le chef de la Sûreté générale, Wafiq Jizzini, est un chiite et celui des Forces de sécurité intérieure, Achraf Rifi est un sunnite. Pendant les quatre jours de violence, l'armée s'est donc posée en simple force d'interposition, protégeant certains journaux ou sièges de partis, au risque d'être accusée de passivité. Depuis la fin de la guerre, cette armée s'est reconstituée pour tenter de devenir une véritable institution. En tant que telle, elle devrait produire des normes à même de faire d'elle l'un des piliers de l'Etat.
Face à un tel risque, elle a choisi celui de se discréditer aux yeux de la population qui se rend bien compte qu'elle ne peut compter sur elle pour assurer le calme et la protection. Les images des hommes armés et masqués s'emparant de quartiers entiers de Beyrouth-ouest, face à des soldats passifs, ne sont pas passées inaperçues. Pour le général à la retraite Wehbe Katicha, la crainte des scissions est exagérée et n'excuse en aucun cas la passivité de l'armée. «Rester neutre ne signifie pas ne pas assurer la sécurité publique… Qui protège les citoyens ordinaires qui ne sont alliés ni avec un côté, ni avec l'autre ?» Selon lui, «il est parfois préférable d'avoir la moitié de l'armée opérationnelle plutôt qu'une armée entière paralysée». D'autant que, dans de telles circonstances, même les «citoyens ordinaires», qui ne sont engagés avec aucun des deux camps, se retrouvent finalement obligés de prendre position, ne serait-ce que pour bénéficier d'un semblant de protection.
L'armée libanaise qui compte 60 000 hommes est faiblement équipée. Elle possède 300 obus d'artillerie en réserve, «moins que n'importe quelle milice». Elle manque d'équipements de base, comme des pneus pour les camions, des moyens de déplacement performants et rapides, des moyens de communication. L'armée est donc restée en retrait, y compris lors de la guerre contre Israël de 2006. En revanche, si elle a effectivement refusé de s'engager contre Israël, elle s'est massivement impliquée dans une guerre ouverte contre les Palestiniens du camp de Nahr Al Bared. En 2007, il lui aura fallu plus de trois mois d'une bataille acharnée et presque 200 soldats tués pour venir à bout des islamistes du Fatah Al Islam.
Que veut le Hezbollah ?
D'abord, les faits connus.
Le noyau de la puissante organisation libanaise s'est constitué en 1982, fruit de l'invasion israélienne et de la guerre civile. Il s'est imposé au détriment du mouvement Amal qui était le principal représentant des chiites au Liban depuis 1975. La résistance à l'occupation israélienne du Liban-Sud (1982-2000), lui donne une popularité sans précédent et un prestige qui dépasse les frontières nationales et confessionnelles. C'est pourquoi il refusera de se désarmer. Le Hezbollah revendique la libération de ses combattants détenus en Israël et des fermes de Chebaa. Lors des législatives de juin 2005, il obtient 14 sièges sur 128. Selon le quotidien libanais An-Nahar «le Hezbollah peut compter sur 40 000 hommes entraînés au combat en Iran. Ses capacités militaires ont été récemment renforcées par des missiles de fabrication syrienne ou iranienne dont la portée serait de 300 kilomètres. Ainsi, il serait en mesure d'atteindre le site nucléaire israélien de Dimona situé à 260 kilomètres de la frontière israélo-libanaise». Pour Joseph Bahout, politologue libanais, le Hezbollah est, pour l'ensemble des Libanais, un parti extrêmement important sur la scène politique nationale, mais surtout chiite. Il constitue le parti «le plus important en termes de nombre d'adhérents, le plus structuré et discipliné, le plus idéologisé, et surtout le mieux armé».
Les derniers affrontements montrent à quel point le Hezbollah reste puissant. D'un autre côté, il risque, comme l'armée libanaise mais pas pour les mêmes raisons, de subir quelques contrecoups. Car le
Hezbollah a toujours refusé de se désarmer, considérant qu'il devait combattre les ennemis du Liban. Il s'était aussi engagé à ne pas risquer de plonger le pays dans une guerre civile et donc de ne pas utiliser ses armes contre des Libanais. Il a rompu son engagement. Il a, en effet, considéré que la décision du gouvernement était une atteinte à son dispositif armé destiné à la résistance, et a donc brandi les armes pour défendre les moyens de sa guerre contre Israël. Cela signifie-t-il que la majorité au pouvoir est une extension de l'ennemi extérieur ? La question est dangereuse et la réponse encore plus. Une étude de l'armée américaine décrit la branche armée du Hezbollah comme une structure «totalement décentralisée». En 2006, ses chefs ont fait preuve d'indépendance, en refusant, par exemple, d'abandonner Bint-Jbeil, sous le feu de l'offensive terrestre israélienne. Non seulement la ville est restée sous le contrôle du Hezbollah, mais le caractère décentralisé du commandement est apparu comme le plus efficace dans ce type de combats. L'étude en question relève également que les recruteurs ciblent particulièrement les jeunes hommes qui montrent de l'audace, de la motivation et de l'esprit d'initiative. La milice est organisée en petites unités spécialisées (roquettes, armes lourdes, infanterie, éclaireurs).
Depuis 2006, le Hezbollah aurait décidé de renforcer sa branche armée, dopé par son succès en tant que force militaire conventionnelle lors du conflit de 2006, estime un commandant de l'armée libanaise qui a travaillé avec l'organisation. Il ne s'agit plus de simples guérilleros comme c'était le cas pendant l'occupation du Liban-Sud. A présent, ils sont beaucoup moins nombreux mais plus efficaces. «Ils ont tenu leur territoire avec des pertes minimales, même face aux offensives des unités de chars. Maintenant, ils veulent se développer pour être sûrs de pouvoir arrêter la prochaine invasion avant que les chars n'arrivent dans la plaine de la Bekaa, où les blindés israéliens risquent de prendre l'avantage.» Finalement le Hezbollah peut-il ambitionner de devenir une armée libanaise bis ? Compte tenu de son expérience face à Israël, il en a la légitimité. Le seul obstacle sur sa route est que, sur la scène politique, il n'agit pas seul. Il a des alliés et en a besoin. Il est allié au parti chiite Amal et au Courant patriotique libre du général chrétien Michel Aoun. Or, il est peu probable que, compte tenu de ses propres ambitions, le général Aoun laisse au Hezbollah le champ libre sur le plan politique et militaire.
Des pistes pour des solutions
Les spécialistes des conflits savent que la différence est grande entre la résolution d'un conflit et son règlement (appelé aussi transformation). L'une consiste à résoudre les causes directes du conflit, l'autre exige de s'attaquer à ses racines profondes, en transformant les rapports conflictuels en rapport d'interdépendance. Les racines du mal libanais sont nombreuses et, parmi celles-ci, l'absence d'un Etat de citoyens et le maintien d'un semblant d'Etat de confessions. Au lieu de créer des institutions à même de créer une allégeance à des institutions supra-confessionnelles neutres, l'Etat libanais actuel a institutionnalisé les divisions communautaires et confessionnelles et les a érigées en institutions. L'allégeance demeure donc infra-étatique et condamne le Liban à stagner dans l'instabilité alimentée par ses propres institutions. De l'avis des observateurs, le Hezbollah cherche, à moyen terme, à accroître le rôle de la communauté chiite au sein du pouvoir exécutif. Mais pour que cette revendication entre dans le cadre d'une résolution et non d'un simple règlement, il faudrait que ce changement s'inscrive dans le cadre d'une «dé-communautarisation progressive du système politique». Joseph Bahout estime qu'une véritable réforme politique et une modernisation des institutions politiques du pays passent par l'élaboration d'une loi électorale capable à la fois de représenter les Libanais en tant que citoyen poursuivant des objectifs socio-économiques et défendant ses idées politiques et non en tant que croyant dont les positions sont figées, dictées par son appartenance confessionnelle. L'analyste cité plus haut estime que l'abolition du communautarisme au Liban est difficile à penser dans le contexte actuel. Un contexte marqué par des conflits à caractère pseudo-religieux et communautaires. Mais l'existence de ces conflits ne pourrait-elle pas, au contraire, constituer le moment propice pour prendre le mal à la racine ?
Il est quasiment impossible d'envisager une résolution des conflits au Liban sans réduire à leur strict minimum l'influence extérieure. Le danger vient aussi des ramifications extérieures. L'alliance du Hezbollah avec la Syrie et l'Iran peut se comprendre et ce ne sont certainement pas les réalistes qui remettront en cause l'importance des alliances dans les rééquilibrages des rapports de force. Mais dans une perspective libano-libanaise, force est de constater que l'influence permanente des puissances extérieures (Syrie, Iran, France, Etats-Unis, Arabie saoudite, etc.) ne fait que perpétuer le statu quo qui réduit le Liban à demeurer un Etat sous tutelle(s), un instrument entre les mains de plus puissant que lui.
Le Yediot Aharonot du 18 août 2007 affirme que le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, à l'occasion de l'anniversaire de la guerre du Liban, a revendiqué le fait que le Hezbollah avait combattu, un an auparavant, Israël pour l'Iran. «Nous sommes prêts à nous faire déchirer, à nous faire découper en morceaux, pour l'exaltation de l'Iran. Je suis un humble soldat de l'imam Khamenei. Les jeunes du Hezbollah ont agi pour le compte de l'imam Khamenei, avec l'aide de l'imam Hussein, et ont envoyé leur bénédiction au peuple iranien», aurait-il dit au cours d'une interview accordée au journaliste iranien Bijan Nobaveh. Ces déclarations sont-elles véridiques ? La question reste posée et le doute est légitime, compte tenu de la source subjective de cette information. Cela dit, les allégations relatives aux liens entre le parti libanais et l'Iran sont tellement nombreuses que cette information ne peut être écartée du revers de la main.
Il est par ailleurs exclu l'importance des autres formes d'ingérence, en provenance d'autres parties. Les médias ont notamment fait remarquer que, le 15 décembre 2007, le sous-secrétaire d'Etat américain chargé des affaires du Proche-Orient, David Welsh, a rencontré le chef de la milice chrétienne des Forces libanaises (FL), Samir Geagea. Pour rappel, ce dernier a été jugé et condamné à la prison à vie pour assassinats, à trois reprises, puis gracié. Selon le site Entrefilets, Samir Geagea a, en 1990 et sous l'impulsion américaine, affronté l'armée légaliste du général Aoun pour l'affaiblir avant l'attaque des Syriens, à l'époque en bons termes avec les Etats-Unis. Les relations syro-américaines ont totalement changé. Pas l'imbroglio libanais.
L. A. H.


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